San Juan, Porto Rico | AFP | jeudi 21/09/2017 - Dévastée par l'ouragan Maria qui l'a touchée mercredi, l'île de Porto Rico se préparait jeudi à des inondations potentiellement "catastrophiques", avec des pluies torrentielles attendues dans les deux jours qui viennent.
L'ouragan a laissé derrière lui mercredi d'innombrables toitures arrachées, des immeubles détruits et des villes sous l'eau, obligeant des dizaines de milliers de personnes à se presser dans les refuges.
Et le centre américain des ouragans annonçait que l'île devait s'attendre à 50 à 75 cm de pluie d'ici samedi, voire 90 cm par endroits.
"Si vous le pouvez, montez vers les hauteurs MAINTENANT", lançait jeudi à l'aube dans un tweet le service météorologique national, parlant d'inondations "catastrophiques", et de risque de glissements de terrain.
L'ouragan, oscillant entre les catégorie 4 et 5 (le maximum) lorsqu'il a atteint Porto Rico, est "la tempête la plus dévastatrice qu'ait connue l'île en un siècle", a déclaré le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello.
L'ouragan le plus catastrophique à toucher l'île a été Okeechobee, connu aussi comme San Felipe Segundo, en 1928, qui avait tué 300 personnes.
"Il y a beaucoup d'inondations, beaucoup d'infrastructures endommagées, le système de télécommunications est partiellement détruit et l'infrastructure énergétique ne fonctionne plus du tout", a encore déclaré le gouverneur à CNN.
Celle-ci avait déjà été endommagée par Irma, et cette fois, "je crains que les dégâts ne soient très sévères", a ajouté M. Rossello. "Si c'est le cas, ça peut être une histoire de mois, et non de jours, pour tout remettre en ordre". En attendant, l'ensemble de l'île est sans électricité.
La dévastation est "pratiquement absolue", a témoigné en pleurs la maire de la capitale, Carmen Yulin Cruz, dans un refuge, ajoutant que "de nombreuses parties de San Juan sont complètement inondées".
"Notre vie telle que nous l'avons connue a changé", a-t-elle assuré.
Un homme est mort à Bayamon, dans le nord-est de l'île, frappé par une planche qu'il avait utilisé pour bloquer une fenêtre et que le vent a arrachée, a annoncé le gouvernement.
Dans les refuges, chacun a son témoignage de la violence de Maria.
"Quand les vents ont commencé à souffler fort (...) nous avons dû monter aux deuxième et troisième étages avec toutes nos affaires et les chiots", a raconté par téléphone à l'AFP, Suzette Vega, une habitante de 49 ans qui a trouvé refuge avec 1.200 personnes dans une salle de concert de San Juan.
"Quand j'ai levé les yeux j'ai vu le toit trembler comme une feuille. J'ai demandé +Mais il est en carton?+. On m'a répondu +Non, c'est du ciment+", a-t-elle ajouté.
Dans le centre de la capitale, Imy Rigau était prise au piège de l'eau dans son appartement, le plafond de celui du dessus s'étant envolé. "L'eau est descendue par les escaliers comme dans une cascade et toute cette eau est entrée chez moi", a raconté en pleurs cette femme de 53 ans. "Nous sommes bloqués", s'est-elle lamentée dans une conversation téléphonique avec l'AFP.
Les autorités ont instauré un couvre-feu de 18h à 06h, autant par sécurité que pour éviter les pillages dans les maisons que leurs habitants ont été forcés d'abandonner.
Comme Porto Rico, ce sont plusieurs îles des Caraïbes déjà mises à mal par Irma la semaine dernière qui doivent de nouveau faire face à leur lot d'inondations, de toits et d'arbres arrachés.
En Guadeloupe, au moins deux personnes sont mortes et deux autres sont portées disparues en mer après le passage de Maria mardi.
Plus au sud, sur l'île de la Dominique elle aussi totalement ravagée mardi par Maria, sept personnes ont perdu la vie, mais les autorités ont prévenu que le bilan pourrait encore s'alourdir, les vents violents rendant difficiles et parfois impossibles les opérations de secours.
Des images aériennes de l'AFP montrent une partie de la Dominique jonchée de débris, notamment de toitures arrachées. Un vol de reconnaissance a permis au Centre des situations d'urgence des Caraïbes (CDEMA) d'estimer les dommages à "70-80% des constructions" selon son directeur, Ronald Jackson.
"Le pays est complètement assommé", a déclaré un conseiller du Premier ministre de la Dominique. "Il n'y a plus d'électricité, plus d'eau courante, plus de téléphones ni fixes ni cellulaires, et tout ça risque de durer un bon moment", a-t-il expliqué dans un communiqué.
Les Iles Vierges américaines ont elles aussi pâti du passage de l'ouragan, mais sans qu'aucune victime soit recensée à ce stade, alors qu'Irma y avait fait 9 morts. Maria semble aussi avoir épargné l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin, où Irma avait fait 15 morts.
L'ouragan, qui après être descendu en catégorie 2, vient de repasser en catégorie 3, devrait passer à une centaine de kilomètres au nord de la République dominicaine jeudi, et continuer sa route vers les îles britanniques de Turques-et-Caïques.
Le président français Emmanuel Macron avait déclaré mardi que ces ouragans étaient "une des conséquences directes du réchauffement climatique", déplorant la décision américaine de sortir de l'accord de Paris sur le climat.
L'ouragan a laissé derrière lui mercredi d'innombrables toitures arrachées, des immeubles détruits et des villes sous l'eau, obligeant des dizaines de milliers de personnes à se presser dans les refuges.
Et le centre américain des ouragans annonçait que l'île devait s'attendre à 50 à 75 cm de pluie d'ici samedi, voire 90 cm par endroits.
"Si vous le pouvez, montez vers les hauteurs MAINTENANT", lançait jeudi à l'aube dans un tweet le service météorologique national, parlant d'inondations "catastrophiques", et de risque de glissements de terrain.
L'ouragan, oscillant entre les catégorie 4 et 5 (le maximum) lorsqu'il a atteint Porto Rico, est "la tempête la plus dévastatrice qu'ait connue l'île en un siècle", a déclaré le gouverneur de Porto Rico, Ricardo Rossello.
L'ouragan le plus catastrophique à toucher l'île a été Okeechobee, connu aussi comme San Felipe Segundo, en 1928, qui avait tué 300 personnes.
"Il y a beaucoup d'inondations, beaucoup d'infrastructures endommagées, le système de télécommunications est partiellement détruit et l'infrastructure énergétique ne fonctionne plus du tout", a encore déclaré le gouverneur à CNN.
Celle-ci avait déjà été endommagée par Irma, et cette fois, "je crains que les dégâts ne soient très sévères", a ajouté M. Rossello. "Si c'est le cas, ça peut être une histoire de mois, et non de jours, pour tout remettre en ordre". En attendant, l'ensemble de l'île est sans électricité.
- Dévastation 'pratiquement absolue' -
La dévastation est "pratiquement absolue", a témoigné en pleurs la maire de la capitale, Carmen Yulin Cruz, dans un refuge, ajoutant que "de nombreuses parties de San Juan sont complètement inondées".
"Notre vie telle que nous l'avons connue a changé", a-t-elle assuré.
Un homme est mort à Bayamon, dans le nord-est de l'île, frappé par une planche qu'il avait utilisé pour bloquer une fenêtre et que le vent a arrachée, a annoncé le gouvernement.
Dans les refuges, chacun a son témoignage de la violence de Maria.
"Quand les vents ont commencé à souffler fort (...) nous avons dû monter aux deuxième et troisième étages avec toutes nos affaires et les chiots", a raconté par téléphone à l'AFP, Suzette Vega, une habitante de 49 ans qui a trouvé refuge avec 1.200 personnes dans une salle de concert de San Juan.
"Quand j'ai levé les yeux j'ai vu le toit trembler comme une feuille. J'ai demandé +Mais il est en carton?+. On m'a répondu +Non, c'est du ciment+", a-t-elle ajouté.
Dans le centre de la capitale, Imy Rigau était prise au piège de l'eau dans son appartement, le plafond de celui du dessus s'étant envolé. "L'eau est descendue par les escaliers comme dans une cascade et toute cette eau est entrée chez moi", a raconté en pleurs cette femme de 53 ans. "Nous sommes bloqués", s'est-elle lamentée dans une conversation téléphonique avec l'AFP.
Les autorités ont instauré un couvre-feu de 18h à 06h, autant par sécurité que pour éviter les pillages dans les maisons que leurs habitants ont été forcés d'abandonner.
- 'Conséquence du réchauffement climatique' -
Comme Porto Rico, ce sont plusieurs îles des Caraïbes déjà mises à mal par Irma la semaine dernière qui doivent de nouveau faire face à leur lot d'inondations, de toits et d'arbres arrachés.
En Guadeloupe, au moins deux personnes sont mortes et deux autres sont portées disparues en mer après le passage de Maria mardi.
Plus au sud, sur l'île de la Dominique elle aussi totalement ravagée mardi par Maria, sept personnes ont perdu la vie, mais les autorités ont prévenu que le bilan pourrait encore s'alourdir, les vents violents rendant difficiles et parfois impossibles les opérations de secours.
Des images aériennes de l'AFP montrent une partie de la Dominique jonchée de débris, notamment de toitures arrachées. Un vol de reconnaissance a permis au Centre des situations d'urgence des Caraïbes (CDEMA) d'estimer les dommages à "70-80% des constructions" selon son directeur, Ronald Jackson.
"Le pays est complètement assommé", a déclaré un conseiller du Premier ministre de la Dominique. "Il n'y a plus d'électricité, plus d'eau courante, plus de téléphones ni fixes ni cellulaires, et tout ça risque de durer un bon moment", a-t-il expliqué dans un communiqué.
Les Iles Vierges américaines ont elles aussi pâti du passage de l'ouragan, mais sans qu'aucune victime soit recensée à ce stade, alors qu'Irma y avait fait 9 morts. Maria semble aussi avoir épargné l'île franco-néerlandaise de Saint-Martin, où Irma avait fait 15 morts.
L'ouragan, qui après être descendu en catégorie 2, vient de repasser en catégorie 3, devrait passer à une centaine de kilomètres au nord de la République dominicaine jeudi, et continuer sa route vers les îles britanniques de Turques-et-Caïques.
Le président français Emmanuel Macron avait déclaré mardi que ces ouragans étaient "une des conséquences directes du réchauffement climatique", déplorant la décision américaine de sortir de l'accord de Paris sur le climat.