Thomas d'Ansembourg, spécialiste en communication bienveillante, de passage en Polynésie pour partager ses outils et ses méthodes.
Tahiti, le 15 février 2024 – Ce jeudi, à la présidence, s'est ouvert un séminaire de deux jours dédié à la communication non-violente et destiné aux agents des différents services publics du Pays exerçant sous la tutelle du ministère des Solidarités et du Logement. L'objectif : doter ces fonctionnaires d'outils de communication afin d'améliorer les relations face aux publics les plus sensibles.
C’est une réalité à laquelle font face bon nombre d'agents du service public : le mécontentement quotidien de certains usagers peut rendre les échanges délicats, voire violents. Et face à de telles situations, difficile de savoir quoi faire et comment. C'est pourquoi, ce jeudi, à la présidence, plus d'une centaine d'agents des différents services publics dépendant du ministère des solidarités et du logement ont pu participer à un séminaire sur la communication non-violente. “Ces agents sont quotidiennement au contact des populations défavorisées et ont donc ce besoin de développer de meilleurs outils de communication pour comprendre les autres, leur apporter une aide, mais également se protéger de l'épuisement, de la fatigue ou du risque de burn out”, explique Thomas d'Ansembourg, spécialiste dans la communication non-violente. “Il s'agit, durant les deux prochains jours, de leur donner les clés de la connaissance de soi au service du mieux vivre ensemble.”
Vers une “hygiène de conscience”
Et pour cause, selon Thomas d'Ansembourg, le mieux vivre ensemble commence par le mieux vivre en soi. Chaque individu devant prendre conscience de sa propre santé intérieure pour être capable d'entrevoir et comprendre celle des autres. En d'autres termes, être capable de discernement pour pouvoir éprouver de l'empathie : “Le premier humain dont on doit prendre des nouvelles, c'est nous-même”, assure le spécialiste. “Malheureusement, nous ne le faisons jamais. Nous nous jetons dans la vie extérieure, tous les jours, sans nous préoccuper de notre vie intérieure et cela nous épuise. Notre plus grand malheur, c'est de ne pas savoir que l'on sent, que l'on ressent les choses. Or, les émotions dont on ne s'occupe pas, s'occupent de nous.” Des paroles qui ont très vite saisi l'auditoire, premières victimes et témoins privilégiés de leur propre état d'âme.
Un constat alarmant qui, fort heureusement, trouve ses solutions là où sont nés nos problèmes : En nous ! “Il faut absolument conjurer cette habitude tragique qui consiste à cultiver notre propre malheur. Et cela, pour la simple et bonne raison qu'en réalité, objectivement, il y a davantage de simples et belles choses qui se passent dans la vie que de mauvaises choses”, garantit Thomas d'Ansembourg. Une incitation à la pensée positive vis-à-vis de soi, des autres et du monde, qui a pour objectif un travail quotidien que le spécialiste aime nommer ‘l'hygiène de conscience’ : “J'apprends à nettoyer ce qu'il y a en moi afin de ne pas incommoder les autres. Il faut avoir un recul envers soi-même afin de pouvoir formuler quelque chose qui soit audible pour les autres, et qui suscite chez les autres l'envie de contribuer également à mon bien-être.”
Des ateliers pratiques
Après la théorie, place à la pratique. Le spécialiste s'est amusé à inviter la centaine d'agents présents à participer à quelques exercices, en somme pas très compliqués, mais qui ont eu le mérite de sortir certains individus de leur zone de confort : Invités à se confier à leur voisin sur leur état émotionnel actuel afin de privilégier les relations vrais et authentiques, certains se sont laissés emporter par l'émotion. Ou encore, afin d'apprendre à mieux communiquer, les convives ont également appris à faire silence et à écouter. Une personne parlant durant trois longues minutes tandis que l'autre écoute : une torture pour beaucoup, incapables de ne pas réagir. Et si l'exercice a beaucoup fait rire, le constat, quant à lui, est plus sérieux : Nous ne savons pas écouter correctement. Toujours dans la réaction, même bienveillante, impossible de laisser de la place à une compréhension optimale. “Rien de grave”, rassure Thomas d'Ansembourg, puisque ces réactions se retrouvent partout dans la société moderne et qu'il existe des outils pour mieux communiquer. Et les agents auront deux jours pour se familiariser avec ces derniers.
C’est une réalité à laquelle font face bon nombre d'agents du service public : le mécontentement quotidien de certains usagers peut rendre les échanges délicats, voire violents. Et face à de telles situations, difficile de savoir quoi faire et comment. C'est pourquoi, ce jeudi, à la présidence, plus d'une centaine d'agents des différents services publics dépendant du ministère des solidarités et du logement ont pu participer à un séminaire sur la communication non-violente. “Ces agents sont quotidiennement au contact des populations défavorisées et ont donc ce besoin de développer de meilleurs outils de communication pour comprendre les autres, leur apporter une aide, mais également se protéger de l'épuisement, de la fatigue ou du risque de burn out”, explique Thomas d'Ansembourg, spécialiste dans la communication non-violente. “Il s'agit, durant les deux prochains jours, de leur donner les clés de la connaissance de soi au service du mieux vivre ensemble.”
Vers une “hygiène de conscience”
Et pour cause, selon Thomas d'Ansembourg, le mieux vivre ensemble commence par le mieux vivre en soi. Chaque individu devant prendre conscience de sa propre santé intérieure pour être capable d'entrevoir et comprendre celle des autres. En d'autres termes, être capable de discernement pour pouvoir éprouver de l'empathie : “Le premier humain dont on doit prendre des nouvelles, c'est nous-même”, assure le spécialiste. “Malheureusement, nous ne le faisons jamais. Nous nous jetons dans la vie extérieure, tous les jours, sans nous préoccuper de notre vie intérieure et cela nous épuise. Notre plus grand malheur, c'est de ne pas savoir que l'on sent, que l'on ressent les choses. Or, les émotions dont on ne s'occupe pas, s'occupent de nous.” Des paroles qui ont très vite saisi l'auditoire, premières victimes et témoins privilégiés de leur propre état d'âme.
Un constat alarmant qui, fort heureusement, trouve ses solutions là où sont nés nos problèmes : En nous ! “Il faut absolument conjurer cette habitude tragique qui consiste à cultiver notre propre malheur. Et cela, pour la simple et bonne raison qu'en réalité, objectivement, il y a davantage de simples et belles choses qui se passent dans la vie que de mauvaises choses”, garantit Thomas d'Ansembourg. Une incitation à la pensée positive vis-à-vis de soi, des autres et du monde, qui a pour objectif un travail quotidien que le spécialiste aime nommer ‘l'hygiène de conscience’ : “J'apprends à nettoyer ce qu'il y a en moi afin de ne pas incommoder les autres. Il faut avoir un recul envers soi-même afin de pouvoir formuler quelque chose qui soit audible pour les autres, et qui suscite chez les autres l'envie de contribuer également à mon bien-être.”
Des ateliers pratiques
Après la théorie, place à la pratique. Le spécialiste s'est amusé à inviter la centaine d'agents présents à participer à quelques exercices, en somme pas très compliqués, mais qui ont eu le mérite de sortir certains individus de leur zone de confort : Invités à se confier à leur voisin sur leur état émotionnel actuel afin de privilégier les relations vrais et authentiques, certains se sont laissés emporter par l'émotion. Ou encore, afin d'apprendre à mieux communiquer, les convives ont également appris à faire silence et à écouter. Une personne parlant durant trois longues minutes tandis que l'autre écoute : une torture pour beaucoup, incapables de ne pas réagir. Et si l'exercice a beaucoup fait rire, le constat, quant à lui, est plus sérieux : Nous ne savons pas écouter correctement. Toujours dans la réaction, même bienveillante, impossible de laisser de la place à une compréhension optimale. “Rien de grave”, rassure Thomas d'Ansembourg, puisque ces réactions se retrouvent partout dans la société moderne et qu'il existe des outils pour mieux communiquer. Et les agents auront deux jours pour se familiariser avec ces derniers.