Non défini | AFP | jeudi 02/07/2020 - Deux migrants se sont jetés à l'eau jeudi de l'Ocean Viking pour tenter de rejoindre les rives européennes à la nage, avant d'être secourus, a constaté un journaliste de l'AFP, alors que le navire humanitaire est toujours bloqué en Méditerranée.
Le bateau-ambulance fait du surplace depuis plusieurs jours entre Malte et l'Italie, et a déjà effectué cinq demandes à ces deux pays pour obtenir un port de débarquement pour les 180 migrants à bord, recueillis lors de quatre opérations distinctes jeudi dernier et mardi.
Il était midi environ lorsqu'un premier migrant à bout de patience, sous une chaleur accablante, a plongé dans la Méditerranée, tandis qu'un deuxième l'a suivi et qu'un troisième a été empêché de sauter par ses compagnons d'infortune à bord de l'Ocean Viking, où un journaliste de l'AFP est embarqué.
Après plusieurs minutes de discussions, les deux hommes, qui s'étaient éloignés d'une centaine de mètres, ont été récupérés à bord d'un bateau rapide mis à l'eau par les marins-sauveteurs, avant d'être ramenés à bord du navire près de 45 minutes plus tard.
"C'est la première fois en quatre ans et demi (d'opérations de secours en mer par l'ONG SOS Méditerranée) qu'il se passe quelque chose comme ça", a déploré Nicholas Romaniuk, qui coordonne les secours à bord, lors d'une discussion avec plusieurs groupes de migrants par nationalité.
La raison de ce geste désespéré ? "Je préfère mourir et que ma famille sache que je suis mort, plutôt que d'être là et qu'elle ne sache pas si je suis mort ou vivant", explique, en déchirant son T-shirt noir, un Marocain, troisième personne à avoir tenté de se jeter à l'eau.
Il résume ainsi la frustration de nombre de migrants à bord, qui désespèrent de pouvoir contacter leur famille et pouvoir enfin rallier la terre ferme.
"A quoi bon nous secourir si c'est pour nous mettre dans une situation pareille", abonde un Soudanais, évoquant les conditions à bord, où les 180 migrants dorment à même le sol dans des conteneurs.
Un Pakistanais relativise: "On est sortis de l'enfer de la Libye, SOS Méditerranée nous a secourus, on est en vie. Alors qu'on reste un jour, 5 jours ou 15 jours, qu'est-ce que ça peut faire ?"
L'Ocean Viking a repris lundi dernier ses opérations après trois mois d'arrêt en raison de la situation sanitaire, sur fond d'explosion des traversées de la Méditerranée centrale, entre les côtes libyennes et tunisiennes, d'une part, et Malte ou l'Italie, de l'autre.
Le bateau-ambulance fait du surplace depuis plusieurs jours entre Malte et l'Italie, et a déjà effectué cinq demandes à ces deux pays pour obtenir un port de débarquement pour les 180 migrants à bord, recueillis lors de quatre opérations distinctes jeudi dernier et mardi.
Il était midi environ lorsqu'un premier migrant à bout de patience, sous une chaleur accablante, a plongé dans la Méditerranée, tandis qu'un deuxième l'a suivi et qu'un troisième a été empêché de sauter par ses compagnons d'infortune à bord de l'Ocean Viking, où un journaliste de l'AFP est embarqué.
Après plusieurs minutes de discussions, les deux hommes, qui s'étaient éloignés d'une centaine de mètres, ont été récupérés à bord d'un bateau rapide mis à l'eau par les marins-sauveteurs, avant d'être ramenés à bord du navire près de 45 minutes plus tard.
"C'est la première fois en quatre ans et demi (d'opérations de secours en mer par l'ONG SOS Méditerranée) qu'il se passe quelque chose comme ça", a déploré Nicholas Romaniuk, qui coordonne les secours à bord, lors d'une discussion avec plusieurs groupes de migrants par nationalité.
La raison de ce geste désespéré ? "Je préfère mourir et que ma famille sache que je suis mort, plutôt que d'être là et qu'elle ne sache pas si je suis mort ou vivant", explique, en déchirant son T-shirt noir, un Marocain, troisième personne à avoir tenté de se jeter à l'eau.
Il résume ainsi la frustration de nombre de migrants à bord, qui désespèrent de pouvoir contacter leur famille et pouvoir enfin rallier la terre ferme.
"A quoi bon nous secourir si c'est pour nous mettre dans une situation pareille", abonde un Soudanais, évoquant les conditions à bord, où les 180 migrants dorment à même le sol dans des conteneurs.
Un Pakistanais relativise: "On est sortis de l'enfer de la Libye, SOS Méditerranée nous a secourus, on est en vie. Alors qu'on reste un jour, 5 jours ou 15 jours, qu'est-ce que ça peut faire ?"
L'Ocean Viking a repris lundi dernier ses opérations après trois mois d'arrêt en raison de la situation sanitaire, sur fond d'explosion des traversées de la Méditerranée centrale, entre les côtes libyennes et tunisiennes, d'une part, et Malte ou l'Italie, de l'autre.