Tahiti, le 16 juin 2021 - Mercredi matin, neuf tāvana volontaires de Tahiti ont participé à un module de gestion des incivilités et des agressions à la gendarmerie de Faa’a. Entre théorie et exercice pratique, ils expliquent que cette formation répond à leurs besoins.
La formation pacifique contre les incivilités à destination des élus était un souhait du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du président de l’association des maires de France, François Baroin, en mars dernier. Les tāvana volontaires de Tahiti et Moorea ont pu bénéficier de cette formation de quatre heures, organisée le 1er juin, le 8 juin et ce mercredi matin 16 juin à la brigade de gendarmerie de Faa’a.
Les sessions se composent d’un volet théorique et d’un volet pratique. "La partie théorique, c’est plus de la négociation pure, en désamorçant les conflits via l’écoute. On leur apprend à faire baisser la pression afin d’enclencher un changement de comportement et établir un rapport de confiance", explique Raiarii Chin Meun, négociateur. Avec onze autres gendarmes, il a lui-même suivi une formation de trois semaines en 2018, animée par des hommes du GIGN de Paris qui se sont déplacés pour l’occasion.
Mise en situation
En fin de matinée, les neuf tāvana présents ont participé à la mise en pratique d’un scénario fictif. Celui de la gestion d’une foule véhémente et revendicatrice d’employés municipaux, qui réclamait le paiement d’un treizième mois notamment. C’est le maire de Punaauia, Simplicio Lissant, qui endossait le rôle du maire en position de faiblesse.
"L’objectif, c’est d’identifier le meneur du groupe de contestataires pour ensuite l’isoler du reste", débriefe une gendarme en précisant qu’il faut faire attention : "C’est parfois le plus vieux, ou au contraire le plus jeune qui monte les autres. Pas forcément celui que l’on s’imagine, comme un délégué syndical par exemple." Le tāvana de Mahina, Damas Teuira, ajoute une réponse intéressante, en indiquant qu’il a déjà pu être confronté à un tel type de situation : "On peut facilement remarquer le meneur parce que le regard des autres se tourne vers lui, comme pour rechercher de l’approbation."
"Les bases dans un conflit"
Simplicio Lissant explique qu’en tant qu’élu de proximité, il a parfois lui aussi à gérer des situations conflictuelles avec des employés ou des administrés. Le fait de se regrouper avec d’autres tāvana et d’avoir une formation dédiée à cette problématique répond à ses besoins : "La formation nous a vraiment donné les phrases à sortir dans un conflit. Même si implicitement on applique déjà ces bases, cela permet d’arriver à une situation calme."
En métropole, seuls les maires ont le droit d’assister à la demi-journée. À Tahiti, les conseillers municipaux, maires adjoints et directeurs de police municipale sont également conviés à venir, s’ils le souhaitent et dans la mesure des places disponibles. Le colonel Rouglon-Glaçon se félicite du succès de la formation des tāvana. Il indique que les gendarmes pourraient à l’avenir animer un module de gestion des conflits auprès du CGF (centre de gestion et de formation), à destination des fonctionnaires territoriaux cette fois-ci.
La formation pacifique contre les incivilités à destination des élus était un souhait du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et du président de l’association des maires de France, François Baroin, en mars dernier. Les tāvana volontaires de Tahiti et Moorea ont pu bénéficier de cette formation de quatre heures, organisée le 1er juin, le 8 juin et ce mercredi matin 16 juin à la brigade de gendarmerie de Faa’a.
Les sessions se composent d’un volet théorique et d’un volet pratique. "La partie théorique, c’est plus de la négociation pure, en désamorçant les conflits via l’écoute. On leur apprend à faire baisser la pression afin d’enclencher un changement de comportement et établir un rapport de confiance", explique Raiarii Chin Meun, négociateur. Avec onze autres gendarmes, il a lui-même suivi une formation de trois semaines en 2018, animée par des hommes du GIGN de Paris qui se sont déplacés pour l’occasion.
Mise en situation
En fin de matinée, les neuf tāvana présents ont participé à la mise en pratique d’un scénario fictif. Celui de la gestion d’une foule véhémente et revendicatrice d’employés municipaux, qui réclamait le paiement d’un treizième mois notamment. C’est le maire de Punaauia, Simplicio Lissant, qui endossait le rôle du maire en position de faiblesse.
"L’objectif, c’est d’identifier le meneur du groupe de contestataires pour ensuite l’isoler du reste", débriefe une gendarme en précisant qu’il faut faire attention : "C’est parfois le plus vieux, ou au contraire le plus jeune qui monte les autres. Pas forcément celui que l’on s’imagine, comme un délégué syndical par exemple." Le tāvana de Mahina, Damas Teuira, ajoute une réponse intéressante, en indiquant qu’il a déjà pu être confronté à un tel type de situation : "On peut facilement remarquer le meneur parce que le regard des autres se tourne vers lui, comme pour rechercher de l’approbation."
"Les bases dans un conflit"
Simplicio Lissant explique qu’en tant qu’élu de proximité, il a parfois lui aussi à gérer des situations conflictuelles avec des employés ou des administrés. Le fait de se regrouper avec d’autres tāvana et d’avoir une formation dédiée à cette problématique répond à ses besoins : "La formation nous a vraiment donné les phrases à sortir dans un conflit. Même si implicitement on applique déjà ces bases, cela permet d’arriver à une situation calme."
En métropole, seuls les maires ont le droit d’assister à la demi-journée. À Tahiti, les conseillers municipaux, maires adjoints et directeurs de police municipale sont également conviés à venir, s’ils le souhaitent et dans la mesure des places disponibles. Le colonel Rouglon-Glaçon se félicite du succès de la formation des tāvana. Il indique que les gendarmes pourraient à l’avenir animer un module de gestion des conflits auprès du CGF (centre de gestion et de formation), à destination des fonctionnaires territoriaux cette fois-ci.