Tahiti, le 16 février 2023 – Une nouvelle journée de mobilisation était organisée, jeudi, par l'intersyndicale des fonctionnaires d'État (à l'exception de FO et FSU) pour protester contre le projet de réforme nationale des retraites. Seuls 150 manifestants se sont rassemblés à Tarahoi avant de marcher jusque devant le haut-commissariat, où les leaders de l'intersyndicale ont été reçus par le secrétaire général du haussariat.
Cinquième journée de mobilisation, jeudi, contre la réforme nationale des retraites. L'intersyndicale des fonctionnaires d'État, composée de l'Unsa, le Stip/AEP, la CFDT interco justice, la CGT, Alliance police nationale et Solidaires, s'était donné rendez-vous à 8 heures devant la stèle de Pouvana'a a Oopa à Tarahoi. Mais elle a peiné à rassembler. Ils étaient près de 150 à avoir répondu à l'appel, contre 1 000 et 650 lors des deux premières manifestations. Mais pour Diana Yieng Kow, porte-parole de l'intersyndicale, le taux de présence ne reflète pas le taux de mobilisation. “On a moins de personnes sur la marche, on s'y attendait, mais les fermetures d'écoles sont des indices très forts. Une école fermée, ça veut dire que plus de 75% du personnel est en grève. Mais ça ne se retrouve pas sur la route, c'est dommage.”
La mobilisation s'est déroulée dans une ambiance festive. Chants et danses ont rythmé la matinée, à Tarahoi, avant que le cortège se dirige au son des toere vers le monument aux morts situé avenue Pouvana'a a Oopa, en face du haut-commissariat. Sur les panneaux brandis par les manifestants, on pouvait lire les slogans "Pereo'o, chimio, boulo, tombo, astico, c'est non” (sic) ou encore “Le peuple est en Borne out” et au micro, était chanté “Pas un jour, pas un mois, pas un an de plus”. Dans les rangs, Mauri, agent de maintenance au collège de Teva i Uta, a voulu insister sur la pénibilité de son métier. “Si on travaille jusqu'à 64 ans, il y aura un impact sur la vie scolaire de l'élève, parce qu'on est amené à faire de l'entretien de salles, et quand il faut porter des chaises, essuyer les tables, faire les sols... à un certain âge, ça devient difficile.” Taina, professeure des écoles, souligne, elle aussi, l'impact de l'âge des professeurs sur la qualité des enseignements : “Les professeurs dans les sections des petits et tout-petits, il faut qu'ils aient de l'énergie et soient en bonne santé, pour donner les apprentissages avec un bon dynamisme.” “Pourquoi le petit doit travailler jusqu'à 64 ans alors que le président du gouvernement national prendra sa retraite à 50 ans ?”, s'indigne, quant à lui, Johnny, employé des finances publiques. Comme lui, ils sont également nombreux à souligner le fait que l'espérance de vie est moins élevée en Polynésie que dans l'Hexagone.
Cinquième journée de mobilisation, jeudi, contre la réforme nationale des retraites. L'intersyndicale des fonctionnaires d'État, composée de l'Unsa, le Stip/AEP, la CFDT interco justice, la CGT, Alliance police nationale et Solidaires, s'était donné rendez-vous à 8 heures devant la stèle de Pouvana'a a Oopa à Tarahoi. Mais elle a peiné à rassembler. Ils étaient près de 150 à avoir répondu à l'appel, contre 1 000 et 650 lors des deux premières manifestations. Mais pour Diana Yieng Kow, porte-parole de l'intersyndicale, le taux de présence ne reflète pas le taux de mobilisation. “On a moins de personnes sur la marche, on s'y attendait, mais les fermetures d'écoles sont des indices très forts. Une école fermée, ça veut dire que plus de 75% du personnel est en grève. Mais ça ne se retrouve pas sur la route, c'est dommage.”
La mobilisation s'est déroulée dans une ambiance festive. Chants et danses ont rythmé la matinée, à Tarahoi, avant que le cortège se dirige au son des toere vers le monument aux morts situé avenue Pouvana'a a Oopa, en face du haut-commissariat. Sur les panneaux brandis par les manifestants, on pouvait lire les slogans "Pereo'o, chimio, boulo, tombo, astico, c'est non” (sic) ou encore “Le peuple est en Borne out” et au micro, était chanté “Pas un jour, pas un mois, pas un an de plus”. Dans les rangs, Mauri, agent de maintenance au collège de Teva i Uta, a voulu insister sur la pénibilité de son métier. “Si on travaille jusqu'à 64 ans, il y aura un impact sur la vie scolaire de l'élève, parce qu'on est amené à faire de l'entretien de salles, et quand il faut porter des chaises, essuyer les tables, faire les sols... à un certain âge, ça devient difficile.” Taina, professeure des écoles, souligne, elle aussi, l'impact de l'âge des professeurs sur la qualité des enseignements : “Les professeurs dans les sections des petits et tout-petits, il faut qu'ils aient de l'énergie et soient en bonne santé, pour donner les apprentissages avec un bon dynamisme.” “Pourquoi le petit doit travailler jusqu'à 64 ans alors que le président du gouvernement national prendra sa retraite à 50 ans ?”, s'indigne, quant à lui, Johnny, employé des finances publiques. Comme lui, ils sont également nombreux à souligner le fait que l'espérance de vie est moins élevée en Polynésie que dans l'Hexagone.
Les revendications remontées à Paris
À l'issue de la marche, les leaders des différents syndicats ont été reçus par le secrétaire général du haut-commissariat, Éric Requet. Une rencontre “très positive”, selon Diana Yieng Kow. Éric Requet a indiqué que le haut-commissaire avait fait remonter les revendications de l'intersyndicale à Paris, mardi, lors d'une visioconférence avec Joël Mathurin, le directeur de cabinet du ministre des Outre-mer. “Ils sont très optimistes sur nos revendications”, a-t-elle indiqué aux forces en présence. De leur côté, FO et FSU étaient absents de la manifestation. Ils ont indiqué dans un communiqué, mercredi, se réunir pour préparer la prochaine journée de mobilisation, qui se tiendra le 7 mars.