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Des experts se penchent sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie


Des experts se penchent sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie
NOUMEA, 10 mars 2011 (AFP) - Un colloque international se tient cette semaine à Nouméa pour réfléchir à l'avenir politique et institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, qui doit entre 2014 et 2018 conserver ou pas ses liens avec la France.

Intitulé "Destins croisés des collectivités politiques d'Océanie", ce colloque, ouvert mardi, réunit une cinquantaine d'universitaires, juristes, historiens ou linguistes de Nouvelle-Calédonie, de Métropole et de la région Pacifique.

Jean-Yves Faberon, professeur de droit public et spécialiste de l'Outremer, a rappelé qu'une des conclusions du dernier comité des signataires de l'accord de Nouméa, en juin 2010 à Matignon, était la réalisation "de travaux préparatoires dans la perspective de la sortie de cet accord".

Entre 2014 et 2018, un référendum d'autodétermination doit être organisé en Nouvelle-Calédonie, mais Paris et les élus locaux envisagent de faire porter ce vote sur un statut consensuel entre "indépendance et large autonomie".

"Il y a en Océanie des Etats associés, ou fédéraux comme la Micronésie. On trouve dans la région des sources d'inspiration, permettant de dessiner des hypothèses de sorties de l'accord de Nouméa", a déclaré à l'AFP, M. Faberon.

Ce colloque est organisé alors que l'archipel traverse une crise politique, après la chute du gouvernement local en place depuis 2009, sur fond de querelles intestines au sein des deux grandes familles politiques: droite non indépendantiste et indépendantistes.

Le choix de deux drapeaux - tricolore et kanak- est au centre du conflit, avec en ligne de mire le leadership pour l'après 2014.

"Je suis affligé par cette crise, elle montre bien que les gens utilisent des mots pour les autres et ne savent pas lire l'accord de Nouméa. Tout ceci n'est pas raisonnable", a estimé M. Faberon.

Les travaux doivent s'achever jeudi par une intervention du conseiller d'Etat, Alain Christnacht, artisan majeur de l'Accord de Nouméa en 1998 alors qu'il était conseiller au cabinet du Premier ministre, Lionel Jospin.

cw/il

Rédigé par AFP le Mercredi 9 Mars 2011 à 19:30 | Lu 1097 fois