PARIS, 30 jan 2013 (AFP) - On sait déjà que les activités humaines font rétrécir les poissons, mais cela va aussi les rendre plus vulnérables aux prédateurs et, au bout du compte, menacer une ressource alimentaire cruciale pour l'espèce humaine, mettent en garde des chercheurs.
Les scientifiques ont déjà observé et étudié comment la pêche industrielle, en prélevant les spécimens les plus gros, et le réchauffement climatique, en abaissant la teneur en oxygène des océans, réduisaient la taille moyenne des poissons.
Mais les conséquences globales et à long terme de ce phénomène restent encore méconnues.
Une équipe de chercheurs australiens et finlandais a modélisé par informatique ce rétrécissement progressif sur les cinquante ans à venir pour tenter de comprendre quel en serait l'impact sur la population de cinq espèces de poissons du Pacifique.
Ils en sont arrivés à la conclusion que, même avec une taille réduite de seulement 4% en moyenne, le taux de mortalité lié aux prédateurs pouvait augmenter jusqu'à 50%. Cela réduirait en proportion les prises des pêcheurs, avertissent-ils dans la revue Biology Letters de l'Académie des sciences britannique.
"Même une légère diminution de la taille d'une espèce de poisson peut avoir des effets importants sur leur mortalité naturelle", insistent les chercheurs.
Leurs calculs portent sur cinq espèces couramment pêchées par les chalutiers australiens, parmi lesquelles le hoki, aussi connu sous le nom de merlu à longue queue, l'abadèche rose ou une variété de poisson-crocodile.
Selon leurs modèles, la masse totale de chaque espèce perdrait entre 5% et 35%, à l'exception du hoki. Si la taille moyenne de ce poisson se réduit bien elle aussi, le nombre de hokis augmenterait de 10% tandis qu'ils se rapprocheraient des zones côtières pour mieux échapper à leurs prédateurs.
Pour les chercheurs, il ne fait aucun doute que l'Homme est en train de changer les écosystèmes marins sur toute la planète, directement via la pêche et indirectement à cause du réchauffement climatique.
"Les pratiques qui ignorent les changements actuels risquent de surestimer les ressources à long terme et d'aboutir à leur surexploitation", insistent les auteurs de l'étude.
Les scientifiques ont déjà observé et étudié comment la pêche industrielle, en prélevant les spécimens les plus gros, et le réchauffement climatique, en abaissant la teneur en oxygène des océans, réduisaient la taille moyenne des poissons.
Mais les conséquences globales et à long terme de ce phénomène restent encore méconnues.
Une équipe de chercheurs australiens et finlandais a modélisé par informatique ce rétrécissement progressif sur les cinquante ans à venir pour tenter de comprendre quel en serait l'impact sur la population de cinq espèces de poissons du Pacifique.
Ils en sont arrivés à la conclusion que, même avec une taille réduite de seulement 4% en moyenne, le taux de mortalité lié aux prédateurs pouvait augmenter jusqu'à 50%. Cela réduirait en proportion les prises des pêcheurs, avertissent-ils dans la revue Biology Letters de l'Académie des sciences britannique.
"Même une légère diminution de la taille d'une espèce de poisson peut avoir des effets importants sur leur mortalité naturelle", insistent les chercheurs.
Leurs calculs portent sur cinq espèces couramment pêchées par les chalutiers australiens, parmi lesquelles le hoki, aussi connu sous le nom de merlu à longue queue, l'abadèche rose ou une variété de poisson-crocodile.
Selon leurs modèles, la masse totale de chaque espèce perdrait entre 5% et 35%, à l'exception du hoki. Si la taille moyenne de ce poisson se réduit bien elle aussi, le nombre de hokis augmenterait de 10% tandis qu'ils se rapprocheraient des zones côtières pour mieux échapper à leurs prédateurs.
Pour les chercheurs, il ne fait aucun doute que l'Homme est en train de changer les écosystèmes marins sur toute la planète, directement via la pêche et indirectement à cause du réchauffement climatique.
"Les pratiques qui ignorent les changements actuels risquent de surestimer les ressources à long terme et d'aboutir à leur surexploitation", insistent les auteurs de l'étude.