Paris, France | AFP | vendredi 13/01/2017 - Féminisation, tertiarisation, montée en qualification, contrats courts, temps partiels... Une étude du ministère du Travail, publiée vendredi, retrace les "profonds changements" qu'a connu le marché de l'emploi ces 30 dernières années.
Entre le début des années 1980 et le début des années 2010, le nombre de personnes en emploi a augmenté de 3,4 millions en métropole, pour atteindre 25,8 millions, selon la Dares, service des statistiques du ministère.
Sur la période, le secteur tertiaire a accru sa domination, passant de 65% à 77% de l'emploi total. Les métiers les plus "dynamiques" sont dans la santé, l'action sociale et les services aux particuliers. Les aides à domicile et assistantes maternelles, par exemple, ont triplé en 30 ans, un essor notamment dû au "vieillissement de la population" et au "niveau de fécondité élevé".
A l'inverse, l'industrie a connu "une baisse d'effectifs marquée et régulière", sous l'effet de "l'automatisation" et de la "concurrence des pays à bas coût". Le secteur ne représente plus que 12% de l'emploi, contre 18% auparavant.
Même tendance dans l'agriculture, où les effectifs ont fondu de moitié, de deux millions à 958.000 personnes.
L'emploi, dans la construction, en revanche, est resté stable.
Ces évolutions se sont accompagnées d'une "forte progression des métiers les plus qualifiés" et d'un bond du niveau de diplôme des personnes en emploi. Huit sur dix ont un diplôme, contre moins de 50% au début des années 1980.
Mais cela n'implique pas un "recul généralisé de l'emploi peu qualifié", car si les effectifs d'ouvriers non qualifiés ont chuté, ceux des employés non qualifiés ont fortement progressé, notamment les emplois à domicile, "qui ne sont ni délocalisables ni automatisables".
Autre "tendance lourde de ces dernières décennies" : la "forte féminisation de l'emploi" (48% des emplois, contre 41% auparavant). Le nombre de femmes actives a augmenté de 3,2 millions. Leur présence s'est "nettement accrue" dans les services administratifs, la banque-assurance ou parmi les professionnels du droit. Certains métiers leur restent toutefois fermés : maintenance, bâtiment, mécanique, etc.
En parallèle, le temps partiel a explosé, avec 4,8 millions de personnes, contre 2,2 millions avant, majoritairement des femmes (79%).
La période a aussi été marquée par la progression des contrats courts (CDD, intérim), qui atteignent la proportion de 11%, contre 9%, avec une accélération plus marquée chez les jeunes (27% des moins de 30 ans, contre 16%).
Le nombre de non-salariés (indépendants, professions libérales...) a, lui, chuté en 30 ans, à 3,8 millions, contre 2,9. La part du salariat a ainsi progressé de 83% à 89%.
Entre le début des années 1980 et le début des années 2010, le nombre de personnes en emploi a augmenté de 3,4 millions en métropole, pour atteindre 25,8 millions, selon la Dares, service des statistiques du ministère.
Sur la période, le secteur tertiaire a accru sa domination, passant de 65% à 77% de l'emploi total. Les métiers les plus "dynamiques" sont dans la santé, l'action sociale et les services aux particuliers. Les aides à domicile et assistantes maternelles, par exemple, ont triplé en 30 ans, un essor notamment dû au "vieillissement de la population" et au "niveau de fécondité élevé".
A l'inverse, l'industrie a connu "une baisse d'effectifs marquée et régulière", sous l'effet de "l'automatisation" et de la "concurrence des pays à bas coût". Le secteur ne représente plus que 12% de l'emploi, contre 18% auparavant.
Même tendance dans l'agriculture, où les effectifs ont fondu de moitié, de deux millions à 958.000 personnes.
L'emploi, dans la construction, en revanche, est resté stable.
Ces évolutions se sont accompagnées d'une "forte progression des métiers les plus qualifiés" et d'un bond du niveau de diplôme des personnes en emploi. Huit sur dix ont un diplôme, contre moins de 50% au début des années 1980.
Mais cela n'implique pas un "recul généralisé de l'emploi peu qualifié", car si les effectifs d'ouvriers non qualifiés ont chuté, ceux des employés non qualifiés ont fortement progressé, notamment les emplois à domicile, "qui ne sont ni délocalisables ni automatisables".
Autre "tendance lourde de ces dernières décennies" : la "forte féminisation de l'emploi" (48% des emplois, contre 41% auparavant). Le nombre de femmes actives a augmenté de 3,2 millions. Leur présence s'est "nettement accrue" dans les services administratifs, la banque-assurance ou parmi les professionnels du droit. Certains métiers leur restent toutefois fermés : maintenance, bâtiment, mécanique, etc.
En parallèle, le temps partiel a explosé, avec 4,8 millions de personnes, contre 2,2 millions avant, majoritairement des femmes (79%).
La période a aussi été marquée par la progression des contrats courts (CDD, intérim), qui atteignent la proportion de 11%, contre 9%, avec une accélération plus marquée chez les jeunes (27% des moins de 30 ans, contre 16%).
Le nombre de non-salariés (indépendants, professions libérales...) a, lui, chuté en 30 ans, à 3,8 millions, contre 2,9. La part du salariat a ainsi progressé de 83% à 89%.