PAPEETE (Polynésie française), 13 juin 2012 (AFP) - Français par leur passeport mais Tahitiens sous le maillot de leur "Pays d'Outre-mer", les Toa Aito ("guerriers de fer"), vainqueurs de la Coupe des nations d'Océanie dimanche, seront les petits poucets de la Coupe des Confédérations 2013, à côté de géants comme le Brésil ou l'Espagne.
Victorieux 1-0 des +Cagous+ néo-calédoniens, lors d'une finale 100% francophone, aux Iles Salomon, Tahiti, 179e au classement mondial, a brisé un monopole: depuis 39 ans cette Coupe était trustée par l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Officiellement Tahiti est l'équipe de toute la Polynésie française et de ses cinq archipels, avec 75 clubs pour 3.700 licenciés environ. Dans les faits, les Toa Aito ne comptent aucun joueur des Iles Marquises ou des Iles Australes et ces "internationaux" sont issus de Tahiti Nui, la grande île de Tahiti, avec sa capitale Papeete.
Mais cet exploit ne sort pas du néant: Tahiti avait déjà atteint trois fois la finale de cette Coupe des nations de l'Océanie (1973, 1980, 1996) et son équipe des moins de 20 ans s'était qualifiée pour la phase finale de la Coupe du monde 2009 en Egypte.
Cinq des joueurs de cette sélection étaient d'ailleurs sur le terrain dimanche, a souligné l'entraîneur Eddy Etaeta après la finale, remportée sur un but de Steevy Chong Hue, un attaquant originaire des Iles Sous-Le-Vent qui évolue aujourd'hui à Papeete pour l'AS Dragon.
Le surf et le va'a
Si les sports traditionnels tahitiens restent le surf et le va'a, cette pirogue polynésienne à balancier unique, le football est très apprécié. Et Tahiti compte des joueurs prometteurs, comme les frères Tehau (Jonathan, Lorenzo et Alvin), auteurs de 13 des 20 buts tahitiens aux Iles Salomon.
Patrice Flaccadori, directeur technique adjoint de la FTF, la Fédération tahitienne de football, a souligné auprès de l'AFP la politique fédérale mise en place depuis une dizaine d'années, qui a permis l'éclosion de jeunes talents à côté de joueurs plus aguerris, comme Nicolas Vallar, le capitaine, un ancien joueur de Montpellier.
Mais le haut niveau reste difficile d'accès pour les Polynésiens, isolés dans l'océan Pacifique: "Ils ne sont pas tous prêts à quitter le Territoire, leur famille", a expliqué M. Flaccadori, qui souhaite maintenant ouvrir un "pôle Espoir" à Tahiti.
Un objectif réalisable avec les 1 million de dollars que la participation à la Coupe des Confédérations garantit à la FTF.
Une certitude: la présence de Tahiti au Brésil en juin 2013, à côté des champions du monde espagnols ou des vainqueurs uruguayens de la Copa America, entre autres, va définitivement placer Papeete sur la carte mondiale du football. Avec pourquoi pas un face à face avec la France, si les Bleus venaient à se qualifier en remportant l'Euro-2012.
Pour cette compétition, Tahiti pourra notamment compter sur l'attaquant de Monaco (D2 française) et ex joueur de Lorient (1re div. française) Marama Vahirua, un des plus illustres représentants du football polynésien, qui célèbre chacun de ses buts en imitant le geste du piroguier. Son cousin, Pascal Vahirua, avait porté le maillot de l'équipe de France, à 22 reprises.
ml/ol/jfm
Victorieux 1-0 des +Cagous+ néo-calédoniens, lors d'une finale 100% francophone, aux Iles Salomon, Tahiti, 179e au classement mondial, a brisé un monopole: depuis 39 ans cette Coupe était trustée par l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Officiellement Tahiti est l'équipe de toute la Polynésie française et de ses cinq archipels, avec 75 clubs pour 3.700 licenciés environ. Dans les faits, les Toa Aito ne comptent aucun joueur des Iles Marquises ou des Iles Australes et ces "internationaux" sont issus de Tahiti Nui, la grande île de Tahiti, avec sa capitale Papeete.
Mais cet exploit ne sort pas du néant: Tahiti avait déjà atteint trois fois la finale de cette Coupe des nations de l'Océanie (1973, 1980, 1996) et son équipe des moins de 20 ans s'était qualifiée pour la phase finale de la Coupe du monde 2009 en Egypte.
Cinq des joueurs de cette sélection étaient d'ailleurs sur le terrain dimanche, a souligné l'entraîneur Eddy Etaeta après la finale, remportée sur un but de Steevy Chong Hue, un attaquant originaire des Iles Sous-Le-Vent qui évolue aujourd'hui à Papeete pour l'AS Dragon.
Le surf et le va'a
Si les sports traditionnels tahitiens restent le surf et le va'a, cette pirogue polynésienne à balancier unique, le football est très apprécié. Et Tahiti compte des joueurs prometteurs, comme les frères Tehau (Jonathan, Lorenzo et Alvin), auteurs de 13 des 20 buts tahitiens aux Iles Salomon.
Patrice Flaccadori, directeur technique adjoint de la FTF, la Fédération tahitienne de football, a souligné auprès de l'AFP la politique fédérale mise en place depuis une dizaine d'années, qui a permis l'éclosion de jeunes talents à côté de joueurs plus aguerris, comme Nicolas Vallar, le capitaine, un ancien joueur de Montpellier.
Mais le haut niveau reste difficile d'accès pour les Polynésiens, isolés dans l'océan Pacifique: "Ils ne sont pas tous prêts à quitter le Territoire, leur famille", a expliqué M. Flaccadori, qui souhaite maintenant ouvrir un "pôle Espoir" à Tahiti.
Un objectif réalisable avec les 1 million de dollars que la participation à la Coupe des Confédérations garantit à la FTF.
Une certitude: la présence de Tahiti au Brésil en juin 2013, à côté des champions du monde espagnols ou des vainqueurs uruguayens de la Copa America, entre autres, va définitivement placer Papeete sur la carte mondiale du football. Avec pourquoi pas un face à face avec la France, si les Bleus venaient à se qualifier en remportant l'Euro-2012.
Pour cette compétition, Tahiti pourra notamment compter sur l'attaquant de Monaco (D2 française) et ex joueur de Lorient (1re div. française) Marama Vahirua, un des plus illustres représentants du football polynésien, qui célèbre chacun de ses buts en imitant le geste du piroguier. Son cousin, Pascal Vahirua, avait porté le maillot de l'équipe de France, à 22 reprises.
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