Paris, France | AFP | lundi 07/12/2020 - Vers une embûche de Noël ? Le cap des 5.000 contaminations quotidiennes par le nouveau coronavirus, fixé par Emmanuel Macron pour lever le confinement au 15 décembre, s'avère ardu à atteindre, mettant le gouvernement face à un nouveau dilemme à quelques jours des fêtes de fin d'année.
La France est "encore loin de l'objectif de passer sous la barre des 5.000" contaminations par jour, qui sera "très difficile" à atteindre si les conditions actuelles se poursuivent, a prévenu lundi le directeur général de la Santé Jérôme Salomon .
"Depuis quelques jours, le niveau des contaminations quotidiennes ne baisse plus" et l'impact de l'épidémie de Covid-19 sur le système hospitalier "reste majeur", a souligné le numéro deux du ministère de la Santé, mettant en garde contre "un risque élevé de rebond épidémique".
Le Premier ministre Jean Castex et celui de la Santé, Olivier Véran, avaient montré le même pessimisme lors d'une entrevue dans la matinée avec les chefs de groupes parlementaires.
Selon son entourage, Jean Castex a dressé un "constat" selon lequel "on aura du mal à atteindre l'objectif" des 5.000 cas par jour. "Est-ce que les chiffres demanderont de revoir la copie annoncée, c'est trop tôt pour le dire", a-t-on cependant nuancé de même source.
Le Premier ministre devrait animer jeudi une conférence de presse qui brassera les assouplissements au confinement attendus au 15 décembre, les stratégies de dépistage et d'isolement.
Après avoir atteint un pic à plus de 50.000, voir 60.000 cas certains jours fin octobre, ce niveau a diminué sensiblement jusqu'à atteindre 10 à 11.000 cas par jour en moyenne fin novembre. Mais la semaine dernière, ce nombre s'est maintenu autour de 10.000 par jour, selon les données de Santé publique France.
Un effet de la réouverture des commerces le 28 novembre, qui a ramené plus de monde à l'intérieur des boutiques et sur les trottoirs, comme l'ont montré des images de files d'attente devant les grands magasins ? "C'est beaucoup trop tôt" pour le dire, analyse Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l'université de Montpellier.
"Neuf jours après, c'est très difficile de voir une conséquence sur les (données des) entrées à l'hôpital que nous considérons toujours comme les plus fiables", explique-t-il à l'AFP.
"des décisions à prendre"
Lundi, 26.365 patients Covid-19 étaient hospitalisés dans toute la France, un chiffre reparti à la hausse depuis deux jours. Parmi eux, 3.198 patients sont soignés dans des services de réanimation, toujours en légère baisse.
366 personnes sont mortes à l'hôpital ces dernières 24 heures, portant le total des décès dans le pays à 55.521 depuis le début de l'épidémie.
Le 24 novembre, Emmanuel Macron avait fixé ce cap de 5.000 contaminations par jour et 2.500 à 3.000 personnes en réanimation pour entrer dans une deuxième phase d'allègement des restrictions sanitaires.
Même si "ce n'est pas un chiffre magique", "c'est le seuil où il est possible de maîtriser l'épidémie: les ARS (agences régionales de santé), les caisses d'assurance maladie ne sont pas débordées pour tracer les cas contacts, les clusters ne sont pas trop nombreux, on peut remonter les chaînes de contamination", explique Mircea Sofonea.
Ce cap atteint, "le confinement pourra être levé", avait promis le chef de l'Etat. "Nous pourrons donc à nouveau nous déplacer, sans autorisation, y compris entre régions, et passer Noël en famille (...) Les salles de cinéma, les théâtres, les musées pourront reprendre leur activité" avec des protocoles sanitaires, avait-il ajouté.
Mais que faire si l'objectif n'est pas atteint ? Selon Jean-Christophe Lagarde (UDI), Jean Castex a assuré lundi matin qu'il y aurait "des décisions à prendre" et qu'il serait "cohérent et constant", même s'"il sait que c'est pas très populaire".
Ce qui implique, selon des participants à la réunion, que le gouvernement s'interroge sur une réouverture des musées, théâtres et cinéma au 15 décembre.
"Les mesures seront prises en temps utile avec l'ensemble des éléments disponibles", a pour sa part déclaré Jérôme Salomon.
Dernier en date d'une longue liste de grands événements à jeter l'éponge dans ce contexte incertain, le salon aéronautique du Bourget, qui devait se tenir du 21 au 27 juin, a annoncé son annulation lundi.
Difficile cependant d'imaginer un revirement total de l'exécutif avant les fêtes, "sauf si un vrai rebond (de l'épidémie) se dessine", suppose Mircea Sofonea. "Le gouvernement a pris tellement d'engagements au niveau des fêtes, il y a un plan qui a été bien établi pour laisser les Français se réunir en famille", argumente-t-il. "Mais ça peut jouer sur des restrictions après, avec éventuellement des restrictions locales", selon l'épidémiologiste.
D'après le plan dessiné pour l'instant par l'exécutif, le 20 janvier doit marquer la troisième et dernière grande phase d'allègement des restrictions, avec la réouverture totale des lycées, des restaurants et des salles de sport.
La France est "encore loin de l'objectif de passer sous la barre des 5.000" contaminations par jour, qui sera "très difficile" à atteindre si les conditions actuelles se poursuivent, a prévenu lundi le directeur général de la Santé Jérôme Salomon .
"Depuis quelques jours, le niveau des contaminations quotidiennes ne baisse plus" et l'impact de l'épidémie de Covid-19 sur le système hospitalier "reste majeur", a souligné le numéro deux du ministère de la Santé, mettant en garde contre "un risque élevé de rebond épidémique".
Le Premier ministre Jean Castex et celui de la Santé, Olivier Véran, avaient montré le même pessimisme lors d'une entrevue dans la matinée avec les chefs de groupes parlementaires.
Selon son entourage, Jean Castex a dressé un "constat" selon lequel "on aura du mal à atteindre l'objectif" des 5.000 cas par jour. "Est-ce que les chiffres demanderont de revoir la copie annoncée, c'est trop tôt pour le dire", a-t-on cependant nuancé de même source.
Le Premier ministre devrait animer jeudi une conférence de presse qui brassera les assouplissements au confinement attendus au 15 décembre, les stratégies de dépistage et d'isolement.
Après avoir atteint un pic à plus de 50.000, voir 60.000 cas certains jours fin octobre, ce niveau a diminué sensiblement jusqu'à atteindre 10 à 11.000 cas par jour en moyenne fin novembre. Mais la semaine dernière, ce nombre s'est maintenu autour de 10.000 par jour, selon les données de Santé publique France.
Un effet de la réouverture des commerces le 28 novembre, qui a ramené plus de monde à l'intérieur des boutiques et sur les trottoirs, comme l'ont montré des images de files d'attente devant les grands magasins ? "C'est beaucoup trop tôt" pour le dire, analyse Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l'université de Montpellier.
"Neuf jours après, c'est très difficile de voir une conséquence sur les (données des) entrées à l'hôpital que nous considérons toujours comme les plus fiables", explique-t-il à l'AFP.
"des décisions à prendre"
Lundi, 26.365 patients Covid-19 étaient hospitalisés dans toute la France, un chiffre reparti à la hausse depuis deux jours. Parmi eux, 3.198 patients sont soignés dans des services de réanimation, toujours en légère baisse.
366 personnes sont mortes à l'hôpital ces dernières 24 heures, portant le total des décès dans le pays à 55.521 depuis le début de l'épidémie.
Le 24 novembre, Emmanuel Macron avait fixé ce cap de 5.000 contaminations par jour et 2.500 à 3.000 personnes en réanimation pour entrer dans une deuxième phase d'allègement des restrictions sanitaires.
Même si "ce n'est pas un chiffre magique", "c'est le seuil où il est possible de maîtriser l'épidémie: les ARS (agences régionales de santé), les caisses d'assurance maladie ne sont pas débordées pour tracer les cas contacts, les clusters ne sont pas trop nombreux, on peut remonter les chaînes de contamination", explique Mircea Sofonea.
Ce cap atteint, "le confinement pourra être levé", avait promis le chef de l'Etat. "Nous pourrons donc à nouveau nous déplacer, sans autorisation, y compris entre régions, et passer Noël en famille (...) Les salles de cinéma, les théâtres, les musées pourront reprendre leur activité" avec des protocoles sanitaires, avait-il ajouté.
Mais que faire si l'objectif n'est pas atteint ? Selon Jean-Christophe Lagarde (UDI), Jean Castex a assuré lundi matin qu'il y aurait "des décisions à prendre" et qu'il serait "cohérent et constant", même s'"il sait que c'est pas très populaire".
Ce qui implique, selon des participants à la réunion, que le gouvernement s'interroge sur une réouverture des musées, théâtres et cinéma au 15 décembre.
"Les mesures seront prises en temps utile avec l'ensemble des éléments disponibles", a pour sa part déclaré Jérôme Salomon.
Dernier en date d'une longue liste de grands événements à jeter l'éponge dans ce contexte incertain, le salon aéronautique du Bourget, qui devait se tenir du 21 au 27 juin, a annoncé son annulation lundi.
Difficile cependant d'imaginer un revirement total de l'exécutif avant les fêtes, "sauf si un vrai rebond (de l'épidémie) se dessine", suppose Mircea Sofonea. "Le gouvernement a pris tellement d'engagements au niveau des fêtes, il y a un plan qui a été bien établi pour laisser les Français se réunir en famille", argumente-t-il. "Mais ça peut jouer sur des restrictions après, avec éventuellement des restrictions locales", selon l'épidémiologiste.
D'après le plan dessiné pour l'instant par l'exécutif, le 20 janvier doit marquer la troisième et dernière grande phase d'allègement des restrictions, avec la réouverture totale des lycées, des restaurants et des salles de sport.