Le prévenu considère que ce qu'il s'est passé "est un accident" selon son avocate, Me Roy-Cross.
PAPEETE, le 3 janvier 2017 - Le juge des libertés et de la détention a décidé ce mardi matin du maintien en détention provisoire d'Hubert Tchen. Ce mécanicien de 54 ans avait été mis en examen, jeudi, pour violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il est soupçonné d'avoir tué d'un mauvais coup de couteau, mercredi dernier à son domicile de Outumaoro, le petit-ami de sa fille qui serait venu la voir en cachette.
Le quinquagénaire avait été placé en incarcération provisoire jeudi dernier en attendant l'audience de ce mardi matin, devant le juge des libertés et de la détention. Son avocate, Me Anabelle Roy-Cross, entendait en effet présenter au magistrat une alternative au placement en détention provisoire requis par le parquet pour préserver la sérénité de l'enquête, qui se poursuit.
Le conseil de ce père de famille de 54 ans, jusqu'ici sans histoire, a mis en avant son état de santé très fragile, un casier judiciaire vierge malgré toutes ces années "dans un quartier chaud". Me Roy-Cross a aussi souligné qu'une reconstitution rapide des faits avait déjà eu lieu, que les langues s'étaient déliées et que les circonstances de l'altercation s'étaient précisées. L'avocate qui a enfin insisté sur le climat qui se serait apaisé entre les familles de la victime et de l'auteur présumé des faits : "La maman de la fille a assisté à l'enterrement de la victime, nous ne sommes pas dans un climat de vendetta".
Des arguments entendus par le juge des libertés et de la détention mais qui s'est toutefois rangé à l'analyse du parquet, en prononçant le mandat de dépôt pour Nuutania ce matin : "Les éléments n'ont pas encore permis d'établir avec précision le scénario du drame, il y a encore des personnes à entendre".
"Un dossier triste est difficile"
Un peu plus tôt, le représentant du ministère public avait rappelé qu'il s'agissait tout de même d'une enquête criminelle avec une peine maximale de 20 ans de réclusion encourue, craignant des pressions sur les témoins alors qu'une information judiciaire a été ouverte et que les investigations sont toujours en cours. "Cette affaire dramatique a suscité un émoi important dans le quartier et dans les familles ainsi qu'un trouble important à l'ordre public. Il n'est quand même pas normal qu'un jeune perde la vie dans de telles circonstances".
"Mon client s'est effondré, en larmes, il considère que ce qui s'est passé est un accident, qu'il y a eu des coups et qu'il se défendait mais il est très pratiquant, il a ôté la vie et il comprend", a confié son avocate à l'issue de l'audience. "C'est un dossier triste et difficile, il faut aussi se placer dans le respect de la famille de la victime. Mais le juge travaille très efficacement et rapidement et je pense déposer une demande de mise en liberté sous conditions dans le mois". Me Roy-Cross avait suggéré un contrôle judiciaire strict, sous bracelet électronique, avec éloignement et interdiction d'entrer en contact avec les protagonistes de l'affaire.
Mercredi 28 décembre au petit matin, le père de famille avait surpris le petit-ami de sa fille, un étudiant sans histoire de 21 ans, à son domicile. Les deux jeunes entretenaient une liaison depuis plusieurs années à son insu, le quinquagénaire étant réputé très protecteur avec sa progéniture pour les préserver, selon l'entourage, des mauvaises fréquentations du quartier. Une première altercation avait opposé la victime et le fils du prévenu, avant que le père ne s'en mêle. Il se serait alors emparé d'un couteau de cuisine avec lequel il aurait fait des moulinets, portant involontairement un coup mortel qui a sectionné l'artère fémorale du malheureux.
Le quinquagénaire avait été placé en incarcération provisoire jeudi dernier en attendant l'audience de ce mardi matin, devant le juge des libertés et de la détention. Son avocate, Me Anabelle Roy-Cross, entendait en effet présenter au magistrat une alternative au placement en détention provisoire requis par le parquet pour préserver la sérénité de l'enquête, qui se poursuit.
Le conseil de ce père de famille de 54 ans, jusqu'ici sans histoire, a mis en avant son état de santé très fragile, un casier judiciaire vierge malgré toutes ces années "dans un quartier chaud". Me Roy-Cross a aussi souligné qu'une reconstitution rapide des faits avait déjà eu lieu, que les langues s'étaient déliées et que les circonstances de l'altercation s'étaient précisées. L'avocate qui a enfin insisté sur le climat qui se serait apaisé entre les familles de la victime et de l'auteur présumé des faits : "La maman de la fille a assisté à l'enterrement de la victime, nous ne sommes pas dans un climat de vendetta".
Des arguments entendus par le juge des libertés et de la détention mais qui s'est toutefois rangé à l'analyse du parquet, en prononçant le mandat de dépôt pour Nuutania ce matin : "Les éléments n'ont pas encore permis d'établir avec précision le scénario du drame, il y a encore des personnes à entendre".
"Un dossier triste est difficile"
Un peu plus tôt, le représentant du ministère public avait rappelé qu'il s'agissait tout de même d'une enquête criminelle avec une peine maximale de 20 ans de réclusion encourue, craignant des pressions sur les témoins alors qu'une information judiciaire a été ouverte et que les investigations sont toujours en cours. "Cette affaire dramatique a suscité un émoi important dans le quartier et dans les familles ainsi qu'un trouble important à l'ordre public. Il n'est quand même pas normal qu'un jeune perde la vie dans de telles circonstances".
"Mon client s'est effondré, en larmes, il considère que ce qui s'est passé est un accident, qu'il y a eu des coups et qu'il se défendait mais il est très pratiquant, il a ôté la vie et il comprend", a confié son avocate à l'issue de l'audience. "C'est un dossier triste et difficile, il faut aussi se placer dans le respect de la famille de la victime. Mais le juge travaille très efficacement et rapidement et je pense déposer une demande de mise en liberté sous conditions dans le mois". Me Roy-Cross avait suggéré un contrôle judiciaire strict, sous bracelet électronique, avec éloignement et interdiction d'entrer en contact avec les protagonistes de l'affaire.
Mercredi 28 décembre au petit matin, le père de famille avait surpris le petit-ami de sa fille, un étudiant sans histoire de 21 ans, à son domicile. Les deux jeunes entretenaient une liaison depuis plusieurs années à son insu, le quinquagénaire étant réputé très protecteur avec sa progéniture pour les préserver, selon l'entourage, des mauvaises fréquentations du quartier. Une première altercation avait opposé la victime et le fils du prévenu, avant que le père ne s'en mêle. Il se serait alors emparé d'un couteau de cuisine avec lequel il aurait fait des moulinets, portant involontairement un coup mortel qui a sectionné l'artère fémorale du malheureux.
Me Anabelle Roy-Cross assure la défense d'Hubert Tchen.