Le père Christophe a dénoncé ce vendredi des abus policiers répétés envers des SDF et accuse également des agents d'avoir saccagé les plantes devant son presbytère, dans la soirée de mercredi. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 22 novembre 2024 - Le père Christophe, vicaire de la cathédrale de Papeete, a poussé un coup de gueule sur Facebook ce vendredi matin, à propos d'agents de police municipaux qui auraient saccagé les plantes installées devant le presbytère. Contacté par Tahiti Infos, il dénonce également des comportements violents qui se répètent à l'encontre des personnes sans domicile fixe (SDF) et appelle à un “recadrage” des “brebis galeuses” qui “salissent le travail remarquable de la police”.
“Mercredi soir […] une patrouille de la police municipale de Papeete se donnait […] en spectacle en saccageant les plantes devant le presbytère de la cathédrale”, a dénoncé vendredi dans une publication sur Facebook le père Christophe, vicaire de la cathédrale de Papeete. “Spectacle affligeant d’une petite poignée d’agents jetant le discrédit sur l’ensemble des policiers municipaux qui assurent notre sécurité et nous aident dans le vivre-ensemble !”
Par ces mots, l’homme d’église exprime un profond ras-le-bol et un agacement face à ce qu’il qualifie de comportements inappropriés de certains membres des forces de l’ordre. Son message, publié sur les réseaux sociaux, était accompagné de photos et d’une vidéo datant de mars dernier, où l’on voit un policier frapper un sans-domicile-fixe (SDF) au visage. “Ce que je retiens, c’est que cette violence devient systémique”, a-t-il témoigné, interrogé par Tahiti Infos, ce vendredi. Désabusé, il constate que ces incidents lui sont “trop souvent” rapportés, regrettant que de tels actes ternissent l’image d’une police dont il juge le travail “remarquable” dans l’ensemble.
Pas d’amalgame, mais un besoin de formation
Dans son bureau au centre Te Vai-ete, un lieu d’accueil pour SDF situé à Mama’o, le père Christophe tempère sa critique en expliquant qu'il ne faut pas faire d'amalgame. “Comme pour les SDF, ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses dans les rangs de la police qu’ils sont tous à mettre dans le même panier”, insiste-t-il.
Cependant, il pointe du doigt un problème qu’il estime structurel : le manque de formation des policiers. “Il y a un vrai souci, déplore -il, car ce sont souvent les mêmes personnes qui récidivent. Cela mériterait un recadrage sérieux.” S’il salue l’exemplarité de la majorité des agents qu’il côtoie et observe, il se montre ferme au sujet de certains : “Les policiers ont un devoir de réserve. S’ils ne se sentent pas capables de l’assumer, ils doivent envisager un autre métier.”
“Mercredi soir […] une patrouille de la police municipale de Papeete se donnait […] en spectacle en saccageant les plantes devant le presbytère de la cathédrale”, a dénoncé vendredi dans une publication sur Facebook le père Christophe, vicaire de la cathédrale de Papeete. “Spectacle affligeant d’une petite poignée d’agents jetant le discrédit sur l’ensemble des policiers municipaux qui assurent notre sécurité et nous aident dans le vivre-ensemble !”
Par ces mots, l’homme d’église exprime un profond ras-le-bol et un agacement face à ce qu’il qualifie de comportements inappropriés de certains membres des forces de l’ordre. Son message, publié sur les réseaux sociaux, était accompagné de photos et d’une vidéo datant de mars dernier, où l’on voit un policier frapper un sans-domicile-fixe (SDF) au visage. “Ce que je retiens, c’est que cette violence devient systémique”, a-t-il témoigné, interrogé par Tahiti Infos, ce vendredi. Désabusé, il constate que ces incidents lui sont “trop souvent” rapportés, regrettant que de tels actes ternissent l’image d’une police dont il juge le travail “remarquable” dans l’ensemble.
Pas d’amalgame, mais un besoin de formation
Dans son bureau au centre Te Vai-ete, un lieu d’accueil pour SDF situé à Mama’o, le père Christophe tempère sa critique en expliquant qu'il ne faut pas faire d'amalgame. “Comme pour les SDF, ce n’est pas parce qu’il y a des brebis galeuses dans les rangs de la police qu’ils sont tous à mettre dans le même panier”, insiste-t-il.
Cependant, il pointe du doigt un problème qu’il estime structurel : le manque de formation des policiers. “Il y a un vrai souci, déplore -il, car ce sont souvent les mêmes personnes qui récidivent. Cela mériterait un recadrage sérieux.” S’il salue l’exemplarité de la majorité des agents qu’il côtoie et observe, il se montre ferme au sujet de certains : “Les policiers ont un devoir de réserve. S’ils ne se sentent pas capables de l’assumer, ils doivent envisager un autre métier.”
Les plantes devant le presbytère du père Christophe ont été saccagées par les policiers municipaux, selon le vicaire de la cathédrale de Papeete.
Les autorités en question
Le père Christophe rapporte avoir été contacté par le directeur de la police municipale de Papeete, Roger Lamy, qui lui a présenté ses excuses par mail. Cependant, il estime que les mots ne suffisent pas. “Ce qu’il faut, c’est un vrai recadrage”, martèle-t-il. Outre ses échanges avec les forces de l’ordre, il a également informé la commune de Papeete, le haut-commissariat ainsi que le procureur de la République de ces faits.
Mais au-delà des incidents qui se répètent de plus en plus, c’est l’apparente passivité des autorités compétentes, en charge de ces agents, qui suscite son indignation dans sa publication Facebook. “Maîtrisent-elles leurs troupes ? Autrement dit : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?”
Le père Christophe rapporte avoir été contacté par le directeur de la police municipale de Papeete, Roger Lamy, qui lui a présenté ses excuses par mail. Cependant, il estime que les mots ne suffisent pas. “Ce qu’il faut, c’est un vrai recadrage”, martèle-t-il. Outre ses échanges avec les forces de l’ordre, il a également informé la commune de Papeete, le haut-commissariat ainsi que le procureur de la République de ces faits.
Mais au-delà des incidents qui se répètent de plus en plus, c’est l’apparente passivité des autorités compétentes, en charge de ces agents, qui suscite son indignation dans sa publication Facebook. “Maîtrisent-elles leurs troupes ? Autrement dit : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?”