Paris, France | AFP | jeudi 14/01/2021 - Le couvre-feu dès 18H00 généralisé à tout le pays? L'exécutif doit trancher jeudi sur de nouvelles restrictions face à l'épidémie de Covid-19, alors que la vaccination entre dans une nouvelle phase avec l'ouverture des inscriptions aux plus de 75 ans.
Au lendemain d'un nouveau Conseil de défense sanitaire, Jean Castex tient une conférence de presse à 18H00, entouré de pas moins de six ministres: Olivier Véran (Santé), Jean-Michel Blanquer (Education nationale), Bruno Le Maire (Economie et Finances), Elisabeth Borne (Travail), Roselyne Bachelot (Culture) et Frédérique Vidal (Enseignement supérieur).
Dans la matinée, Jean Castex et Olivier Véran se sont rendus à Metz, déjà sous couvre-feu avancé depuis le 2 janvier, où ils ont défendu "des mesures de freinage".
"Dans tous les départements qui ont adapté cette mesure, avec dix jours de recul, on a une augmentation du taux d'incidence de 16%, quand les autres ont une augmentation de 43%. Dans la région Grand-Est, il y a vraiment une différence avec les départements voisins", a souligné Olivier Véran.
Mais c'est surtout pour mettre l'accent sur la vaccination que le gouvernement s'est rendu en Moselle. Après un démarrage critiqué pour sa lenteur, la campagne doit continuer à monter en régime: quelque cinq millions de personnes de plus de 75 ans peuvent s'inscrire depuis jeudi matin, sur internet ou par téléphone, pour se faire vacciner à partir de lundi prochain (via l'une des trois plateformes en ligne privées Doctolib, Keldoc ou Maiia).
"Grâce à tout ce qui est mis en place, l'adhésion à la vaccination augmente et c'est une excellente chose", s'est réjoui Jean Castex. "J'en profite pour dire qu'il faudra aussi être patient, parce qu'évidemment, ça va susciter un rush".
Selon un sondage Elabe, la part des Français ayant l'intention de se faire vacciner devient majoritaire pour la première fois depuis la mi-novembre (47%, +9 points en une semaine).
Si l'extension du couvre-feu dès 18H00, au-delà des 25 départements déjà concernés, semble acquise, il pourrait donc être étendu à tout le territoire, pour notamment "contrer +l'effet apéro+," selon les mots du patron de La République en marche, Stanislas Guerini.
"Toutes les mesures qui seront annoncées, nous les soutiendrons par principe", face à cette "pandémie dramatique", a commenté par avance l'eurodéputé EELV Yannick Jadot sur France Inter.
Le vice-président du RN Jordan Bardella a en revanche critiqué sur LCI ce couvre-feu avancé, qui risque selon lui de "créer un report de l'afflux" dans les commerces à d'autres heures de la journée.
Un reconfinement semble pour l'instant écarté, même si l'exécutif s'inquiète de la circulation du variant "VOC 202012/01", réputé davantage contagieux, et qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni.
Dépistage massif dans les écoles
"On n'est pas dans l'extrême urgence", avait pour sa part estimé mercredi le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. Il recommande de laisser les écoles ouvertes et défend un "dépistage ciblé au niveau des écoles et des enseignants" pour "se rendre compte du pourcentage que représente le mutant anglais".
Le gouvernement veut tester jusqu'à un million d'enfants et d'enseignants par mois, en "descendant le dépistage jusqu'à l'âge de 6 ans, partout là où ça fait sens", a dit à Metz Olivier Véran.
"Si la situation devait évoluer et que nous avions une augmentation de la part du variant (...) anglais, nous pourrions nous poser des questions" sur une éventuelle fermeture des écoles, mais pas à ce stade, a-t-il ajouté.
Selon les informations de l'AFP, le gouvernement devrait aussi donner jeudi de nouvelles précisions quant à une date de reprise progressive des étudiants, alors que l'absence de cours en présentiel depuis le mois d'octobre suscite un mal-être croissant parmi la population étudiante.
Environ 20.000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour - plus de 23.000 mercredi -, loin des 5.000 espérés à la mi-décembre par le gouvernement. Et la pression hospitalière ne faiblit pas.
Le Premier ministre s'est toutefois réjoui de "premiers résultats (qui) montrent qu'il n'y aura pas d'explosion des contaminations (liées aux fêtes)".
Selon le dernier bilan, plus de 247.000 personnes ont reçu leur première injection, alors que la France disposait la semaine dernière d'un million de doses du vaccin Pfizer/BioNTech.
Au lendemain d'un nouveau Conseil de défense sanitaire, Jean Castex tient une conférence de presse à 18H00, entouré de pas moins de six ministres: Olivier Véran (Santé), Jean-Michel Blanquer (Education nationale), Bruno Le Maire (Economie et Finances), Elisabeth Borne (Travail), Roselyne Bachelot (Culture) et Frédérique Vidal (Enseignement supérieur).
Dans la matinée, Jean Castex et Olivier Véran se sont rendus à Metz, déjà sous couvre-feu avancé depuis le 2 janvier, où ils ont défendu "des mesures de freinage".
"Dans tous les départements qui ont adapté cette mesure, avec dix jours de recul, on a une augmentation du taux d'incidence de 16%, quand les autres ont une augmentation de 43%. Dans la région Grand-Est, il y a vraiment une différence avec les départements voisins", a souligné Olivier Véran.
Mais c'est surtout pour mettre l'accent sur la vaccination que le gouvernement s'est rendu en Moselle. Après un démarrage critiqué pour sa lenteur, la campagne doit continuer à monter en régime: quelque cinq millions de personnes de plus de 75 ans peuvent s'inscrire depuis jeudi matin, sur internet ou par téléphone, pour se faire vacciner à partir de lundi prochain (via l'une des trois plateformes en ligne privées Doctolib, Keldoc ou Maiia).
"Grâce à tout ce qui est mis en place, l'adhésion à la vaccination augmente et c'est une excellente chose", s'est réjoui Jean Castex. "J'en profite pour dire qu'il faudra aussi être patient, parce qu'évidemment, ça va susciter un rush".
Selon un sondage Elabe, la part des Français ayant l'intention de se faire vacciner devient majoritaire pour la première fois depuis la mi-novembre (47%, +9 points en une semaine).
Si l'extension du couvre-feu dès 18H00, au-delà des 25 départements déjà concernés, semble acquise, il pourrait donc être étendu à tout le territoire, pour notamment "contrer +l'effet apéro+," selon les mots du patron de La République en marche, Stanislas Guerini.
"Toutes les mesures qui seront annoncées, nous les soutiendrons par principe", face à cette "pandémie dramatique", a commenté par avance l'eurodéputé EELV Yannick Jadot sur France Inter.
Le vice-président du RN Jordan Bardella a en revanche critiqué sur LCI ce couvre-feu avancé, qui risque selon lui de "créer un report de l'afflux" dans les commerces à d'autres heures de la journée.
Un reconfinement semble pour l'instant écarté, même si l'exécutif s'inquiète de la circulation du variant "VOC 202012/01", réputé davantage contagieux, et qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni.
Dépistage massif dans les écoles
"On n'est pas dans l'extrême urgence", avait pour sa part estimé mercredi le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. Il recommande de laisser les écoles ouvertes et défend un "dépistage ciblé au niveau des écoles et des enseignants" pour "se rendre compte du pourcentage que représente le mutant anglais".
Le gouvernement veut tester jusqu'à un million d'enfants et d'enseignants par mois, en "descendant le dépistage jusqu'à l'âge de 6 ans, partout là où ça fait sens", a dit à Metz Olivier Véran.
"Si la situation devait évoluer et que nous avions une augmentation de la part du variant (...) anglais, nous pourrions nous poser des questions" sur une éventuelle fermeture des écoles, mais pas à ce stade, a-t-il ajouté.
Selon les informations de l'AFP, le gouvernement devrait aussi donner jeudi de nouvelles précisions quant à une date de reprise progressive des étudiants, alors que l'absence de cours en présentiel depuis le mois d'octobre suscite un mal-être croissant parmi la population étudiante.
Environ 20.000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour - plus de 23.000 mercredi -, loin des 5.000 espérés à la mi-décembre par le gouvernement. Et la pression hospitalière ne faiblit pas.
Le Premier ministre s'est toutefois réjoui de "premiers résultats (qui) montrent qu'il n'y aura pas d'explosion des contaminations (liées aux fêtes)".
Selon le dernier bilan, plus de 247.000 personnes ont reçu leur première injection, alors que la France disposait la semaine dernière d'un million de doses du vaccin Pfizer/BioNTech.