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Crash d'Air Moorea : 987 dénonce les "manœuvres dilatoires" des mis en cause


Vendredi 9 août 2013 sur les quais de Papeete, lors de la cérémonie anniversaire du crash d'Air Moorea
Vendredi 9 août 2013 sur les quais de Papeete, lors de la cérémonie anniversaire du crash d'Air Moorea
PAPEETE, lundi 2 décembre 2013 – L’association 987, de défense des familles des victimes de la catastrophe aérienne d'Air Moorea adresse un communiqué pour faire part de sa "désolation" à la suite du pourvoi en cassation formé par l’ancien directeur de l’Aviation civile pour annuler une expertise technique rendue en juillet dernier ainsi que sa qualité de mis en examen. Deux demandes qui avaient été rejetées par la chambre de l'instruction. Ce recours est vécu comme "une manœuvre dilatoire" par les familles de victimes.

La tenue d’un procès est retardée "au moins une année", estime Nikolaz Fourreau, le président de 987 qui se déclare "le porte-parole d’une exaspération générale".

"Depuis bientôt 7 ans, des victimes, qualifiées de collatérales, attendent que la Justice se prononce sur les responsabilités de dirigeants ayant provoqués la mort de leurs proches, les 20 personnes disparues dans le Crash du Twin Otter F-OIQI, du 9 aout 2007", rappelle le communiqué adressé aux rédactions par Nikolaz Fourreau, ce lundi.
"Aujourd’hui, les familles des victimes souhaitent exprimer leur désolation face aux manœuvres répétées de certains mis en examen qui multiplient les recours afin de retarder l'audience de jugement, au cours de laquelle ils seront enfin contraints de répondre de leurs actes et négligences.
Il est d'autant plus navrant que ces recours soient effectués grâce à la prise en charge des honoraires d'avocat par l'Etat, et ce, alors même que celui ci reconnait les défaillances de ses personnels dans un rapport édité dès 2008 par le BEA.
Bien que 987 reconnaisse l'importance de préserver l'exercice des droits de la défense, ces manœuvres ne sont pas sans incidence sur le quotidien des familles de victimes qui voient ainsi retardé l'apaisement lié à l’avènement d'un verdict et leur deuil.

Rien ne pourra effacer notre douleur
Rien ne pourra apaiser notre impatience à voir les personnes responsables condamnées
Rien ne pourra corrompre notre détermination
Le temps n’est rien quand 20 personnes sont mortes du fait de l’ignorance, de la négligence et de la médiocrité
"

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 2 Décembre 2013 à 16:47 | Lu 3911 fois