Paris, France | AFP | vendredi 06/11/2020 - Protocole sanitaire renforcé au lycée, vente à emporter interdite à Paris après 22H00: une semaine après l'entrée en vigueur du confinement, le gouvernement a choisi d'y apporter des retouches, dans l'attente des premiers résultats sur la circulation du coronavirus, qui reste à un niveau très élevé.
Plus de 58.000 cas positifs au Covid-19 ont été comptabilisés en France lors des dernières 24 heures, selon le dernier point jeudi de Santé publique France (SpF), qui prévient que ce chiffre, pourtant record, est "minimal et non consolidé" en raison de difficultés dans la remontée des résultats de tests.
Avec les mêmes réserves, SpF a annoncé dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire un total de 326.000 nouveaux cas la semaine du 26 octobre, contre près de 273.000 la semaine précédente, déjà marquée par une forte hausse et alors que les couvre-feux étaient déjà en vigueur dans les grandes métropoles.
"Nous devons freiner la propagation du virus vite et fort", a prévenu jeudi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, en soulignant que le nombre de tests positifs augmente "plus vite" que celui des tests effectués.
"Face à l'amertume, à la fatigue, à la lassitude légitime, nous devons nous ressaisir et continuer à nous battre", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran, tout en se disant intimement convaincu que "le confinement est respecté par les Français".
Moins d'élèves au lycée
Pas de nouvelles restrictions donc, comme la fermeture des lycées et des collèges réclamée par certaines voix dans la communauté médicale.
Mais face à une colère qui montait dans les établissements sur un protocole sanitaire jugé insuffisant, le ministère de l'Education nationale l'a renforcé en instaurant un minimum de 50% d'enseignement "en présentiel" pour chaque lycéen. Une mesure destinée à diminuer la promiscuité, via un accueil en demi-groupes, par niveau et en recourant au "travail à distance".
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a aussi annoncé une adaptation du nouveau bac cette année, notamment l'annulation des épreuves d'évaluation communes de Première et Terminale au profit du contrôle continu.
Pour diminuer la circulation des personnes à Paris, la livraison et la vente à emporter par les restaurants et bars, ainsi que la vente et la consommation d'alcool sur la voie publique sont désormais interdites de 22H00 et 6H00, une mesure qui entre en vigueur vendredi.
Face à un afflux massif de patients dans les hôpitaux et dans les services de réanimation, Olivier Véran a dressé jeudi, courbes à l'appui, l'hypothèse d'un confinement "bien respecté": le nombre de patients Covid-19 atteindrait un pic d'"environ 6.000" en réa, "une pression très forte sur notre système hospitalier", mais qui diminuerait ensuite.
"Dévastateur"
Au niveau national, 4.221 malades du Covid-19 se trouvaient en services de réanimation jeudi, sur une capacité totale et toutes pathologies confondues portée de 5.000 à 6.400 lits et qui devrait bientôt passer à 7.500.
Mais cela passe par des fermetures de blocs opératoires et des déprogrammations d'interventions chirurgicales, a prévenu Olivier Véran.
"Rien ne dit que dans 15 jours ça va s'infléchir", estime pour sa part le président de la Commission médicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Rémi Salomon, qui s'inquiète depuis plusieurs jours du caractère selon lui "très léger" du confinement.
"Les gens font comme avant, le télétravail c'est si on veut, des entreprises le font mais d'autres ne le font pas. Les gens vont les uns chez les autres, il y a moins de contrôles qu'au printemps, tout le monde circule et les informations sont parfois contradictoires", a-t-il déclaré à l'AFP.
Mais l'impact des confinements décidés en raison de la crise sanitaire sur le monde de travail risque d'être "dévastateur" en terme de santé globale et de fracture sociale, alertent aussi des acteurs de la santé au travail interrogés par l'AFP. Avant même le deuxième confinement, l'Insee prévoyait 730.000 destructions d'emplois sur l'année.
Plus de 58.000 cas positifs au Covid-19 ont été comptabilisés en France lors des dernières 24 heures, selon le dernier point jeudi de Santé publique France (SpF), qui prévient que ce chiffre, pourtant record, est "minimal et non consolidé" en raison de difficultés dans la remontée des résultats de tests.
Avec les mêmes réserves, SpF a annoncé dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire un total de 326.000 nouveaux cas la semaine du 26 octobre, contre près de 273.000 la semaine précédente, déjà marquée par une forte hausse et alors que les couvre-feux étaient déjà en vigueur dans les grandes métropoles.
"Nous devons freiner la propagation du virus vite et fort", a prévenu jeudi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, en soulignant que le nombre de tests positifs augmente "plus vite" que celui des tests effectués.
"Face à l'amertume, à la fatigue, à la lassitude légitime, nous devons nous ressaisir et continuer à nous battre", a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran, tout en se disant intimement convaincu que "le confinement est respecté par les Français".
Moins d'élèves au lycée
Pas de nouvelles restrictions donc, comme la fermeture des lycées et des collèges réclamée par certaines voix dans la communauté médicale.
Mais face à une colère qui montait dans les établissements sur un protocole sanitaire jugé insuffisant, le ministère de l'Education nationale l'a renforcé en instaurant un minimum de 50% d'enseignement "en présentiel" pour chaque lycéen. Une mesure destinée à diminuer la promiscuité, via un accueil en demi-groupes, par niveau et en recourant au "travail à distance".
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a aussi annoncé une adaptation du nouveau bac cette année, notamment l'annulation des épreuves d'évaluation communes de Première et Terminale au profit du contrôle continu.
Pour diminuer la circulation des personnes à Paris, la livraison et la vente à emporter par les restaurants et bars, ainsi que la vente et la consommation d'alcool sur la voie publique sont désormais interdites de 22H00 et 6H00, une mesure qui entre en vigueur vendredi.
Face à un afflux massif de patients dans les hôpitaux et dans les services de réanimation, Olivier Véran a dressé jeudi, courbes à l'appui, l'hypothèse d'un confinement "bien respecté": le nombre de patients Covid-19 atteindrait un pic d'"environ 6.000" en réa, "une pression très forte sur notre système hospitalier", mais qui diminuerait ensuite.
"Dévastateur"
Au niveau national, 4.221 malades du Covid-19 se trouvaient en services de réanimation jeudi, sur une capacité totale et toutes pathologies confondues portée de 5.000 à 6.400 lits et qui devrait bientôt passer à 7.500.
Mais cela passe par des fermetures de blocs opératoires et des déprogrammations d'interventions chirurgicales, a prévenu Olivier Véran.
"Rien ne dit que dans 15 jours ça va s'infléchir", estime pour sa part le président de la Commission médicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Rémi Salomon, qui s'inquiète depuis plusieurs jours du caractère selon lui "très léger" du confinement.
"Les gens font comme avant, le télétravail c'est si on veut, des entreprises le font mais d'autres ne le font pas. Les gens vont les uns chez les autres, il y a moins de contrôles qu'au printemps, tout le monde circule et les informations sont parfois contradictoires", a-t-il déclaré à l'AFP.
Mais l'impact des confinements décidés en raison de la crise sanitaire sur le monde de travail risque d'être "dévastateur" en terme de santé globale et de fracture sociale, alertent aussi des acteurs de la santé au travail interrogés par l'AFP. Avant même le deuxième confinement, l'Insee prévoyait 730.000 destructions d'emplois sur l'année.