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Des familles plus petites, mais plus nombreuses


Tahiti, le 19 octobre 2020 - Des familles en plus grand nombre mais de plus petites tailles, avec moins d’enfants et plus de personnes seules : selon la dernière note de synthèse de l’ISPF, les familles polynésiennes rétrécissent, les couples sans enfant progressent, et les familles monoparentales reculent.

Plus le niveau de formation est élevé, plus le foyer est restreint, selon une synthèse de l’ISPF sur la famille polynésienne. Si un ménage sur deux a poursuivi ses études dans l’enseignement supérieur, les chefs de famille “élargie” ont un niveau plus faible que leurs homologues sans enfant : 32% ont étudié dans l’enseignement supérieur.
 
Et plus ils sont jeunes, plus leur niveau d’étude est élevé. Ainsi les chefs de ménages âgés de 20 à 39 ans font état du niveau d’études le plus élevé (31% en enseignement supérieur). "À 80 ans et plus en revanche, les deux tiers d’entre eux se sont arrêtés après l’école primaire" note l’institut.
 
Même constat pour la taille du foyer et la catégorie socioprofessionnelle du chef de famille : plus celle-ci est élevée, plus les familles sont petites. "Les familles dont le chef de famille est ouvrier ou agriculteur exploitant sont de plus grande taille et avec davantage d’enfants",souligne l’ISPF.
 
Sans surprise, les familles monoparentales et les ensembles de personnes seules sont particulièrement vulnérables face au chômage : un chef de ménage sur dix est concerné. Moins de la moitié des personnes seules ont un emploi, et 20% sont inactives.
 
La taille moyenne des familles diminue
 
En revanche, sur les 100 000 enfants du fenua, un sur dix vit avec un seul de ses parents, contre un sur six en 2007. D’un côté, il faut compter 5 600 enfants de moins entre 2012 et 2017, et de l’autre, les couples sans enfant qui augmentent de 5 300 en cinq ans : soit un tiers de la population des adultes en couple.
 
Dans ce contexte, le nombre de familles augmente mais leur taille diminue. Dix ans plus tôt, la taille moyenne des familles était de 3,4 personnes pour 3,1 aujourd’hui. En 2017, 247 749 personnes vivent dans 78 787 familles et 24 312 vivent dans un ménage mais sans constituer de cellule familiale. Parmi elles, 10 534 sont seules dans leur logement. Notons que la maison individuelle reste l’habitat privilégié et concerne neuf habitants sur dix, soit 68 800 maisons. Des logements dont les ménages sont propriétaires dans sept cas sur dix.
 
Enfin, les personnes seules sont toujours plus nombreuses constate l’ISPF. Un phénomène qui touche toutes les tranches d’âges. “La part des femmes vivant seules est en augmentation de 2 points par rapport à 2012 mais reste en deçà de celle des hommes (44% vs 56%)” note l’institut. Entre 10 et 59 ans, les hommes sont plus nombreux à vivre seuls et à partir de 60 ans, la tendance s’inverse. Une femme de 80 ans ou plus sur quatre est seule en 2017.
 

Rédigé par Esther Cunéo le Lundi 19 Octobre 2020 à 22:27 | Lu 2061 fois