PAPEETE, le 17 février 2017 - Reconnu coupable du meurtre avec préméditation de son neveu, Tatu T. a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Polynésie française vendredi.
Le juré de la cour d'assises a pris en compte une partie des réquisitions de l'avocat général, mais surtout les remarques de l'avocat de la défense en condamnant à 20 ans de réclusion criminelle Tatu T. pour le meurtre avec préméditation de son neveu Denis. L'avocat général avait demandé lors de son réquisitoire à ce que la peine à perpétuité encourue pour meurtre avec préméditation par Tatu soit diminuée en raison de l'altération du discernement subi par l'accusé. Ainsi, le représentant de la société a requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Tatu T.
Alors que Maitre Bourion, avocat de la partie civile, axait sa plaidoirie sur l'alcoolisme du détenu. L'avocat a mis en avant un point essentiel de ce procès, "on a un dossier dans une affaire particulière, les griefs sont plus à l'égard de la victime que de l'accusé. Or quelle que soit la personnalité de la victime, ce n'était pas une raison pour le tuer." Par ailleurs, l'avocat de la partie civile rappelle "l'alcool était la passion commune de ces deux hommes." Le conseil ajoute "l'accusé est travailleur certes, mais il ne travaille pas pour vivre, il travaille pour boire". Par ailleurs, Me Bourion met en avant le fait que si l'accusé est débile léger aujourd'hui, c'est avant tout à cause de "sa consommation d'alcool et de drogue".
Le juré de la cour d'assises a pris en compte une partie des réquisitions de l'avocat général, mais surtout les remarques de l'avocat de la défense en condamnant à 20 ans de réclusion criminelle Tatu T. pour le meurtre avec préméditation de son neveu Denis. L'avocat général avait demandé lors de son réquisitoire à ce que la peine à perpétuité encourue pour meurtre avec préméditation par Tatu soit diminuée en raison de l'altération du discernement subi par l'accusé. Ainsi, le représentant de la société a requis une peine de 30 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Tatu T.
Alors que Maitre Bourion, avocat de la partie civile, axait sa plaidoirie sur l'alcoolisme du détenu. L'avocat a mis en avant un point essentiel de ce procès, "on a un dossier dans une affaire particulière, les griefs sont plus à l'égard de la victime que de l'accusé. Or quelle que soit la personnalité de la victime, ce n'était pas une raison pour le tuer." Par ailleurs, l'avocat de la partie civile rappelle "l'alcool était la passion commune de ces deux hommes." Le conseil ajoute "l'accusé est travailleur certes, mais il ne travaille pas pour vivre, il travaille pour boire". Par ailleurs, Me Bourion met en avant le fait que si l'accusé est débile léger aujourd'hui, c'est avant tout à cause de "sa consommation d'alcool et de drogue".
A l'issu du verdict, le conseil de la famille de la victime se disait plutôt satisfait, "ce que voulaient mes clients c'était avoir une décision pénale qui condamnait l'accusé, en soit le quantum importait peu. Par ailleurs, en tant qu'homme de loi, je trouve que la peine est adaptée compte tenue de la débilité légère de l'accusé et de l'altération du discernement. "
De son côté, la défense s'insurgeait contre les réquisitions de l'avocat général et de la plaidoirie du conseil de la partie civile, "je peux comprendre que la famille du défunt soit relativement vindicative, je peux comprendre que la société s'estime menacée et qu'elle veuille écarter M Tiho. Pour autant, ce n'est pas sur ce fondement là que l'on peut sacrifier la vérité sur le thème de la vindicte et travestir des propos tenus par les expertises ou prêter des témoignages d'un sens qu'ils n'avaient pas initialement et présenter mon client comme un monstre d'alcoolisme et de violence qu'il n'est pas", indique Me Huguet, avocat de la défense.
De son côté, la défense s'insurgeait contre les réquisitions de l'avocat général et de la plaidoirie du conseil de la partie civile, "je peux comprendre que la famille du défunt soit relativement vindicative, je peux comprendre que la société s'estime menacée et qu'elle veuille écarter M Tiho. Pour autant, ce n'est pas sur ce fondement là que l'on peut sacrifier la vérité sur le thème de la vindicte et travestir des propos tenus par les expertises ou prêter des témoignages d'un sens qu'ils n'avaient pas initialement et présenter mon client comme un monstre d'alcoolisme et de violence qu'il n'est pas", indique Me Huguet, avocat de la défense.
"Je trouve démesurées les réquisitions de l'avocat général. Mon client avait ce me semble la sympathie de la cour et du fait des circonstances assez particulières de commission du crime, des réquisitions de 30 ans me semblent absolument disproportionnées." L'avocat a axé la défense de l'accusé sur le fait que c'est un homme simple qui a été mené à bout par un délinquant. Un homme victime d'une altération du discernement causée par la peur. Il s'est par ailleurs arrêté pour rappeler que la victime avait un casier judiciaire, qu'il avait eu des problèmes avec la justice pour vols et pour violences. Me Huguet s'est même attardé à décrire un des tatouages de la victime représentant une croix gammée surmontée d'une tête de mort à cornes encerclées par des flammes. "Ce tatouage montre bien que mon client avait à faire avec un individu dangereux." Me Huguet s'est dit plutôt satisfait de la peine compte tenu de la gravité du crime.
Tatu T. était sur le banc des accusés pour l'assassinat à coups de hache de son neveu, Denis. Les faits s'étaient produits le 14 décembre 2014 à Niau, petit atoll proche de Fakarava dans l'archipel des Tuamotu. Les deux hommes s'étaient disputés sur fond de consommation excessive d'alcool dans l'après-midi. La victime avait mis à sac le domicile de son oncle, après l'avoir frappé et menacé de mort.
À la nuit tombée, et sans crier gare, l'accusé allait surprendre le plus jeune dans son sommeil en lui assénant deux coups de hache en pleine tête. Il était ensuite rentré chez lui comme de si de rien n'était, avant de découvrir l'étendue du massacre le lendemain matin... Le quinquagénaire s'était livré dans la foulée au policier municipal de l'atoll. "C'était moi ou lui", expliquera-il aux enquêteurs et tout au long du procès. Connu pour ses excès de langage et ses colères quand il a bu, il ne s'était néanmoins jamais montré violent auparavant. Jamais condamné, ne souffrant d'aucuns troubles mentaux selon les experts.
Tatu T. était sur le banc des accusés pour l'assassinat à coups de hache de son neveu, Denis. Les faits s'étaient produits le 14 décembre 2014 à Niau, petit atoll proche de Fakarava dans l'archipel des Tuamotu. Les deux hommes s'étaient disputés sur fond de consommation excessive d'alcool dans l'après-midi. La victime avait mis à sac le domicile de son oncle, après l'avoir frappé et menacé de mort.
À la nuit tombée, et sans crier gare, l'accusé allait surprendre le plus jeune dans son sommeil en lui assénant deux coups de hache en pleine tête. Il était ensuite rentré chez lui comme de si de rien n'était, avant de découvrir l'étendue du massacre le lendemain matin... Le quinquagénaire s'était livré dans la foulée au policier municipal de l'atoll. "C'était moi ou lui", expliquera-il aux enquêteurs et tout au long du procès. Connu pour ses excès de langage et ses colères quand il a bu, il ne s'était néanmoins jamais montré violent auparavant. Jamais condamné, ne souffrant d'aucuns troubles mentaux selon les experts.
La partie de kikiri tourne au drame
Une bagarre mortelle sur fond d'alcool et de jeu occupera les jurés en début de semaine prochaine. Accusé de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, Heifara T. encourt 15 ans de réclusion. Il avait envoyé sa victime au tapis en marge d'une partie de kikiri très arrosée en mai 2013 à Tautira. Le malheureux était tombé dans le coma après avoir lourdement chuté au sol et devait décéder six jours après son admission aux urgences, sans jamais avoir repris connaissance