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Coup de Papyrus dans le groupe de presse Média Polynésie


PAPEETE, 28 avril 2014 – La société civile Papyrus assure avoir pris possession de 66% du capital de Média Polynésie et rencontrait à ce titre, lundi, les représentants du personnel du groupe de presse. Marc Collins, le gérant de la SCP Chin Foo dénonce un "coup de force" sans fondement légal et annonce avoir saisi la justice.

Lors d’une réunion informelle ce lundi à 10 heures, le comité d’entreprise du groupe de presse a rencontré les représentants de la société civile Papyrus. La réunion s’est tenue en présence du bureau du CE de Média Polynésie, d’Alexandre Thévenet, directeur général du groupe, et des représentants de la SC Papyrus dont Dominique Auroy, co-gérant, Pierre Marchesini co-gérant, Félix Bernardino, Christopher Kozely, Mercédes Dubaquier-Chin Foo et Louis Bresson pressenti directeur des publications.

La holding Média Polynésie emploie 153 personnes et contrôle à travers huit sociétés les quotidiens La Dépêche de Tahiti, Les Nouvelles de Tahiti, le gratuit Paru Vendu, trois périodiques à thème et exploite sous licence les radios" NRJ" et "Rires et chansons".

La SC Papyrus se fait fort de posséder 66% du capital du groupe de presse suite à l’acquisition, le 24 mars dernier, des parts détenues par l’homme d’affaires Paul Yeou Chichong (33%) et de celles de la société Antares (33%) contrôlée par Dick Bailey.

Mais ce même 24 mars 2014, le tribunal civil de Papeete rendait un jugement reconnaissant la qualité de gérant de la SCP Chin Foo à Marc Collins en dépit des prétentions de Pierre Marchesini, qui assurait jusqu’alors, extrait K-bis à l’appui, occuper ce poste depuis le 24 juin 2013. Or, le pacte d’actionnaires conclu en juin 2012 au moment du rachat du groupe de presse polynésien au groupe Hersant Média, par les sociétés Antares, Chin Foo et Paul Yeou Chichong, précise que nulle vente de parts de Média Polynésie ne peut être réalisée sans l’accord préalable des deux autres associés.
Marc Collins dénonce dans un communiqué adressé dans la matinée aux rédactions de presse, un "coup de force" et annonce qu’il prend "toutes les mesures judiciaires nécessaires à la préservation des intérêts de la SCP Chin Foo, en sa qualité d’associé de la SARL Média Polynésie".

"J'ai signifié à nos associés, M. Bailey et M. Chichong, par voie d'huissier, l'opposition formelle de la SCP Chin Foo à cette cession qui est intervenue en contravention totale avec les dispositions statutaires et celles du pacte d'associés de la SARL Media Polynésie, et qui par conséquent est nulle", déclare-t-il. "M. Auroy et M. Marchesini se présentent maintenant auprès des employés du Groupe Media Polynésie comme les nouveaux acquéreurs, alors qu'ils savent pertinemment que leur cession est entachée d'illégalité". "Que gagnent-ils en laissant croire qu'ils ont le contrôle du groupe pendant 3 ou 4 semaines", s'est-il interrogé.

Reste que le Comité d’entreprise de Média Polynésie doit rencontrer les "nouveaux patrons" du groupe dans une huitaine de jours pour que lui soit présenté le plan stratégique qu’entend mettre en œuvre la société Papyrus pour insuffler une nouvelle dynamique à ce groupe de presse en difficultés économiques notoires.

Les nouveaux dirigeants ont fait parvenir un communiqué à la presse en fin de journée lundi

Coup de Papyrus dans le groupe de presse Média Polynésie

Rédigé par JPV le Lundi 28 Avril 2014 à 14:57 | Lu 4342 fois