Tahiti, le 19 novembre 2024 - Mardi et mercredi est organisé, à l’université de la Polynésie française, un Atelier cosmétopée du Pacifique Sud sous le patronage de la Direction générale des Outre-mer, avec la participation de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna. L’idée ? Mettre en commun les connaissances des plantes aromatiques, médicinales et cosmétiques, mais aussi les problématiques et défis pour construire des filières de production.
Des représentants de la Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna ont travaillé ce mardi et se retrouveront demain mercredi pour un atelier Cosmétopée du Pacifique Sud.
Le terme “Cosmétopée” a été créé et déposé par la Cosmetic Valley, le 5 mars 2010. Il s’agit, à l’instar de plantes médicinales et de la pharmacopée, du recueil des plantes et de leurs usages traditionnels associés, destinés à des fins cosmétiques. Sachant que l’usage cosmétique correspond à une application sur les parties superficielles du corps humain permettant de protéger, d’entretenir, de nettoyer, de parfumer et d’embellir le corps.
Pour le ministre de l’Agriculture, Teai Taivini, la cosmétopée “incarne la synergie entre la nature et la culture”. Elle permet “de recenser et d’exploiter nos trésors naturels et nos usages traditionnels, mais aussi de mettre en lumière des solutions modernes et compétitives qui répondent à une demande mondiale croissante pour des produits naturels et respectueux de l’environnement”.
Les deux jours d’atelier à l’UPF ont pour objectif d’identifier les atouts et défis communs, de valoriser les initiatives, de poser les bases d’une coopération régionale renforcée. L’idée est de mettre en commun une base de données qui recensera les noms des plantes, les descriptions botaniques, les statuts règlementaires de ces plantes, leurs propriétés. Tetia Peu, ingénieure agronome, chargée de la filière Plantes aromatiques médicinales et cosmétiques à la Direction de l’agriculture (Pam & Co) insiste : “La filière devra se conformer à l’identité des territoires, être en lien avec les traditions et la culture.”
“Au-delà des retombées économiques nous avons une responsabilité commune, celle de préserver les ressources naturelles pour les générations futures. Cette démarche doit s’accompagner d’une reconnaissance et d’une protection des savoirs traditionnels portés par nos communautés locales au cœur de la cosmopée”, a indiqué le ministre.
L’intérêt pour la question n’est pas nouveau. L’atelier de cette semaine s’inscrit dans une dynamique. En 2016, la Polynésie a accueilli la 5e édition du colloque international de la cosmétopée qui a constitué la première rencontre internationale de la Cosmétopée du Pacifique. En 2018, avait lieu, toujours sur le territoire, le Congrès international des plantes aromatiques, médicinales et cosmétiques (Cipam & Cos). Depuis, des discussions se sont poursuivies, l’idée de créer un réseau a commencé à faire son chemin. Sa construction avance. En plus, plusieurs thèses ont été menées sur le sujet, comme celle de Marion Chambon récompensée par la Fondation L'Oréal Unesco pour ses travaux prometteurs en phytochimie. Une association a été créée : la Pacific Cosmetic Valley (voir encadré).
Des représentants de la Polynésie, de la Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna ont travaillé ce mardi et se retrouveront demain mercredi pour un atelier Cosmétopée du Pacifique Sud.
Le terme “Cosmétopée” a été créé et déposé par la Cosmetic Valley, le 5 mars 2010. Il s’agit, à l’instar de plantes médicinales et de la pharmacopée, du recueil des plantes et de leurs usages traditionnels associés, destinés à des fins cosmétiques. Sachant que l’usage cosmétique correspond à une application sur les parties superficielles du corps humain permettant de protéger, d’entretenir, de nettoyer, de parfumer et d’embellir le corps.
Pour le ministre de l’Agriculture, Teai Taivini, la cosmétopée “incarne la synergie entre la nature et la culture”. Elle permet “de recenser et d’exploiter nos trésors naturels et nos usages traditionnels, mais aussi de mettre en lumière des solutions modernes et compétitives qui répondent à une demande mondiale croissante pour des produits naturels et respectueux de l’environnement”.
Les deux jours d’atelier à l’UPF ont pour objectif d’identifier les atouts et défis communs, de valoriser les initiatives, de poser les bases d’une coopération régionale renforcée. L’idée est de mettre en commun une base de données qui recensera les noms des plantes, les descriptions botaniques, les statuts règlementaires de ces plantes, leurs propriétés. Tetia Peu, ingénieure agronome, chargée de la filière Plantes aromatiques médicinales et cosmétiques à la Direction de l’agriculture (Pam & Co) insiste : “La filière devra se conformer à l’identité des territoires, être en lien avec les traditions et la culture.”
“Au-delà des retombées économiques nous avons une responsabilité commune, celle de préserver les ressources naturelles pour les générations futures. Cette démarche doit s’accompagner d’une reconnaissance et d’une protection des savoirs traditionnels portés par nos communautés locales au cœur de la cosmopée”, a indiqué le ministre.
L’intérêt pour la question n’est pas nouveau. L’atelier de cette semaine s’inscrit dans une dynamique. En 2016, la Polynésie a accueilli la 5e édition du colloque international de la cosmétopée qui a constitué la première rencontre internationale de la Cosmétopée du Pacifique. En 2018, avait lieu, toujours sur le territoire, le Congrès international des plantes aromatiques, médicinales et cosmétiques (Cipam & Cos). Depuis, des discussions se sont poursuivies, l’idée de créer un réseau a commencé à faire son chemin. Sa construction avance. En plus, plusieurs thèses ont été menées sur le sujet, comme celle de Marion Chambon récompensée par la Fondation L'Oréal Unesco pour ses travaux prometteurs en phytochimie. Une association a été créée : la Pacific Cosmetic Valley (voir encadré).
Pacific Cosmetic Valley : développer et préserver les ressources, le savoir et les traditions
L’association Pacific Cosmetic Valley, est née en septembre sous l’impulsion de Lina Huan, Timeri Maunier, Samantha Finck et Lucie Hubert. Le 17 octobre dernier, une convention-cadre a été signée avec le pôle de compétitivité français Cosmetic Valley, présidé par le secrétaire général de LVMH. “Notre objectif, résume la présidente Timeri Maunier, est de regrouper les acteurs de la filières cosmétiques, de valoriser les savoir-faire, traditionnels, de préserver la biodiversité.” Docteure en pharmacie, elle a mené une thèse qui portait sur l’utilisation de plantes traditionnelles polynésiennes en dermocosmétologie. L’association veut participer à la création d’une filière de produits d’exception, créer des ponts entre cultivateurs, chercheurs et entreprises en se concentrant sur des produits à haute valeur ajoutée, tout en contribuant à la préservation de la biodiversité, des savoirs traditionnels et des emplois locaux.
L’association Pacific Cosmetic Valley, est née en septembre sous l’impulsion de Lina Huan, Timeri Maunier, Samantha Finck et Lucie Hubert. Le 17 octobre dernier, une convention-cadre a été signée avec le pôle de compétitivité français Cosmetic Valley, présidé par le secrétaire général de LVMH. “Notre objectif, résume la présidente Timeri Maunier, est de regrouper les acteurs de la filières cosmétiques, de valoriser les savoir-faire, traditionnels, de préserver la biodiversité.” Docteure en pharmacie, elle a mené une thèse qui portait sur l’utilisation de plantes traditionnelles polynésiennes en dermocosmétologie. L’association veut participer à la création d’une filière de produits d’exception, créer des ponts entre cultivateurs, chercheurs et entreprises en se concentrant sur des produits à haute valeur ajoutée, tout en contribuant à la préservation de la biodiversité, des savoirs traditionnels et des emplois locaux.