Chaque année, Dolorès Picard “transforme” son fa’a’apu pour fleurir les tombes avec des œillets d’Inde (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 21 octobre 2024 – C’est la dernière ligne droite pour les horticulteurs. Maraîchère à Toahotu, Dolorès Picard-Utia met les concombres et les tomates de côté dès le mois de juin pour semer des œillets d’Inde et des marguerites de toutes les couleurs. Malgré les aléas météorologiques, les fleurs représentent plus de la moitié de son revenu annuel.
À Toahotu, c’est un fa’a’apu qui détonne, au point de susciter la curiosité des passants. Fidèle au rendez-vous de la Toussaint depuis vingt-cinq ans, Dolorès Picard, épouse Utia, dispose de quelques variétés locales, mais l’essentiel des 1.000 m2 de son jardin est pavé d’œillets d’Inde et de marguerites aux couleurs éclatantes, du jaune au violet, en passant par le rouge et l’orange.
Après plusieurs expériences professionnelles, notamment dans le secteur de la vente, Dolorès Picard est tombée doublement amoureuse de son mari et de son métier d’agriculteur. Depuis 1987, le maraîchage n’a plus aucun secret pour elle. Mais c’est avec sa mère qu’elle s’est lancée dans l’horticulture, diversifiant ainsi son activité.
À Toahotu, c’est un fa’a’apu qui détonne, au point de susciter la curiosité des passants. Fidèle au rendez-vous de la Toussaint depuis vingt-cinq ans, Dolorès Picard, épouse Utia, dispose de quelques variétés locales, mais l’essentiel des 1.000 m2 de son jardin est pavé d’œillets d’Inde et de marguerites aux couleurs éclatantes, du jaune au violet, en passant par le rouge et l’orange.
Après plusieurs expériences professionnelles, notamment dans le secteur de la vente, Dolorès Picard est tombée doublement amoureuse de son mari et de son métier d’agriculteur. Depuis 1987, le maraîchage n’a plus aucun secret pour elle. Mais c’est avec sa mère qu’elle s’est lancée dans l’horticulture, diversifiant ainsi son activité.
Trois à cinq mois d’entretien
“On sème à partir du mois de juin, car les fleurs fleurissent sous trois à cinq mois. Il faut bien calculer ! Là, j’ai semé en juillet : j’ai été prise par le temps, car je m’occupais de mon papa, mais ça devrait aller”, confie-t-elle, à la faveur du retour du soleil. “Cette année, c’est un peu dur : la météo n’est pas favorable. J’ai perdu pas mal de fleurs, qui ont pourri à cause de la pluie. On plante sur des buttes pour faciliter l’écoulement de l’eau, mais on ne peut pas faire plus.”
Généralement, la patience et le travail paient : les fleurs représentent plus de la moitié de son revenu annuel. Elle assure la taille et le désherbage seule, épaulée par son mari, et parfois “des mamans du quartier, pour les aider un peu financièrement”.
Les commandes sont déjà passées. Dolorès Picard installera bientôt son chapiteau au milieu du champ pour préparer les fleurs coupées et accueillir les clients, en plus du marché aux fleurs de Taravao. Si le prix est longtemps resté stable, la crise sanitaire et économique a changé la donne. “Avant, on faisait à 500 francs le paquet, mais vu que tout a augmenté, comme les graines ou les cornets pour la vente, on est passé à 1.000 francs depuis trois ans. Ça a été dur, mais on n’avait pas vraiment le choix”, souligne-t-elle.
À 59 ans, l’horticultrice est plus dans la contemplation que dans le calcul. “Je ne pense pas au revenu. Je suis fascinée par la beauté des fleurs. Toutes ces couleurs, ça transforme mon fa’a’apu”, se réjouit-elle, prête à continuer. “Ça me fait tellement de bien de planter et de voir grandir mes fleurs et mes légumes. Je n’échangerais ma place pour rien au monde !” Pour vivre de sa passion toute l’année, Dolorès Picard envisage de monter sa propre serre d’anthuriums et d’arums.