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Devant le stade Bambridge : Il menace sans le savoir cinq gendarmes avec un pistolet


Nul doute que son attitude n'aurait pas été la même devant un véhicule sérigraphié...
Nul doute que son attitude n'aurait pas été la même devant un véhicule sérigraphié...
PAPEETE, le 17 décembre 2015 - Un jeune homme d'une trentaine d'années a été interpellé pour avoir voulu intimider avec un pistolet cinq hommes dans leur voiture, le 8 décembre dernier à hauteur du stade Bambridge, à Papeete. Un regard de travers aurait tout déclenché. Les occupants de la voiture étaient des gendarmes en repos, et en civil.

L'auteur des faits, jugé ce jeudi après-midi en comparution immédiate au palais de justice de Papeete, a écopé de 2 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour Nuutania. Il circulait en scooter le jour des faits, zigzaguant entre les voitures quand il s'est retrouvé à hauteur des cinq militaires en civil, en balade dans leur voiture de location.

Tout serait parti d'un simple échange de regard

Le jeune homme a soudainement sorti de son short et brandi l'arme de poing, une réplique "non chargée" selon ses explications à l'audience, "un pistolet de type pistolet à grenaille" selon le parquet. Les gendarmes en civil en ont été quittes pour une belle frayeur, au point que tout le monde a eu le réflexe de se baisser pour se protéger dans l'habitacle du véhicule. Le jeune désœuvré s'est rapidement ravisé et a pris la fuite quand il a finalement compris à qui il avait à faire : "J'ai réalisé quand j'ai vu leur coupe de cheveux (sic) et il y avait un blouson de gendarmerie". Tout serait parti d'un regard de travers, les occupants du véhicule ayant remarqué la conduite dangereuse du scootériste arrivé à leur hauteur.
"Qu'est-ce qu'il vous a pris ?" a cherché à savoir le président du tribunal. De façon assez confuse, le prévenu, condamné par ailleurs à 24 mois de prison pour trafic de stupéfiants, a expliqué qu'il était un peu à cran et craignait de s'être fait des ennemis dans le milieu, que c'est pour cela qu'il circulait armé.

Son avocate a plaidé auprès du tribunal pour qu'il ne confonde pas son client avec un "Mesrine qui tirerait sur tout le monde dans la rue (...) il essaie de s'en sortir mais n'y arrive pas, c'est un pauvre gars qui a voulu faire le malin". "Il a longtemps vécu à la rue, il a un passé de toxicomane, il essaie de s'en sortir c'est vrai et c'est difficile, mais il se balade en ville avec une arme sur lui et une arme c'est fait pour que l'on s'en serve", a estimé le procureur de la République, requérant 6 mois de prison ferme. Le tribunal l'a finalement condamné à 2 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour la maison d'arrêt de Nuutania.

Rédigé par Raphaël Pierre le Jeudi 17 Décembre 2015 à 17:15 | Lu 8067 fois