PAPEETE, le 21 février 2019 - Le procès de l'homme qui avait mortellement poignardé sa femme enceinte à Paea le 20 juillet 2017 s'est ouvert devant la Cour d'assises de Papeete ce jeudi. L'accusé, qui n'avait pas supporté que sa femme entretienne une relation adultérine et qu'elle soit enceinte d'un autre homme, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 20 juillet 2017 à Paea, une femme appelle la gendarmerie afin de signaler une agression à l'arme blanche commise sur sa sœur. La victime, âgée de 31 ans, a été poignardée par son mari à cinq reprises. L'un des trois enfants du couple, réveillé par les pleurs de sa mère, a tenté de s'interposer. Mais le petitâgé de 12 ans, n'a pas réussi à arrêter son père qui a alors porté un ultime coup de couteau dans le dos de sa compagne. La victime était enceinte de son amant, un homme avec lequel elle entretenait une relation depuis environ six mois.
Le jour du drame, alors qu'ils tentent de réanimer la victime bien qu'elle ne respire plus, les pompiers doivent maîtriser son mari qui vient de se porter deux coups de couteau. La jeune femme décède des suites de ses blessures au sein du domicile familial dans lequel se trouvent ses trois enfants, ses parents et sa sœur.
Placé en garde à vue, l'accusé affirme tout d'abord que sa femme lui aurait porté deux coups de couteau dans son sommeil. Il faut attendre sa deuxième audition devant le juge d'instruction pour que l'homme, qui souffre de surdité et de troubles du langage, avoue les faits. Oui, il savait que sa femme, qui s'absentait souvent, entretenait une relation adultère. Il savait également qu'elle était enceinte d'un autre et se sentait « humilié », « honteux ».
Le couple s'était rencontré en 2000 et présentait une différence d'âge de 17 ans. Ils étaient parents de trois garçons qui vivent désormais chez leur tante maternelle. Selon les différents témoignages, la victime avait rencontré un homme six mois avant les faits et comptait s'installer avec son amant. Le 20 juillet 2017 au matin, l'accusé, constatant que sa femme était au téléphone avec ce dernier, se serait saisi d'un couteau de 30 centimètres. Tel qu'il le reconnaît lors de l'une de ses auditions, il « voulait sa mort ».
Le procès de ce drame funeste s'est ouvert ce jeudi devant la cour d'assises de Papeete avec l'évocation de la personnalité de l'accusé. Maltraité durant son enfance, l'homme n'a pas connu ses parents biologiques et a été pris en charge par plusieurs familles. Dès l'adolescence, il souffre d'un déficit auditif et de difficultés d'expression. Selon le psychologue qui l'a examiné après les faits, il présente une « déficience intellectuelle légère » et ressent une « excessive solitude existentielle ». Il a peu d'amis et a de nombreuses difficultés à « structurer sa pensée ». Pour expliquer le passage à l'acte, l'expert décrit un « court-circuit », une « goutte qui a fait déborder le vase de la jalousie et des frustrations » de l'accusé.
A la barre de la cour d'assises , l'accusé se souvient difficilement de son enfance. Il ne se rappelle pas non plus de la date de son mariage mais affirme que la victime a été la seule compagne qu'il n'ait jamais connue. Fait confirmé par les témoins qui se succèdent à la barre. Le frère de la victime explique que l'accusé, qui savait que sa femme entretenait une relation adultère, n'allait « pas bien » durant les mois qui ont précédé les faits : « je voyais bien que ça n'allait plus, ça se voyait dans son travail. Quand je lui parlais de la situation, il se mettait à pleurer ».
Les proches de l'accusé le décrivent comme un homme « bien » qui présentait des difficultés de compréhension mais qui aimait sa femme et ses enfants et qui était « jaloux » de l'amant de sa concubine. Les deux aînés du couple, qui n'avaient pas revu leur père depuis les faits, assistent à l'audience en silence.
Selon l'assistante sociale qui a suivi les enfants suite au drame, ces derniers étaient victimes de maltraitance de la part de leur mère qui se « défoulait » sur eux lorsqu'elle était énervée. L'accusé se montrait quant à lui « violent » avec sa femme et au sein de cette famille, « la violence et les dysfonctionnements parentaux semblent se répéter de manière intergénérationnelle ».
Le procès devrait s'achever ce vendredi avec les plaidoiries et les réquisitions. Pour les faits qui lui sont reprochés, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 20 juillet 2017 à Paea, une femme appelle la gendarmerie afin de signaler une agression à l'arme blanche commise sur sa sœur. La victime, âgée de 31 ans, a été poignardée par son mari à cinq reprises. L'un des trois enfants du couple, réveillé par les pleurs de sa mère, a tenté de s'interposer. Mais le petitâgé de 12 ans, n'a pas réussi à arrêter son père qui a alors porté un ultime coup de couteau dans le dos de sa compagne. La victime était enceinte de son amant, un homme avec lequel elle entretenait une relation depuis environ six mois.
Le jour du drame, alors qu'ils tentent de réanimer la victime bien qu'elle ne respire plus, les pompiers doivent maîtriser son mari qui vient de se porter deux coups de couteau. La jeune femme décède des suites de ses blessures au sein du domicile familial dans lequel se trouvent ses trois enfants, ses parents et sa sœur.
Placé en garde à vue, l'accusé affirme tout d'abord que sa femme lui aurait porté deux coups de couteau dans son sommeil. Il faut attendre sa deuxième audition devant le juge d'instruction pour que l'homme, qui souffre de surdité et de troubles du langage, avoue les faits. Oui, il savait que sa femme, qui s'absentait souvent, entretenait une relation adultère. Il savait également qu'elle était enceinte d'un autre et se sentait « humilié », « honteux ».
Le couple s'était rencontré en 2000 et présentait une différence d'âge de 17 ans. Ils étaient parents de trois garçons qui vivent désormais chez leur tante maternelle. Selon les différents témoignages, la victime avait rencontré un homme six mois avant les faits et comptait s'installer avec son amant. Le 20 juillet 2017 au matin, l'accusé, constatant que sa femme était au téléphone avec ce dernier, se serait saisi d'un couteau de 30 centimètres. Tel qu'il le reconnaît lors de l'une de ses auditions, il « voulait sa mort ».
Le procès de ce drame funeste s'est ouvert ce jeudi devant la cour d'assises de Papeete avec l'évocation de la personnalité de l'accusé. Maltraité durant son enfance, l'homme n'a pas connu ses parents biologiques et a été pris en charge par plusieurs familles. Dès l'adolescence, il souffre d'un déficit auditif et de difficultés d'expression. Selon le psychologue qui l'a examiné après les faits, il présente une « déficience intellectuelle légère » et ressent une « excessive solitude existentielle ». Il a peu d'amis et a de nombreuses difficultés à « structurer sa pensée ». Pour expliquer le passage à l'acte, l'expert décrit un « court-circuit », une « goutte qui a fait déborder le vase de la jalousie et des frustrations » de l'accusé.
A la barre de la cour d'assises , l'accusé se souvient difficilement de son enfance. Il ne se rappelle pas non plus de la date de son mariage mais affirme que la victime a été la seule compagne qu'il n'ait jamais connue. Fait confirmé par les témoins qui se succèdent à la barre. Le frère de la victime explique que l'accusé, qui savait que sa femme entretenait une relation adultère, n'allait « pas bien » durant les mois qui ont précédé les faits : « je voyais bien que ça n'allait plus, ça se voyait dans son travail. Quand je lui parlais de la situation, il se mettait à pleurer ».
Les proches de l'accusé le décrivent comme un homme « bien » qui présentait des difficultés de compréhension mais qui aimait sa femme et ses enfants et qui était « jaloux » de l'amant de sa concubine. Les deux aînés du couple, qui n'avaient pas revu leur père depuis les faits, assistent à l'audience en silence.
Selon l'assistante sociale qui a suivi les enfants suite au drame, ces derniers étaient victimes de maltraitance de la part de leur mère qui se « défoulait » sur eux lorsqu'elle était énervée. L'accusé se montrait quant à lui « violent » avec sa femme et au sein de cette famille, « la violence et les dysfonctionnements parentaux semblent se répéter de manière intergénérationnelle ».
Le procès devrait s'achever ce vendredi avec les plaidoiries et les réquisitions. Pour les faits qui lui sont reprochés, l'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.