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Deux comédies au petit théâtre de la maison de la culture début octobre


PAPEETE, le 13 septembre 2018 - La Maison de la culture accueille deux spectacles humoristiques au mois d’octobre. Le premier, La Famille Chèvre-Miel a été écrit par André Tauraa, alias Papa Tihota. Il est également acteur de ce spectacle qui compte sept personnages. Le week-end suivant, les Fourberies seront proposées par le Théâtre du Versant.

André Tauraa, alias Papa Tihota n’est pas seulement un acteur et un présentateur, c’est également un auteur qui propose aujourd’hui une pièce intitulée La Famille Chèvre-Miel. "Je suis parti de mon plat préféré", explique-t-il, "la pizza chèvre-miel. La chèvre, comme le mouton est un animal qui suit, un peu bête. Le miel, quant à lui, est doux. On parle donc à la fois de quelque chose d’un peu bête et d’un peu doux à la fois."

La famille Chèvre-Miel est une famille polynésienne des plus ordinaires. En 1920, un soldat français du nom de François-Yves-Marie Chèvres-Miel arrive à Tahiti et rencontre une très belle tahitienne nommée Tevahine’ou’a a Teheipuanoanoa. De ces deux amoureux sont nés trois fils et une fille. Sur scène, sept personnages évoluent.

Il y a Jean-Martin, le patriarche. Il a trois enfants et tient à ce que chacun soit éduqués comme il l’a été. Hinarere, l’épouse de Jean-Martin, est une femme à fort caractère, prête à tout pour protéger ses enfants. Mais voilà, elle est naïve, elle adore les commérages et a trop souvent besoin de se vanter.

Tiaretaehae, la sœur de Jean-Martin, dépensière et avare, s’est mariée à inventeur d’un parfum à succès, le Fafa-roux. Pour elle, c’est l’argent qui fait tourner le monde. Le frère cadet de Jean-Martin, Piripau’ore, a suivi un apprentissage en tant que tahu’a. Il guérit les malades et promeut la culture mā’ohi.

Ohoni et Kakati, deux jumeaux, sont proches de la nature. Ils sont biologistes sans diplôme. Ils travaillent à Tatutu, mais pas en tant que gardien de prison. Enfin, Tiarefe’e, le mo’otua rebelle de Jean-Martin, ne se soucie pas vraiment de son futur. Sa spécialité ? Vagabonder avec ses amis.

Tout ce joyeux monde se retrouve lors d’un conseil familial pour se partager les terres de leurs tupuna. L’occasion de se retrouver mais aussi de mettre les choses à plat. "La pièce est drôle mais aborde également certaines valeurs et grands thèmes de la famille polynésienne", indique André Tauraa.

La semaine suivante la famille Chèvre-miel va laisser la scène aux acteurs du Théâtre du Versant. Théâtre qui était déjà venu en 2015 pour une adaptation des textes de Jean-Marc Pambrun : Le Bambou noir. Ils reviennent avec Aminata pour les 3 à 10 ans (réservé aux scolaires) et Les Fourberies qui seront proposés aux scolaires mais également au grand public.

Le spectacle est une plongée dans la renaissance italienne, à la source du théâtre de la fourberie, de la comédie. Les Fourberies reprennent des moments choisis de scènes de grands maîtres de la Commedia comme Molière et les maîtres italiens Gozzi et Goldoni.

La Commedia dell’arte est un genre de théâtre populaire italien né au XVIe siècle où des acteurs masqués improvisent des comédies marquées par la naïveté, la ruse et l’ingéniosité. Ce genre est apparu avec les premières troupes de comédies avec masques en 1528. Presque 500 ans plus tard, ce genre fait toujours recette et inspire plus ou moins directement des auteurs et artistes au quatre coins du monde. Et ce n’est pas Papa Tihoti qui dira le contraire.


Pratique

La Famille chèvre miel, le samedi 6 octobre sur le Pae pae a Hiro de la Maison de la culture.
Tarif : 2 000 Fcfp pour les adultes, 1 500 Fcfp pour les enfants de moins de 12 ans et PMR, gratuit pour les moins de deux ans.


Les fourberies le vendredi 12 et samedi 13 octobre à 19h30 au Petit théâtre de la Maison de la culture
Tarif : 2 500 Fcfp pour les adultes, 1 000 Fcfp pour les – 12 ans



Contact

Tél. : 40 54 45 44
Site internet

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 13 Septembre 2018 à 15:11 | Lu 845 fois