Tahiti, le 8 octobre 2024 – Pêche, agriculture, restauration, quatre porteurs de projets se confient sur leurs ambitions et leurs difficultés, en marge d’une rencontre organisée par l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie), ce mardi matin, à la mairie de Tautira.
L’Adie est sur tous les fronts. L’association pour le droit à l’initiative économique vient de célébrer ses quinze ans d’engagement en Polynésie française, et les mobilisations se poursuivent sur le terrain. Ce mardi, dans le cadre de la troisième et dernière édition des “Rendez-vous de l’Adie” de cette année, deux référentes ont passé la matinée à la mairie de Tautira. Une vingtaine de porteurs de projets ont profité d’une séance d’information collective, suivie d’entretiens individuels. Une démarche appréciée par les habitants du bout de l’île de Tahiti, Tautira étant situé à 18 km de Taravao, à Taiarapu-Est, et à près de 80 km de Papeete.
Administration, comptabilité, cotisations, aides, tout a été passé en revue au gré des questions des participants. “Cette semaine est sur le thème de l’entrepreneuriat vers l’officialisation”, explique Célina Poroi, conseillère de l’Adie à la Presqu’île depuis plus de dix ans. “On reçoit beaucoup de personnes qui n’ont ni patente, ni carte professionnelle, et on les accompagne pas à pas vers les services concernés, selon leur domaine d’activité. À Tautira, on a beaucoup de pêcheurs et d’agriculteurs qui ont une petite activité familiale, et qui vendent le surplus. À partir du moment où on gagne de l’argent, il faut officialiser son activité. Le but, ce n’est pas de les pousser à tout prix à prendre une patente, mais de les sensibiliser. Dans les communes excentrées, l’information a du mal à passer. Il y a aussi de mauvaises informations, comme le fait qu’être en association suffit, pour l’artisanat, par exemple, alors que ce n’est pas le cas.”
La plupart des porteurs de projets présents étaient aussi venus se renseigner en matière de solutions de financement en micro-crédit. Depuis janvier, un second conseiller a été recruté à l’antenne de Taravao, qui couvre un large secteur allant de la Presqu’île jusqu’à Paea et Papeno’o, pour une moyenne de 250 dossiers par an.
L’Adie est sur tous les fronts. L’association pour le droit à l’initiative économique vient de célébrer ses quinze ans d’engagement en Polynésie française, et les mobilisations se poursuivent sur le terrain. Ce mardi, dans le cadre de la troisième et dernière édition des “Rendez-vous de l’Adie” de cette année, deux référentes ont passé la matinée à la mairie de Tautira. Une vingtaine de porteurs de projets ont profité d’une séance d’information collective, suivie d’entretiens individuels. Une démarche appréciée par les habitants du bout de l’île de Tahiti, Tautira étant situé à 18 km de Taravao, à Taiarapu-Est, et à près de 80 km de Papeete.
Administration, comptabilité, cotisations, aides, tout a été passé en revue au gré des questions des participants. “Cette semaine est sur le thème de l’entrepreneuriat vers l’officialisation”, explique Célina Poroi, conseillère de l’Adie à la Presqu’île depuis plus de dix ans. “On reçoit beaucoup de personnes qui n’ont ni patente, ni carte professionnelle, et on les accompagne pas à pas vers les services concernés, selon leur domaine d’activité. À Tautira, on a beaucoup de pêcheurs et d’agriculteurs qui ont une petite activité familiale, et qui vendent le surplus. À partir du moment où on gagne de l’argent, il faut officialiser son activité. Le but, ce n’est pas de les pousser à tout prix à prendre une patente, mais de les sensibiliser. Dans les communes excentrées, l’information a du mal à passer. Il y a aussi de mauvaises informations, comme le fait qu’être en association suffit, pour l’artisanat, par exemple, alors que ce n’est pas le cas.”
La plupart des porteurs de projets présents étaient aussi venus se renseigner en matière de solutions de financement en micro-crédit. Depuis janvier, un second conseiller a été recruté à l’antenne de Taravao, qui couvre un large secteur allant de la Presqu’île jusqu’à Paea et Papeno’o, pour une moyenne de 250 dossiers par an.
Martin Tane, résident du Fenua ‘Aihere : “Un véhicule pour vendre mon poisson”
“Je pêche depuis bientôt vingt ans. Je suis venu me renseigner pour faire un prêt pour développer mon activité. J’ai besoin d’un véhicule pour pouvoir aller vendre mon poisson jusqu’à Taravao. Actuellement, je suis dépendant des gens qui veulent bien me conduire et ce n’est pas pratique. J’ai déjà un bateau et un moteur, donc c’est vraiment ça qui me manque. Je fais aussi des travaux quand l’occasion se présente, mais ça ne dure pas.”
Liliokalani Bonno, résidente du Fenua ‘Aihere : “Difficile de trouver un travail stable”
“Je suis venue me renseigner et prendre rendez-vous, car je suis en train de monter un projet de roulotte ‘healthy’. J’y pense depuis longtemps : c’est mon rêve ! Je viens de finir un CAE à l’école, mais il n’y a pas de suite. C’est difficile de trouver un travail stable, surtout que je n’ai pas le bac, donc j’ai décidé de me lancer et d’être ma propre patronne. Je voudrais le faire à Tautira pour être à côté de chez moi, et parce qu’on a tout à portée de main : des fruits, des légumes, du poisson.”
Teumere Pahuiri, résidente du village : “Revenir à ma passion pour la pâtisserie”
“J’ai 50 ans, et je suis motivée à me lancer. J’ai commencé à tâter le terrain pour produire et vendre des churros au parc et à la plage, où il y a beaucoup de monde les week-ends. J’ai suivi une formation et j’ai été diplômée dans la pâtisserie, plus jeune, donc c’est une façon de revenir à ma passion. Pour commencer, j’aurais besoin de financer l’achat de machines et d’ustensiles.”
Vaiata Tching, résidente du village : “Je préfère travailler pour moi-même”
“J’ai déjà pu faire un prêt avec l’Adie quand j’étais dans le coprah aux Tuamotu, pour avoir une voiture pour pouvoir transporter les cocos. Ensuite, nous sommes revenus ici et nous nous sommes lancés dans la pêche. Aujourd’hui, j’ai aussi envie de développer de l’agriculture sur un terrain à côté de ma maison. Je préfère travailler pour moi-même : c’est dur, mais au moins, je n’ai pas de patron, pas d’horaires.”