Jakarta, Indonésie | AFP | samedi 04/06/2021 - Catastrophées par les montagnes de déchets plastiques qui se déversent dans les eaux d'Indonésie, deux amies se sont attaquées à ce problème en transformant des sacs de chips et de shampoing en briques.
Ovy Sabrina et Novita Tan ont lancé leur société, Rebricks, après que l'archipel d'Asie du Sud-Est a été désigné comme le deuxième plus grand contributeur aux déchets marins après la Chine.
L'Indonésie s'est engagée à réduire les déchets plastiques de 75% d'ici 4 ans, une tâche herculéenne dans ce pays de près de 270 millions d'habitants.
Les amies ont commencé leur projet il y a deux ans en collectant dans les stands de nourriture à travers la capitale Jakarta des sachets usagés de café, de nouilles instantanées et les sacs en plastique qui jonchent la mégalopole.
Grâce à une campagne sur les réseaux sociaux devenue virale, elles reçoivent aujourd'hui de grandes quantités de ces déchets de tout le pays. Des paquets de déchets sont livrés tous les jours sur le site de la petite fabrique de Rebricks à Jakarta.
"Cela montre que les Indonésiens sont sensibilisés au recyclage des déchets plastiques mais qu'ils ne savent pas où le faire", note Ovy Sabrina, une jeune femme de 34 ans.
Les employés de Rebricks réduisent les sachets en petits morceaux qui sont mélangés avec du ciment et du sable, puis moulés en forme de briques. Ces briques d'un aspect ordinaire révèlent une multitude de particules de plastique si on les ouvre.
Déchets non recyclés
Les deux entrepreneuses expliquent que leur technique utilise des déchets qui autrement ne seraient pas recyclés et finiraient dans les décharges ou dans l'océan. Elles en ont retraité plus de 4 tonnes à ce jour.
"Chaque jour, ont empêche quelque 88.000 sachets plastique de polluer l'environnement", relève Novita Tan, ce qui a permis à Rebrick de fabriquer plus de 100.000 briques à ce jour.
Certains villes indonésiennes ont interdit les sacs en plastique à usage unique mais les infrastructures de recyclage sont encore rares.
Quelque huit millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année, soit un camion par minute, selon l'ONG américaine Ocean Conservancy. Et plus de 620.000 tonnes par an viennent d'Indonésie.
Triste illustration du problème: en 2018, un cachalot a été retrouvé mort sur une côte indonésienne avec six kilos de déchets plastiques dans son estomac, dont 115 gobelets et 25 sacs.
Les deux amies ont passé deux ans à étudier des techniques de fabrication, s'inspirant de l'entreprise de construction gérée par la famille d'Ovy Sabrina.
D'autres entrepreneurs indonésiens ont pris le parti d'utiliser des déchets plastiques pour fabriquer des vases, des parapluies ou des sacs.
Mais les deux jeunes Indonésiennes considèrent qu'avec des briques, elles vont avoir accès à plus de consommateurs. "Si l'on avait choisi de vendre des biens décoratifs chers, seul un petit nombre de gens achèterait nos produits", dit l'une d'elle.
Les deux femmes espèrent faire grandir leur entreprise, qui emploie quatre personnes, et sont en pourparlers avec un grand groupe de biens de consommation courante pour une collaboration.
Andi Subagio, l'un de leurs clients, indique avoir utilisé les éco-briques pour paver l'allée de son restaurant. Ces briques "ne sont pas aussi fragiles que les briques classiques grâce au plastique qui est à l'intérieur", dit-il. "Et c'est le même prix".
Ovy Sabrina et Novita Tan ont lancé leur société, Rebricks, après que l'archipel d'Asie du Sud-Est a été désigné comme le deuxième plus grand contributeur aux déchets marins après la Chine.
L'Indonésie s'est engagée à réduire les déchets plastiques de 75% d'ici 4 ans, une tâche herculéenne dans ce pays de près de 270 millions d'habitants.
Les amies ont commencé leur projet il y a deux ans en collectant dans les stands de nourriture à travers la capitale Jakarta des sachets usagés de café, de nouilles instantanées et les sacs en plastique qui jonchent la mégalopole.
Grâce à une campagne sur les réseaux sociaux devenue virale, elles reçoivent aujourd'hui de grandes quantités de ces déchets de tout le pays. Des paquets de déchets sont livrés tous les jours sur le site de la petite fabrique de Rebricks à Jakarta.
"Cela montre que les Indonésiens sont sensibilisés au recyclage des déchets plastiques mais qu'ils ne savent pas où le faire", note Ovy Sabrina, une jeune femme de 34 ans.
Les employés de Rebricks réduisent les sachets en petits morceaux qui sont mélangés avec du ciment et du sable, puis moulés en forme de briques. Ces briques d'un aspect ordinaire révèlent une multitude de particules de plastique si on les ouvre.
Déchets non recyclés
Les deux entrepreneuses expliquent que leur technique utilise des déchets qui autrement ne seraient pas recyclés et finiraient dans les décharges ou dans l'océan. Elles en ont retraité plus de 4 tonnes à ce jour.
"Chaque jour, ont empêche quelque 88.000 sachets plastique de polluer l'environnement", relève Novita Tan, ce qui a permis à Rebrick de fabriquer plus de 100.000 briques à ce jour.
Certains villes indonésiennes ont interdit les sacs en plastique à usage unique mais les infrastructures de recyclage sont encore rares.
Quelque huit millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année, soit un camion par minute, selon l'ONG américaine Ocean Conservancy. Et plus de 620.000 tonnes par an viennent d'Indonésie.
Triste illustration du problème: en 2018, un cachalot a été retrouvé mort sur une côte indonésienne avec six kilos de déchets plastiques dans son estomac, dont 115 gobelets et 25 sacs.
Les deux amies ont passé deux ans à étudier des techniques de fabrication, s'inspirant de l'entreprise de construction gérée par la famille d'Ovy Sabrina.
D'autres entrepreneurs indonésiens ont pris le parti d'utiliser des déchets plastiques pour fabriquer des vases, des parapluies ou des sacs.
Mais les deux jeunes Indonésiennes considèrent qu'avec des briques, elles vont avoir accès à plus de consommateurs. "Si l'on avait choisi de vendre des biens décoratifs chers, seul un petit nombre de gens achèterait nos produits", dit l'une d'elle.
Les deux femmes espèrent faire grandir leur entreprise, qui emploie quatre personnes, et sont en pourparlers avec un grand groupe de biens de consommation courante pour une collaboration.
Andi Subagio, l'un de leurs clients, indique avoir utilisé les éco-briques pour paver l'allée de son restaurant. Ces briques "ne sont pas aussi fragiles que les briques classiques grâce au plastique qui est à l'intérieur", dit-il. "Et c'est le même prix".