Tahiti, le 17 décembre 2024 – Et de quatre ! Après Mahana O’Hiupe et ManaSolar, c’était au tour de Ito Nui d’inaugurer ses deux fermes solaires pour un total de 16 500 panneaux photovoltaïques capables de couvrir la consommation de 4 500 foyers, avec la particularité d’être branchés sur le réseau de distribution du Secosud. Des ruches complètent l’ensemble, grâce à l’implication d’un collaborateur passionné. Prochain rendez-vous en janvier 2025, pour le lancement de la deuxième tranche de l’appel à projets.
Les nuages n’ont pas gâché la fête. Ito Nui, filiale d’Engie, a inauguré ce mardi ses deux fermes solaires : Fare Meri, en référence au miel (lire encadré), en face du lycée Taiarapu Nui, et Fare Gouwe, en hommage à un artiste ayant séjourné sur place, sur les hauteurs du plateau de Taravao. Treize mois de travaux et 2,5 milliards de francs (soit 38 % de plus que prévu, en raison de la hausse du coût des matières premières) ont été nécessaires pour implanter 16 500 panneaux photovoltaïques bifaciaux sur plus de 10 hectares. La puissance installée s’élève à 9 MWc, soit la consommation de 4 500 foyers et une économie de 3 millions de litres de diesel et de 6 200 tonnes de CO2 chaque année. La production est lancée au tarif de 20,20 francs le kWh.
Les nuages n’ont pas gâché la fête. Ito Nui, filiale d’Engie, a inauguré ce mardi ses deux fermes solaires : Fare Meri, en référence au miel (lire encadré), en face du lycée Taiarapu Nui, et Fare Gouwe, en hommage à un artiste ayant séjourné sur place, sur les hauteurs du plateau de Taravao. Treize mois de travaux et 2,5 milliards de francs (soit 38 % de plus que prévu, en raison de la hausse du coût des matières premières) ont été nécessaires pour implanter 16 500 panneaux photovoltaïques bifaciaux sur plus de 10 hectares. La puissance installée s’élève à 9 MWc, soit la consommation de 4 500 foyers et une économie de 3 millions de litres de diesel et de 6 200 tonnes de CO2 chaque année. La production est lancée au tarif de 20,20 francs le kWh.
“On est sur la bonne voie”
Le maire de Taiarapu-Est, Anthony Jamet, s’est félicité de cette avancée, “car cette énergie sera totalement réinjectée sur le réseau de distribution du Secosud”. Avec sa casquette de président du Syndicat pour l’électrification des communes du sud de Tahiti, l’élu en a profité pour rappeler que, malgré la concentration des centrales hydroélectriques et solaires au sud de Tahiti, “paradoxalement, les usagers du sud paient plus cher leur électricité que dans la concession nord”. Il suggère donc de repenser l’équilibre du mix énergétique entre renouvelable et thermique, se “mettant à rêver” que les énergies renouvelables puissent être redirigées à hauteur de 100 % de la consommation du bassin sud.
Pour le ministre de l’Économie, en charge des Énergies, la priorité est maintenant de lancer la prochaine tranche de l’appel à projets. “Nous travaillons avec ardeur sur le cahier des charges, le souhait étant de procéder au lancement début 2025, idéalement en janvier. L’objectif, c’est de faire grimper les énergies renouvelables dans le mix énergétique à Tahiti pour moins dépendre de l’importation de gasoil. L’ambition du Pays, c’est 75 % d’énergies renouvelables. Avec ces quatre fermes, on gagne 7 %, mais on reste entre 43 et 44 %, donc il y a encore du chemin à parcourir, mais on est sur la bonne voie”, nous a confié Warren Dexter.
Mieux produire et mieux consommer
Comme ses confrères, Ito Nui se portera probablement candidat au prochain appel à projets. “Nous tenons à être un acteur de la transition énergétique du Fenua. C’est dans les gènes du groupe Engie, qui s’est recentré complètement sur ses activités décarbonées, donc on est prêt à investir à hauteur de ce qui sera nécessaire pour accompagner le Pays”, remarque Didier Pouzou, président d’EDT et d’Engie en Polynésie, qui a profité de la météo changeante en cette saison des pluies pour annoncer que 2024 était une année “exceptionnelle” pour Marama Nui, avec deux nouveaux records hydroélectriques établis la semaine dernière (sur une semaine et sur une journée).
S’il s’agit de mieux produire, il est aussi question de mieux consommer, chiffres à l’appui. “Durant ces trois dernières années, la consommation électrique à Tahiti a augmenté de 5 %. Nous devons donc aider les Polynésiens à maîtriser leur consommation”, conclut le référent. Entre le changement des habitudes et le renouvellement des appareils anormalement énergivores, chaque foyer serait en mesure de diminuer sa consommation de 10 %, voire 50 % dans certains cas.
Développer l'apiculture
Si des projets d’élevage (moutons) et d’agriculture (vanille, cacao, citrons) sont envisagés dans la continuité des activités des propriétaires terriens, le projet le plus abouti concerne la production de miel grâce à la contribution d’un salarié d’EDT-Engie passionné, en la personne de Tanoa Buillard. “En 2019, on a formé dix collaborateurs du groupe à la maîtrise de l’apiculture. On a déjà installé quatre ruches sur Fare Gouwe, où l’environnement se compose de nombreuses plantes mellifères, comme des ‘āpape, des litchis, des eucalyptus, etc. Pour cette deuxième phase, on va former d’autres agents pour qu’ils puissent produire du miel, le mettre en pot et le transformer”, explique-t-il. L’apiculteur n’était pas venu les mains vides, puisque que la visite de la ferme photovoltaïque du plateau de Taravao s’est transformée en dégustation de miel et de nougat, réalisé par ses soins grâce à un savoir-faire transmis par un Meilleur ouvrier de France (MOF). À terme, ce premier site pourrait compter jusqu’à 25 ruches. Le choix des abeilles est également un symbole et constituera un “marqueur” de la santé de l’environnement.