Paris, France | AFP | mercredi 27/01/2021 - L'exécutif s'est encore accordé le temps de la réflexion avant d'éventuellement redonner un tour de vis face à l'épidémie de Covid-19, actant toutefois mercredi à l'issue du Conseil de défense que le couvre-feu à 18h00 "ne freine pas suffisamment" la propagation du virus.
D'ores et déjà, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué que "différents scénarios" étaient à l'étude, qui vont "du maintien du cadre actuel jusqu'à un confinement très serré".
Le président Emmanuel Macron a demandé "des analyses supplémentaires" sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions, a précisé M. Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Parmi celles-ci, les résultats d'une étude sur la prévalence du variant anglais, et sur le détail des effets du couvre-feu à 18h00 en vigueur nationalement depuis 10 jours désormais.
Mais "le maintien du cadre actuel paraît peu probable", selon le porte-parole, qui a promis "une concertation avec le Parlement et les syndicats" dans les prochains jours avant de prendre une décision.
L'exécutif cherche un "point d'équilibre", avec la nécessité de "protéger les Français" sans toutefois "mettre le pays sous cloche", a expliqué mercredi le patron des députés LREM Christophe Castaner, en notant au passage que "les élèves doivent pouvoir aller à l'école".
Le nombre de patients hospitalisés a continué d'augmenter mardi, à 27.005, dont 3.071 en réanimation (2.829 une semaine plus tôt), selon Santé publique France, et 352 décès supplémentaires ont été répertoriés à l'hôpital, portant le nombre total de morts causées par l'épidémie à 74.106 en France. Soit nettement moins qu'au Royaume-Uni, à la population comparable, qui a été mardi le premier pays européen à passer la barre des 100.000 morts du Covid.
"Exceptions"
Mais la progression du variant anglais, particulièrement contagieux, et qui a représenté 9,4% des cas dépistés en Ile-de-France entre le 11 et le 21 janvier, augure d'une prochaine hausse "très significative" du nombre de malades, estiment des médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Pour tenter de limiter sa propagation, de nouvelles restrictions pour les déplacements internationaux sont également sur la table, a confirmé M. Attal, alors que l'Allemagne envisage, comme Israël, de réduire "presque à néant" le trafic international aérien à destination de son territoire.
Parmi les pistes discutées au niveau européen selon M. Attal, "des sanctions contre des compagnies aériennes qui opéreraient avec des pays extérieurs à l'Union européenne et qui ne respecteraient pas les règles qui ont été fixées", comme l'obligation de présenter un test PCR négatif.
Le gouvernement se penchera aussi sur les "clauses de revoyure" fixées à la fin du mois, comme celle sur les stations de ski, Jean Castex devant recevoir les élus et professionnels de la montagne lundi prochain.
Quant aux étudiants, Jean Castex s'est interrogé de manière très prudente lors d'un appel au youtubeur Gaspard Guermonprez sur la possibilité de les "faire entrer dans les exceptions" en cas de reconfinement pour remplir la promesse d'Emmanuel Macron d'un retour un jour par semaine à l'université.
L'hypothèse d'un nouveau confinement a pris de l'épaisseur ces derniers jours avec des déclarations alarmantes de certains experts, comme le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique.
Le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, a jugé mercredi cette perspective "inévitable", la situation étant selon lui "déjà pire que celle des deux premiers confinements".
Perte d'activité
Alors que des émeutes ont éclaté aux Pays-Bas depuis l'entrée en vigueur d'un "simple" couvre-feu samedi, l'exécutif doit aussi compter avec le risque de refus de se plier à de nouvelles restrictions.
C'est "un sujet d'inquiétude", souligne Christophe Castaner, tandis que la vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard appelle à une politique "cohérente" pour qu'elle soit acceptée.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 93% des Français assurent qu'ils respecteraient un nouveau confinement, qu'il soit sur le modèle du premier ou du deuxième.
Pour Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, les Français, qui "ont fait beaucoup de sacrifices", sont "très respectueux des instructions qui sont données" et "continueront à l’être". "Mais ce n’est pas pour ça qu’ils ne s’interrogent pas sur à quoi sert tout cela et combien de temps cela va durer".
D'un point de vue économique, Bercy évalue de 10% à 18% la perte d'activité qu'un troisième confinement pourrait entraîner selon le degré de restrictions appliquées.
Et selon l'Insee, le moral des ménages s'est nettement replié en janvier après avoir rebondi en décembre.
Sur le front de la vaccination, Sanofi a annoncé mardi qu'il allait aider Pfizer et BioNTech à produire leur vaccin contre le Covid-19 et conditionnerait plus de 100 millions de doses destinées à l'Union européenne d'ici fin 2021.
Mais AstraZeneca ne livrera à la France que 4,6 millions de doses de son vaccin d'ici fin mars, soit moitié moins qu'attendu, selon le ministère de la Santé.
Au total, près de 1,2 million d'injections ont été réalisées, seconde dose comprise, depuis le début de la campagne lancée fin décembre.
D'ores et déjà, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué que "différents scénarios" étaient à l'étude, qui vont "du maintien du cadre actuel jusqu'à un confinement très serré".
Le président Emmanuel Macron a demandé "des analyses supplémentaires" sur ces différents scénarios avant de prendre des décisions, a précisé M. Attal lors du compte-rendu du Conseil des ministres. Parmi celles-ci, les résultats d'une étude sur la prévalence du variant anglais, et sur le détail des effets du couvre-feu à 18h00 en vigueur nationalement depuis 10 jours désormais.
Mais "le maintien du cadre actuel paraît peu probable", selon le porte-parole, qui a promis "une concertation avec le Parlement et les syndicats" dans les prochains jours avant de prendre une décision.
L'exécutif cherche un "point d'équilibre", avec la nécessité de "protéger les Français" sans toutefois "mettre le pays sous cloche", a expliqué mercredi le patron des députés LREM Christophe Castaner, en notant au passage que "les élèves doivent pouvoir aller à l'école".
Le nombre de patients hospitalisés a continué d'augmenter mardi, à 27.005, dont 3.071 en réanimation (2.829 une semaine plus tôt), selon Santé publique France, et 352 décès supplémentaires ont été répertoriés à l'hôpital, portant le nombre total de morts causées par l'épidémie à 74.106 en France. Soit nettement moins qu'au Royaume-Uni, à la population comparable, qui a été mardi le premier pays européen à passer la barre des 100.000 morts du Covid.
"Exceptions"
Mais la progression du variant anglais, particulièrement contagieux, et qui a représenté 9,4% des cas dépistés en Ile-de-France entre le 11 et le 21 janvier, augure d'une prochaine hausse "très significative" du nombre de malades, estiment des médecins de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).
Pour tenter de limiter sa propagation, de nouvelles restrictions pour les déplacements internationaux sont également sur la table, a confirmé M. Attal, alors que l'Allemagne envisage, comme Israël, de réduire "presque à néant" le trafic international aérien à destination de son territoire.
Parmi les pistes discutées au niveau européen selon M. Attal, "des sanctions contre des compagnies aériennes qui opéreraient avec des pays extérieurs à l'Union européenne et qui ne respecteraient pas les règles qui ont été fixées", comme l'obligation de présenter un test PCR négatif.
Le gouvernement se penchera aussi sur les "clauses de revoyure" fixées à la fin du mois, comme celle sur les stations de ski, Jean Castex devant recevoir les élus et professionnels de la montagne lundi prochain.
Quant aux étudiants, Jean Castex s'est interrogé de manière très prudente lors d'un appel au youtubeur Gaspard Guermonprez sur la possibilité de les "faire entrer dans les exceptions" en cas de reconfinement pour remplir la promesse d'Emmanuel Macron d'un retour un jour par semaine à l'université.
L'hypothèse d'un nouveau confinement a pris de l'épaisseur ces derniers jours avec des déclarations alarmantes de certains experts, comme le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique.
Le professeur Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon à Paris, a jugé mercredi cette perspective "inévitable", la situation étant selon lui "déjà pire que celle des deux premiers confinements".
Perte d'activité
Alors que des émeutes ont éclaté aux Pays-Bas depuis l'entrée en vigueur d'un "simple" couvre-feu samedi, l'exécutif doit aussi compter avec le risque de refus de se plier à de nouvelles restrictions.
C'est "un sujet d'inquiétude", souligne Christophe Castaner, tandis que la vice-présidente LR de l'Assemblée nationale Annie Genevard appelle à une politique "cohérente" pour qu'elle soit acceptée.
Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 93% des Français assurent qu'ils respecteraient un nouveau confinement, qu'il soit sur le modèle du premier ou du deuxième.
Pour Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, les Français, qui "ont fait beaucoup de sacrifices", sont "très respectueux des instructions qui sont données" et "continueront à l’être". "Mais ce n’est pas pour ça qu’ils ne s’interrogent pas sur à quoi sert tout cela et combien de temps cela va durer".
D'un point de vue économique, Bercy évalue de 10% à 18% la perte d'activité qu'un troisième confinement pourrait entraîner selon le degré de restrictions appliquées.
Et selon l'Insee, le moral des ménages s'est nettement replié en janvier après avoir rebondi en décembre.
Sur le front de la vaccination, Sanofi a annoncé mardi qu'il allait aider Pfizer et BioNTech à produire leur vaccin contre le Covid-19 et conditionnerait plus de 100 millions de doses destinées à l'Union européenne d'ici fin 2021.
Mais AstraZeneca ne livrera à la France que 4,6 millions de doses de son vaccin d'ici fin mars, soit moitié moins qu'attendu, selon le ministère de la Santé.
Au total, près de 1,2 million d'injections ont été réalisées, seconde dose comprise, depuis le début de la campagne lancée fin décembre.