Paris, France | AFP | lundi 20/12/2021 - Pass vaccinal, vaccination des enfants... Face à l'explosion de l'épidémie de Covid-19, que le variant Omicron pourrait encore aggraver, le gouvernement mise tout sur la vaccination dans l'espoir d'éviter de nouvelles restrictions généralisées.
"On souhaite que les personnes vaccinées puissent vivre quasi normalement, ça implique que les personnes non-vaccinées vivent malheureusement un quasi-confinement", a résumé dimanche soir sur LCI le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
"Nous voulons pousser la vaccination et nous appuyer vraiment sur cet outil majeur", avait auparavant expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, samedi sur Brut.
Pour cela, le gouvernement revendique d'augmenter la pression sur les non-vaccinés. Il espère que le projet de loi visant à remplacer le pass sanitaire par un pass vaccinal sera adopté "avant la fin du mois de janvier pour qu'il puisse entrer en vigueur dans la foulée", selon M. Attal.
Un test négatif ne suffira alors plus pour entrer dans les lieux soumis à ce pass (restaurants, lieux de culture, de loisirs...).
"Obligation"
Il s'agit là d'une "forme d'obligation vaccinale", ont assumé M. Attal et M. Véran, alors que la mesure est contestée par l'opposition.
A ce stade, 51 millions de personnes en France sont complètement vaccinées, soit 76% de la population totale. Parmi les personnes éligibles, les plus de 12 ans, il en reste moins de 6 millions qui n'ont pas eu le vaccin.
Parallèlement, l'épidémie continue de flamber: on enregistre en moyenne plus de 50.000 cas quotidiens et plus de 15.000 malades du Covid sont actuellement hospitalisés, dont 3.000 dans les services de soins critiques.
"Les personnes non vaccinées doivent comprendre que c'est leur intérêt de se faire vacciner" mais que c'est aussi "un geste de solidarité" vis-à-vis des personnes fragiles, a plaidé lundi sur France Inter Alain Fischer, président du Conseil national d'orientation de la stratégie vaccinale.
Pour augmenter la couverture vaccinale, la France s'apprête à ouvrir la vaccination à l'ensemble des enfants de 5 à 11 ans.
Après le feu vert du Comité d'éthique (CCNE) vendredi, celui de la Haute autorité de santé (HAS) est attendu lundi. Après quoi, la vaccination des enfants pourrait commencer mercredi, selon M. Véran.
La vaccination des enfants, qui se ferait avec une version moins dosée du vaccin Pfizer/BioNTech, est un sujet sensible. Plus des deux tiers des parents y sont opposés, selon un récent sondage.
Elle fait l'objet de vifs débats scientifiques car les formes graves de Covid sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge, alors que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires cardiaques, certes très peu fréquents.
L'intérêt est essentiellement collectif. Une telle mesure viserait à éviter que les enfants soient les principaux vecteurs de l'épidémie.
Restrictions ?
Déjà à un niveau très élevé, l'épidémie pourrait aller plus haut encore à cause du variant Omicron, très contagieux et qui se répand en Europe.
Il a poussé les Pays-Bas à décréter un nouveau confinement à partir de dimanche. Le Danemark, lui, a fermé théâtres, cinémas et salles de concerts.
En France, le Conseil scientifique qui guide le gouvernement alerte sur le Nouvel An, où on se mélange beaucoup plus qu'à Noël, fête familiale.
Tout en laissant le choix aux politiques, il estime que "des mesures de restriction significatives" pourraient être nécessaires.
Mais le Conseil scientifique reconnaît toutefois "la difficulté de mettre en place et de faire accepter des mesures de restriction plus sévères".
Pour éviter ce dernier recours, le gouvernement prend en compte le fait qu'Omicron pourrait entraîner moins d'hospitalisations que les autres variants.
"S'il commence à circuler, il est amené à circuler très vite très fort, avec une vague extrêmement violente mais extrêmement fugace", selon M. Véran.
"Violente, ça ne veut pas dire qu'il y a forcément un gros impact sanitaire", a-t-il poursuivi. "On n'a pas la réponse à cette question, c'est pour ça qu'on booste sur la vaccination".
"On souhaite que les personnes vaccinées puissent vivre quasi normalement, ça implique que les personnes non-vaccinées vivent malheureusement un quasi-confinement", a résumé dimanche soir sur LCI le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
"Nous voulons pousser la vaccination et nous appuyer vraiment sur cet outil majeur", avait auparavant expliqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, samedi sur Brut.
Pour cela, le gouvernement revendique d'augmenter la pression sur les non-vaccinés. Il espère que le projet de loi visant à remplacer le pass sanitaire par un pass vaccinal sera adopté "avant la fin du mois de janvier pour qu'il puisse entrer en vigueur dans la foulée", selon M. Attal.
Un test négatif ne suffira alors plus pour entrer dans les lieux soumis à ce pass (restaurants, lieux de culture, de loisirs...).
"Obligation"
Il s'agit là d'une "forme d'obligation vaccinale", ont assumé M. Attal et M. Véran, alors que la mesure est contestée par l'opposition.
A ce stade, 51 millions de personnes en France sont complètement vaccinées, soit 76% de la population totale. Parmi les personnes éligibles, les plus de 12 ans, il en reste moins de 6 millions qui n'ont pas eu le vaccin.
Parallèlement, l'épidémie continue de flamber: on enregistre en moyenne plus de 50.000 cas quotidiens et plus de 15.000 malades du Covid sont actuellement hospitalisés, dont 3.000 dans les services de soins critiques.
"Les personnes non vaccinées doivent comprendre que c'est leur intérêt de se faire vacciner" mais que c'est aussi "un geste de solidarité" vis-à-vis des personnes fragiles, a plaidé lundi sur France Inter Alain Fischer, président du Conseil national d'orientation de la stratégie vaccinale.
Pour augmenter la couverture vaccinale, la France s'apprête à ouvrir la vaccination à l'ensemble des enfants de 5 à 11 ans.
Après le feu vert du Comité d'éthique (CCNE) vendredi, celui de la Haute autorité de santé (HAS) est attendu lundi. Après quoi, la vaccination des enfants pourrait commencer mercredi, selon M. Véran.
La vaccination des enfants, qui se ferait avec une version moins dosée du vaccin Pfizer/BioNTech, est un sujet sensible. Plus des deux tiers des parents y sont opposés, selon un récent sondage.
Elle fait l'objet de vifs débats scientifiques car les formes graves de Covid sont extrêmement rares dans cette tranche d'âge, alors que les vaccins peuvent avoir des effets secondaires cardiaques, certes très peu fréquents.
L'intérêt est essentiellement collectif. Une telle mesure viserait à éviter que les enfants soient les principaux vecteurs de l'épidémie.
Restrictions ?
Déjà à un niveau très élevé, l'épidémie pourrait aller plus haut encore à cause du variant Omicron, très contagieux et qui se répand en Europe.
Il a poussé les Pays-Bas à décréter un nouveau confinement à partir de dimanche. Le Danemark, lui, a fermé théâtres, cinémas et salles de concerts.
En France, le Conseil scientifique qui guide le gouvernement alerte sur le Nouvel An, où on se mélange beaucoup plus qu'à Noël, fête familiale.
Tout en laissant le choix aux politiques, il estime que "des mesures de restriction significatives" pourraient être nécessaires.
Mais le Conseil scientifique reconnaît toutefois "la difficulté de mettre en place et de faire accepter des mesures de restriction plus sévères".
Pour éviter ce dernier recours, le gouvernement prend en compte le fait qu'Omicron pourrait entraîner moins d'hospitalisations que les autres variants.
"S'il commence à circuler, il est amené à circuler très vite très fort, avec une vague extrêmement violente mais extrêmement fugace", selon M. Véran.
"Violente, ça ne veut pas dire qu'il y a forcément un gros impact sanitaire", a-t-il poursuivi. "On n'a pas la réponse à cette question, c'est pour ça qu'on booste sur la vaccination".