SAINT-DONAT-SUR-L'HERBASSE, 6 novembre 2013 (AFP) - La fédération Française des Apiculteurs Professionnels (FFAP) a dressé mercredi un état des lieux dramatique de la situation des abeilles, dont la surmortalité continue d'augmenter, épinglant les pesticides comme l'une des causes majeures de leur disparition, lors de leur Assemblée générale annuelle dans la Drôme.
"Il y a véritable urgence à stopper l'hémorragie des abeilles, notre métier est menacé, nous connaissons des exploitations où la mortalité a augmenté de 50% d'un hiver à l'autre", a souligné aurpsè de l'AFP Yvan Goutequillet, porte-parole national de la FFAP et apiculteur en Auvergne.
La profession estime que le taux de mortalité des abeilles est passé de 5% dans les années 1990 à 30% aujourd'hui.
La Commission européenne a proposé, à compter de décembre, et pour deux ans, d'interdire pour quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol et coton) trois molécules appelées néonicotinoïdes, utilisées dans des pesticides accusés de contribuer à la forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années.
Les syndicats agricoles FNSEA et Coordination rurale avait qualifié cette décision de "hâtive", les néonicotinoïdes revêtant selon eux un intérêt majeur pour les filières grandes cultures.
Mais sur le terrain, la situation demeure "très difficile" ont relevé plusieurs apiculteurs de la FFAP.
"En 2010 j'ai perdu 80% de mon cheptel, à cause de mauvaises pratiques agricoles, des pesticides avaient été utilisés dans des champs pendant la montée du nectar", a souligné Patrice, apiculteur depuis 30 ans en Franche-Comté.
Nicolas Guintini, apiculteur en Isère et co-président de l'Adara (Association pour le développement de l'apiculture en Rhône-Alpes) a déploré "ces cocktails de fongicides et pesticides" qui peuvent intoxiquer jusqu'à deux tiers des ruches selon lui.
Dans ces cas d'intoxications, a-t-il souligné, les abeilles souffrent de plusieurs maux, dont la désorientation, les chocs thermiques, la paralysie, pouvant les conduire à la mort.
"J'ai souscrit une +assurance ruche+, mais cela ne couvre pas la perte du chiffre d'affaires", a ajouté l'apiculteur, soulignant qu'une ruche produisant par exemple de la gelée royale est estimée à 1.000 euros.
Le ministère de l'Agriculture rappelle qu'un tiers de ce que nous mangeons n'existerait plus si les abeilles disparaissaient, car 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par les insectes (abeilles, bourdons, papillons).
"Il y a véritable urgence à stopper l'hémorragie des abeilles, notre métier est menacé, nous connaissons des exploitations où la mortalité a augmenté de 50% d'un hiver à l'autre", a souligné aurpsè de l'AFP Yvan Goutequillet, porte-parole national de la FFAP et apiculteur en Auvergne.
La profession estime que le taux de mortalité des abeilles est passé de 5% dans les années 1990 à 30% aujourd'hui.
La Commission européenne a proposé, à compter de décembre, et pour deux ans, d'interdire pour quatre grandes cultures (maïs, colza, tournesol et coton) trois molécules appelées néonicotinoïdes, utilisées dans des pesticides accusés de contribuer à la forte mortalité des abeilles enregistrée ces dernières années.
Les syndicats agricoles FNSEA et Coordination rurale avait qualifié cette décision de "hâtive", les néonicotinoïdes revêtant selon eux un intérêt majeur pour les filières grandes cultures.
Mais sur le terrain, la situation demeure "très difficile" ont relevé plusieurs apiculteurs de la FFAP.
"En 2010 j'ai perdu 80% de mon cheptel, à cause de mauvaises pratiques agricoles, des pesticides avaient été utilisés dans des champs pendant la montée du nectar", a souligné Patrice, apiculteur depuis 30 ans en Franche-Comté.
Nicolas Guintini, apiculteur en Isère et co-président de l'Adara (Association pour le développement de l'apiculture en Rhône-Alpes) a déploré "ces cocktails de fongicides et pesticides" qui peuvent intoxiquer jusqu'à deux tiers des ruches selon lui.
Dans ces cas d'intoxications, a-t-il souligné, les abeilles souffrent de plusieurs maux, dont la désorientation, les chocs thermiques, la paralysie, pouvant les conduire à la mort.
"J'ai souscrit une +assurance ruche+, mais cela ne couvre pas la perte du chiffre d'affaires", a ajouté l'apiculteur, soulignant qu'une ruche produisant par exemple de la gelée royale est estimée à 1.000 euros.
Le ministère de l'Agriculture rappelle qu'un tiers de ce que nous mangeons n'existerait plus si les abeilles disparaissaient, car 80% des plantes à fleurs sont pollinisées par les insectes (abeilles, bourdons, papillons).