"Comme Lui, savoir dresser la table" ont chanté les invités avant de passer la table, un moment émouvant pour les jeunes étudiants qui ont cuisiné le repas.
PAPEETE, le 30 octobre 2017 - C'est une tradition dans plusieurs établissements scolaires : envoyer les jeunes élèves se rendre un peu utiles en organisant un repas pour les sans-abris de Papeete, et ainsi les confronter aux dures réalités de notre société moderne. La semaine dernière, c'était au tour des élèves de l'École de commerce de Tahiti.
Toutes les deux semaines, une centaine de sans-abris, et de plus en plus de familles en difficultés économiques, se retrouvent au presbytère de Papeete pour un grand repas offert par l'ordre de Malte. Ce n'est pas la seule initiative du genre à Tahiti, ni la plus grande d'ailleurs. Mais c'est de bon cœur que ces bénévoles investissent de leur temps pour venir en aide aux plus démunis. "Personne ne devrait souffrir de la faim dans un pays aussi riche que le nôtre", nous glisse une bénévole.
Cette initiative a aussi développé un but pédagogique, avec la collaboration régulière des lycées La Mennais, Saint Joseph, Raapoto et de l'École de commerce de Tahiti (ECT). Ce sont ces derniers que nous avons vus à l'œuvre jeudi dernier, en train de s'activer aux fourneaux puis de distribuer le repas aux nombreuses personnes venues ce soir-là.
Parmi la foule, certains, sans domicile fixe, nous confient ne pas avoir mangé à leur faim depuis plusieurs jours. On y a également rencontré des familles, qui ont un toit mais manquent de tout le reste. Un simple repas offert, avec de la pizza, du jus et du gâteau, devient pour ces familles une vraie respiration dans un quotidien loin d'être rose.
Pour les élèves de l'ECT, dont certains n'étaient pas forcément enthousiasmés par cette mission au début de l'événement, ça a finalement été une expérience très forte. Tous ceux qui étaient présents au presbytère étaient visiblement émus à la fin du repas, quand leurs hôtes les ont chaleureusement remerciés de leur avoir offert un dîner et un moment de répit.
Toutes les deux semaines, une centaine de sans-abris, et de plus en plus de familles en difficultés économiques, se retrouvent au presbytère de Papeete pour un grand repas offert par l'ordre de Malte. Ce n'est pas la seule initiative du genre à Tahiti, ni la plus grande d'ailleurs. Mais c'est de bon cœur que ces bénévoles investissent de leur temps pour venir en aide aux plus démunis. "Personne ne devrait souffrir de la faim dans un pays aussi riche que le nôtre", nous glisse une bénévole.
Cette initiative a aussi développé un but pédagogique, avec la collaboration régulière des lycées La Mennais, Saint Joseph, Raapoto et de l'École de commerce de Tahiti (ECT). Ce sont ces derniers que nous avons vus à l'œuvre jeudi dernier, en train de s'activer aux fourneaux puis de distribuer le repas aux nombreuses personnes venues ce soir-là.
Parmi la foule, certains, sans domicile fixe, nous confient ne pas avoir mangé à leur faim depuis plusieurs jours. On y a également rencontré des familles, qui ont un toit mais manquent de tout le reste. Un simple repas offert, avec de la pizza, du jus et du gâteau, devient pour ces familles une vraie respiration dans un quotidien loin d'être rose.
Pour les élèves de l'ECT, dont certains n'étaient pas forcément enthousiasmés par cette mission au début de l'événement, ça a finalement été une expérience très forte. Tous ceux qui étaient présents au presbytère étaient visiblement émus à la fin du repas, quand leurs hôtes les ont chaleureusement remerciés de leur avoir offert un dîner et un moment de répit.
Florent Roy, délégué de l'Ordre de Malte France en Polynésie
"Dans leur scolarité ils ne se rendent pas forcément compte que certains sont laissés au bord de la route"
Est-ce utile d'avoir l'aide ces jeunes ?
Nous faisons ces repas tous les 15 jours, et c'est bien que des jeunes viennent. Ils ont une scolarité normale et ne se rendent pas forcément compte que certains sont laissés au bord de la route. Il faut s'arrêter, discuter avec eux pour s'en rendre compte. Donc là ça leur permet de les rencontrer, de les aider, et peut-être plus tard d'avoir une vocation de bénévole.
Ce que je leur dis aussi, c'est qu'ils aident des personnes dans le besoin ici à Tahiti, mais ça pourra aussi leur servir quand ils iront poursuivre leurs études en métropole. Ils pourront intégrer une autre délégation de l'ordre de Malte, ça leur permettra de rencontrer des gens bienveillants qui vont les aider à leur tour à œuvrer en métropole.
Vous recevez souvent l'aide d'étudiants ?
Donc là ce sont les élèves de l'ECT qui ont pris en charge le repas à la place des bénévoles, ils viennent une ou deux fois par an en fonction de leur professeur. Mais nous recevons aussi les élèves du lycée Saint-Joseph, du lycée Raapoto, et surtout ceux du collège-lycée La Mennais. Ils viennent tous une ou deux fois par an, avec La Mennais qui vient le plus souvent. Il y a aussi des entreprises qui viennent avec leur comité d'entreprise. On organise 35 repas par an, alors quand les écoles et les professionnels viennent, on remplit vite l'agenda. Mais tant mieux, les gens ne sont pas indifférents à la pauvreté, et ça ne peut que rendre le monde meilleur !
Est-ce utile d'avoir l'aide ces jeunes ?
Nous faisons ces repas tous les 15 jours, et c'est bien que des jeunes viennent. Ils ont une scolarité normale et ne se rendent pas forcément compte que certains sont laissés au bord de la route. Il faut s'arrêter, discuter avec eux pour s'en rendre compte. Donc là ça leur permet de les rencontrer, de les aider, et peut-être plus tard d'avoir une vocation de bénévole.
Ce que je leur dis aussi, c'est qu'ils aident des personnes dans le besoin ici à Tahiti, mais ça pourra aussi leur servir quand ils iront poursuivre leurs études en métropole. Ils pourront intégrer une autre délégation de l'ordre de Malte, ça leur permettra de rencontrer des gens bienveillants qui vont les aider à leur tour à œuvrer en métropole.
Vous recevez souvent l'aide d'étudiants ?
Donc là ce sont les élèves de l'ECT qui ont pris en charge le repas à la place des bénévoles, ils viennent une ou deux fois par an en fonction de leur professeur. Mais nous recevons aussi les élèves du lycée Saint-Joseph, du lycée Raapoto, et surtout ceux du collège-lycée La Mennais. Ils viennent tous une ou deux fois par an, avec La Mennais qui vient le plus souvent. Il y a aussi des entreprises qui viennent avec leur comité d'entreprise. On organise 35 repas par an, alors quand les écoles et les professionnels viennent, on remplit vite l'agenda. Mais tant mieux, les gens ne sont pas indifférents à la pauvreté, et ça ne peut que rendre le monde meilleur !
Angélique, étudiante en première année de l'ECT
"Ce qui nous a le plus stressés c'était d'être sûrs d'avoir assez de nourriture pour pouvoir cuisiner !"
Raconte-nous ce que vous faites ce soir.
Nous avons été sollicités par notre professeur de méthodologie pour organiser ce repas avec l'Ordre de Malte, pour à peu près une centaine de personnes. Donc il a fallu monter un menu, trouver des sponsors pour nous fournir tous les ingrédients qu'il nous fallait, donc démarcher les entreprises, préparer de la documentation officielle à leur laisser, gérer la logistique... Donc en tout ça a pris deux semaines. Ce qui nous a le plus stressés c'était d'être sûr d'avoir assez de nourriture pour pouvoir cuisiner !
Et qu'avez-vous préparé ?
Des pâtes bolognaises ! On a essayé de faire simple et bon. Avec nos sponsors, nous avons aussi réussi à avoir des pizzas et des gâteaux. Ça a l'air plutôt bon… Mais c'est vrai que d'habitude on cuisine pour la famille, donc là il fallait prévoir les quantités, et s'adapter à la cuisine. Un traiteur nous a d'ailleurs aidés pour estimer les quantités qu'il faudrait, pour éviter le gaspillage.
Vous êtes tous des étudiants plutôt privilégiés, c'est important de rendre à la communauté ?
Oui c'est important. Bon, ce n'est pas non plus un truc énorme qu'on fait. Mais je pense que si chacun amène sa pierre à l'édifice, au final on construira un beau bâtiment !
Raconte-nous ce que vous faites ce soir.
Nous avons été sollicités par notre professeur de méthodologie pour organiser ce repas avec l'Ordre de Malte, pour à peu près une centaine de personnes. Donc il a fallu monter un menu, trouver des sponsors pour nous fournir tous les ingrédients qu'il nous fallait, donc démarcher les entreprises, préparer de la documentation officielle à leur laisser, gérer la logistique... Donc en tout ça a pris deux semaines. Ce qui nous a le plus stressés c'était d'être sûr d'avoir assez de nourriture pour pouvoir cuisiner !
Et qu'avez-vous préparé ?
Des pâtes bolognaises ! On a essayé de faire simple et bon. Avec nos sponsors, nous avons aussi réussi à avoir des pizzas et des gâteaux. Ça a l'air plutôt bon… Mais c'est vrai que d'habitude on cuisine pour la famille, donc là il fallait prévoir les quantités, et s'adapter à la cuisine. Un traiteur nous a d'ailleurs aidés pour estimer les quantités qu'il faudrait, pour éviter le gaspillage.
Vous êtes tous des étudiants plutôt privilégiés, c'est important de rendre à la communauté ?
Oui c'est important. Bon, ce n'est pas non plus un truc énorme qu'on fait. Mais je pense que si chacun amène sa pierre à l'édifice, au final on construira un beau bâtiment !