Tahiti, le 22 décembre – A la suite de nombreux et coûteux échouements aux Tuamotu ces dernières années, l'État et le Pays se sont associés pour tracer deux voies maritimes recommandées. La première passe entre Mataiva et Tikehau, la seconde entre Marutea-Nord et Hikueru. Elles permettront, une fois leur officialisation actée au niveau international, de protéger la zone “Nord-Ouest des Tuamotu”, centrée sur la réserve de biosphère de Fakarava inscrite au patrimoine de l’Unesco.
Accidents de navire et pollution maritime vont de pair. Sur les cinq dernières années, six échouements de cargo ou de navires de pêche ont été recensés dans les Tuamotu. Sur les six, quatre bateaux se sont échoués la même année, en 2020, sur les atolls de Nengo Nengo, Aratika, Arutua et Anuanuranga. Les cinq fortunes de mer avaient différentes causes comme des avaries, des défauts de fabrication ou des erreurs de navigation. Pour éviter ce type de désastres, l’État et le Pays se sont engagés dans la prise de “mesures fortes pour prévenir les échouements récurrents de navire”. Le but, réduire au maximum les risques d’accident au sein de la Polynésie française. En tant que réseau de lutte contre la pollution maritime dans les atolls, le groupe de travail “Protection de l’environnement marin” , de la Commission maritime mixte, participe également à la mise en place d’une réglementation.
Accidents de navire et pollution maritime vont de pair. Sur les cinq dernières années, six échouements de cargo ou de navires de pêche ont été recensés dans les Tuamotu. Sur les six, quatre bateaux se sont échoués la même année, en 2020, sur les atolls de Nengo Nengo, Aratika, Arutua et Anuanuranga. Les cinq fortunes de mer avaient différentes causes comme des avaries, des défauts de fabrication ou des erreurs de navigation. Pour éviter ce type de désastres, l’État et le Pays se sont engagés dans la prise de “mesures fortes pour prévenir les échouements récurrents de navire”. Le but, réduire au maximum les risques d’accident au sein de la Polynésie française. En tant que réseau de lutte contre la pollution maritime dans les atolls, le groupe de travail “Protection de l’environnement marin” , de la Commission maritime mixte, participe également à la mise en place d’une réglementation.
Mesures de surveillance et de contrôle
Depuis le 18 novembre 2019, l’arrêté HC N°684 règlemente “la navigation dans les eaux sous souveraineté et juridiction française bordant la Polynésie et l’île de Clipperton”. Ainsi, dans la continuité des mesures de surveillance et de contrôle prévues, l’arrêté HC/AEM N°2654 est paru mardi dans le Journal officiel de la Polynésie française. Il a vocation à la “création des voies maritimes recommandées de “Mataiva et Tikehau” et de “Marutea-nord et Hikueru” et d’une zone à éviter “Nord-Ouest Tuamotu” (…) en vue de prévenir les échouements, les pollutions en mer et de garantir la sécurité des personnes et des biens, et la préservation de l’environnement marin”. De ce fait, plusieurs restrictions ont été imposées : des signalements obligatoires pour les navires de plus de 3000 UMS (Universal Measurement System) traversant la ZEE, contraintes renforcées pour tous les navires de plus de 15 mètres transitant dans les eaux territoriales et interdiction de naviguer à moins de 7 milles marins des côtes polynésiennes pour les navires transportant des marchandises dangereuses.
Depuis le 18 novembre 2019, l’arrêté HC N°684 règlemente “la navigation dans les eaux sous souveraineté et juridiction française bordant la Polynésie et l’île de Clipperton”. Ainsi, dans la continuité des mesures de surveillance et de contrôle prévues, l’arrêté HC/AEM N°2654 est paru mardi dans le Journal officiel de la Polynésie française. Il a vocation à la “création des voies maritimes recommandées de “Mataiva et Tikehau” et de “Marutea-nord et Hikueru” et d’une zone à éviter “Nord-Ouest Tuamotu” (…) en vue de prévenir les échouements, les pollutions en mer et de garantir la sécurité des personnes et des biens, et la préservation de l’environnement marin”. De ce fait, plusieurs restrictions ont été imposées : des signalements obligatoires pour les navires de plus de 3000 UMS (Universal Measurement System) traversant la ZEE, contraintes renforcées pour tous les navires de plus de 15 mètres transitant dans les eaux territoriales et interdiction de naviguer à moins de 7 milles marins des côtes polynésiennes pour les navires transportant des marchandises dangereuses.
Elaboration laborieuse
Le tracé des voies maritimes et l’étude de flux maritimes ont été élaborés par le Joint Rescue Coordination Center (JRCC). Ils ont par la suite été validés lors de la réunion de la Commission maritime mixte État-Pays, le 21 mai 2021. L’inscription du tracé sur les cartes, afin d’illustrer les zones, a été effectué par le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom).
Les voies maritimes recommandées, prévues par l’Organisation maritime internationale (OMI), sont considérées comme des “outils reconnus et utilisés par de nombreux États”, à des fins de sécurisation des côtes et d’organisation du trafic maritime. Même si ces voies n’ont pas de caractère obligatoire, elles sont primordiales à la sécurité et à l’environnement marin. Le JRCC s’engage donc dans une politique d’incitation active grâce aux moyens de surveillance aéromaritimes de l’État. Ces dispositifs sont administrés par le commandant des zones maritimes de Polynésie française et de l’Asie-Pacifique, le contre-amiral Rey.
Bientôt, un dépôt de dossier devant l’OMI sera réalisé afin que les voies maritimes recommandées de la Polynésie française soient reconnues par la communauté internationale et qu’elles soient aussi reportées sur toutes les cartes marines du monde.
Une présentation pour illustrer les enjeux de ce dispositif est prévue en début d’année.
Le tracé des voies maritimes et l’étude de flux maritimes ont été élaborés par le Joint Rescue Coordination Center (JRCC). Ils ont par la suite été validés lors de la réunion de la Commission maritime mixte État-Pays, le 21 mai 2021. L’inscription du tracé sur les cartes, afin d’illustrer les zones, a été effectué par le Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom).
Les voies maritimes recommandées, prévues par l’Organisation maritime internationale (OMI), sont considérées comme des “outils reconnus et utilisés par de nombreux États”, à des fins de sécurisation des côtes et d’organisation du trafic maritime. Même si ces voies n’ont pas de caractère obligatoire, elles sont primordiales à la sécurité et à l’environnement marin. Le JRCC s’engage donc dans une politique d’incitation active grâce aux moyens de surveillance aéromaritimes de l’État. Ces dispositifs sont administrés par le commandant des zones maritimes de Polynésie française et de l’Asie-Pacifique, le contre-amiral Rey.
Bientôt, un dépôt de dossier devant l’OMI sera réalisé afin que les voies maritimes recommandées de la Polynésie française soient reconnues par la communauté internationale et qu’elles soient aussi reportées sur toutes les cartes marines du monde.
Une présentation pour illustrer les enjeux de ce dispositif est prévue en début d’année.
Cartes des voies maritimes recommandées