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Dialogue post-Forum : la France se félicite des avancées francophones.

PORT-VILA, 9 août 2010 (Flash d'Océanie) – Parmi la douzaine de « partenaires du dialogue post-Forum des Îles du Pacifique » (FIP) qui suit, chaque année, la tenue du sommet des dirigeants des 16 États membres de cette organisation régionale, la France, en fin de semaine dernière, à l’issue d’entretiens multilatéraux, s’est notamment félicitée des avances notables du FIP en matière de francophonie.


photo AFP
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« La délégation française a relevé avec satisfaction qu’une interprétation simultanée avait été assurée pour la première fois par le Forum des Iles du Pacifique pour le Dialogue Post-Forum. Pour la première fois également, un représentant du Secrétaire général de la Francophonie (OIF) était présent au Dialogue Post-Forum », souligne un communiqué relayé par l’ambassade de France à Port-Vila.
Concernant un autre dossier, celui de la demande de la part de la Nouvelle-Calédonie (membre « associé » du Forum depuis 2006, tout comme la Polynésie française) de voir son statut évoluer vers celui d’un membre plein, « La délégation française a exprimé à tous ses interlocuteurs le soutien de la France à la requête du gouvernement de Nouvelle-Calédonie de participer pleinement aux activités du Forum des Iles du Pacifique. Elle a pris note avec satisfaction des avancées qui ont marqué ce sommet, telles qu’elles sont reflétées dans le communiqué de celui-ci. Elle se réjouit également que les dirigeants des pays membres du FIP aient accueilli favorablement le souhait manifesté par la Polynésie Française et Wallis et Futuna d’approfondir leur engagement au sein du Forum des Iles du Pacifique », estime la délégation française, qui était conduite par le Sénateur néo-calédonien Simon Loueckhote.
Au sein de cette délégation se trouvait aussi l’Ambassadeur Hadelin de la Tour du Pin Chambly de la Charce, qui a pris ses fonctions le 15 juin 2010 au poste de Secrétaire Permanent pour le Pacifique et représentant de la France auprès de la communauté du Pacifique, en remplacement de M. Patrick Roussel, en poste aux mêmes fonctions depuis 2004.
« La délégation française a par ailleurs saisi l’ occasion du dialogue Post-Forum pour rappeler les orientations de la présidence française du G-8 et du G-20, souligner l’importance que revêtent les négociations à venir pour faire face aux défis du changement climatique, et réaffirmer l’ engagement de la France en faveur des objectifs des Nations Unies pour le développement (ODM). La qualité de l’accueil réservé par les participants au Forum, tant à la délégation française qu’à celles des trois collectivités d’Outre-mer, témoigne de l’intérêt croissant que les pays du Pacifique accordent à une plus grande implication de ces collectivités dans les affaires de la région », poursuit le communiqué.
Côté néo-calédonien, le gouvernement de cette collectivité française du Pacifique réagissait dès vendredi, au sortir du 41ème sommet du FIP à Port-Vila (Vanuatu), en estimant avoir rempoté un « succès » à la suite de sa demande en vue de faire évoluer son statut de « membre associé » vers celui d’un membre plein.
« À l’occasion du 41ème Forum des Iles du Pacifique, Philippe Gomès, Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, a formellement réaffirmé la volonté de la Nouvelle Calédonie de renforcer son implication au sein de l’organisation et d’accéder, à terme, au statut de membre à part entière », affirme un communiqué du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
« Ce Forum a été l’occasion pour la délégation de la Nouvelle-Calédonie de consolider son exercice d’explication auprès de l’ensemble des dirigeants de l’organisation. C’est ainsi qu’elle a pu mener des entretiens bilatéraux avec le Ministre des affaires étrangères australien, les Premier ministres Samoan, de Kiribati, de Tonga et des Iles Cook, le Ministre des affaires étrangères de Nouvelle-Zélande, le chef de la délégation de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les autorités micronésiennes et le secrétaire général du Forum », poursuit le communiqué.
« Jeudi soir (5 août 2010), lors d’un ultime entretien entre la délégation de Nouvelle-Calédonie et le Premier Ministre de Tonga, président en exercice du Comité Ministériel du Forum, ce dernier s’est engagé, à l’issue d’un travail préparatoire avec la Nouvelle-Calédonie, à adresser un courrier au Président du Forum pour que des recommandations visant à organiser cette participation de la Nouvelle-Calédonie en tant que membre à part entière du Forum soient formulées dans le courant du mois d’octobre. En conséquence, la délégation de la Nouvelle-Calédonie considère que sa participation à ce 41ème Forum est couronnée de succès. La volonté exprimée de participer de manière pleine et entière à la première organisation régionale du Pacifique a été entendue. Il reste, maintenant, à en organiser les modalités en concertation avec le comité exécutif du Forum », estime l’exécutif néo-calédonien.
« S’agissant en particulier de la Nouvelle-Calédonie, ce 41e Forum des îles du Pacifique sera l'occasion pour le président du gouvernement, Philippe Gomès, de réitérer, au plus haut niveau et dans le prolongement de la mission effectuée par Jean-Louis d’Anglebermes dans différents États membres, le souhait de la Nouvelle-Calédonie de s'engager plus largement dans les travaux du Forum pour qu'à terme, selon un cheminement graduel et progressif, elle puisse accéder au statut de membre à part entière de l'organisation », précisait en début de semaine le gouvernement de Nouvelle-Calédonie dans un communiqué.
M. Gomès estime qu’en l’état actuel des choses et de l’évolution de la Nouvelle-Calédonie vers une plus large autonomie, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa (signé en 1998), cette collectivité se trouve, vis-à-vis des États insulaires océaniens indépendants et membres du Forum, « dans une situation équivalente » et que « parler de notre propre voix au Forum, c’est quelque chose d’évident, de normal », déclarait-il avant de se rendre dans la capitale vanuatuane.
Le premier objectif affiché avait été de tenter d’obtenir du Forum que pour cette année, et pour la première fois, le dirigeant de la Nouvelle-Calédonie puisse participer à la traditionnelle « retraite » des dirigeants.
Cette séquence du sommet annuel du Forum intervient chaque année très rapidement, généralement au lendemain de l’ouverture officielle.
Elle consiste en une demi-journée de réunions informelles, sur le mode détendu, ostensiblement océanien, entre les dirigeants, mais en-dehors de la salle de réunions plénières, le plus souvent dans un site balnéaire.
Malgré son aspect modeste, cette « retraite » des dirigeants est l’un des moments-clés du sommet, l’endroit aussi où les décisions se prennent, ainsi que les grandes orientations qui façonnent le non moins traditionnel communiqué de fin de sommet, qui intervient d’ailleurs dans la foulée.
Cette année encore, ni le chef de l’exécutif de la Nouvelle-Calédonie, ni celui de la Polynésie française n’ont été admis à cette « retraite ».
Pour la Polynésie française, l’autre collectivité française océanienne jouissant du statut de « membre associé » au Forum, c’est le Vice-président Édouard Fritch qui avait été désigné pour représenter cette autre collectivité française océanienne.
Côté polynésien, même si la demande d’un statut de membre plein n’a pas été officiellement évoquée, c’est concernant la participation à la « retraite » des dirigeants que M. Fritch a été, cette semaine, le plus volubile, laissant transparaître une certaine frustration, en allant jusqu’à qualifier cet « isolement » de « regrettable » dans un communiqué.
« Nous sommes tous réunis pour échanger nos expériences, pour aussi commenter le travail qui a été fait l’année courante par le secrétariat général du Forum. Mais néanmoins, en tant qu'associés, nous intervenons en effet dans les discours, mais j’ai l’impression malgré tout de faire un monologue. C'est-à-dire qu’on est là, on parle de la Polynésie, on parle des rapports que nous avons, dont nous avons eu connaissance, mais on n’a pas la chance d’échanger directement avec les chefs d’États en réunion plénière, puisque lorsqu’ils se réunissent pour échanger, ils se réunissent à part. C’est le cas aujourd’hui, par exemple, ils sont en retraite, et les pays associés, nous sommes un petit peu exclus de tout ça », a-t-il lâché.
Au chapitre des regrets : le fait que selon M. Fritch, ce statut de « membre associé », en finale, « n’est pas complètement satisfaisant ».

Être mieux associés

« C’est bon pour la photo, pour de grandes réunions, mais néanmoins, on ne profite pas réellement des contacts que nous pouvons avoir avec les chefs d’État et les premiers ministres des pays du Pacifique et surtout, nous n’avons pas cette chance de pouvoir échanger. Car nos expériences respectives, servent aux uns et aux autres. C’est le but du Forum », a estimé le Vice-président polynésien, qui demandait cette semaine que le Forum étudie à l’avenir « la manière dont les dirigeants des membres associés pourraient être mieux associés ».

Les membres associés : statut quo

Concernant la demande émanant de la Nouvelle-Calédonie en vue d’obtenir à terme le statut de membre plein (par opposition au statut de membre associé, acquis, avec la Polynésie française, en 2006), le Forum, jeudi soir, dans son communiqué de fin de sommet, a estimé qu’ « un certain nombre de questions relatives au statut international de la Nouvelle-Calédonie devraient se résoudre alors que cette collectivité avance, avec la France, sur le chemin de l’autodétermination, dans le cadre de l’Accord de Nouméa. »
Néanmoins, dans un avenir moins éloigné, « les dirigeants (du FIP) ont demandé au Secrétariat du Forum d’étudier avec la Nouvelle-Calédonie les moyens permettant d’étendre et de renforcer son engagement et son rôle au sein du Forum, y compris par le truchement d’une réactivation du dialogue via le Comité Ministériel du Forum sur la Nouvelle-Calédonie ».
« Les dirigeants encouragent la Nouvelle-Calédonie à poursuivre le dialogue avec la France en vue de satisfaire les conditions permettant d’accéder au statut de membre plein du Forum », peut-on lire dans le communiqué, qui salue aussi au passage « l’intérêt continu de la Polynésie française et de Wallis et Futuna en vue d’approfondir leur engagement vis-à-vis du Forum.
La délégation de la Nouvelle-Calédonie, conduite par M. Gomès, Président du gouvernement, était aussi composée de MM. Jean-Louis d’Anglebermes et Jean-Claude Briault, membres du gouvernement et de Roch Wamytan, vice-président du congrès.

Prochaine édition en Nouvelle-Zélande

Le 42ème sommet annuel des dirigeants du FIP devrait se tenir à Auckland (Nouvelle-Zélande), du 6 au 9 septembre 2011.
Il devrait aussi coïncider avec d’une part le quarantième anniversaire de la création de cette organisation régionale (dont la première réunion des dirigeants fondateurs a eu lieu à Wellington en 1971), mais aussi de la tenue, en Nouvelle-Zélande, de la Coupe du Monde de Rugby IRB, juste quelques jours après.

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Rédigé par PaD le Lundi 9 Août 2010 à 05:51 | Lu 1099 fois