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Deux ans ferme pour un coup de couteau


Tahiti, le 13 février 2023 – Une sans domicile fixe de 30 ans poursuivie pour avoir asséner un coup de couteau à un homme lors d'une fête sur fond d'alcool a été présentée lundi en comparution immédiate. Jugée en état de récidive légale, elle a été condamnée à trois ans de prison dont un avec sursis. 
 
Les affaires de violences avec arme –bois, couteau, marteau– se multiplient à la barre du tribunal correctionnel. Après la condamnation, le 6 février, d'une femme qui avait donné deux coups de marteau sur la tête de son mari, c'est une autre femme sans domicile fixe qui a cette fois été jugée lundi pour un coup de couteau porté à un autre sans abri. Le 28 décembre dernier, les forces de l'ordre avaient été appelées pour intervenir sur la plage du Taaone où un individu venait d'être poignardé dans un contexte de fête sur fond d'alcool. Après avoir recueilli les témoignages des différentes personnes ayant assisté à la scène, elles avaient interpellé l'auteur du coup, une femme de trente ans qui était sous le coup d'un mandat d'arrêt pour des violences commises sur sa mère. 
 
Après avoir fourni plusieurs versions lors de sa garde à vue en avançant notamment qu'elle se trouvait en état de légitime défense, la prévenue a finalement reconnu à la barre du tribunal lundi qu'elle avait frappé la victime qui lui avait ensuite fracturé le pouce. A la suite de quoi elle avait porté un coup de couteau à l'homme, lui occasionnant un pneumothorax. Alors que la jeune femme tentait de minimiser la violence de son geste, la présidente du tribunal lui a rappelé qu'elle avait été condamnée, en son absence, à 13 mois de prison et à un mandat d'arrêt pour des violences commises sur sa propre mère. Un rapport à la violence dénoncé par le procureur de la République qui a insisté, lors de ses réquisitions, sur la “véritable impulsivité” de la prévenue. Il a ensuite requis trois ans de prison dont un avec sursis. 
 
Pour la défense de la sans abri, Me Solène Rebeyrol, a pour sa part affirmé qu'après avoir été victime de violences dans sa famille puis de violences conjugales, la prévenue avait décidé d'“attaquer avant de se faire attaquer” car elle ne voulait plus “se faire frapper”. Après en avoir délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions du parquet en condamnant la trentenaire à trois ans de prison dont un avec sursis. 

Rédigé par Garance Colbert le Lundi 13 Février 2023 à 19:14 | Lu 1407 fois