New Delhi, Inde | AFP | mardi 27/04/2021 - L'aide internationale d'urgence a commencé mardi à parvenir à l'Inde, submergée par une vague épidémique d'une gravité sans précédent depuis le début de la crise mondiale, au moment où le Brésil, autre pays parmi les plus touchés, s'est opposé à l'importation du vaccin russe Spoutnik V.
Epicentre de la pandémie de coronavirus depuis plusieurs jours avec un variant "indien" encore mal identifié, le pays le plus peuplé de la planète après la Chine enregistre quotidiennement de nouveaux records.
Lundi, il a fait état d'un record mondial de 352.991 nouvelles contaminations et un record national de 2.812 décès, entraînant la première aide internationale d'ampleur depuis le début de la crise sanitaire.
Personnels soignants et malades manquent de tout : lits, civières, oxygène, respirateurs... A Delhi, agglomération la plus touchée et actuellement confinée, certains font en rickshaw le siège des hôpitaux avec leur proche mourant, dans une totale détresse. Les crématoriums tournent à plein.
D'autres font la queue devant les pharmacies à la recherche de médicaments antiviraux. A Delhi, après huit heures d'attente, Manish Aggarwal sort avec six doses de remdesivir pour son père; d'autres repartent en pleurant à l'heure de la fermeture, les mains vides.
"Ce gouvernement nous a tellement laissé tomber que ceux qui peuvent d'ordinaire survivre meurent aussi", déplore un habitant, Vinod Kumar.
La situation en Inde est "plus que déchirante", a résumé lundi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a fournit des équipements essentiels au pays de 1,3 milliard d'habitants.
Ventilateurs et oxygène
La première cargaison d'aide médicale britannique, contenant notamment 100 ventilateurs et 95 concentrateurs d'oxygène, a atterri mardi à Delhi. D'autres suivront dans la semaine.
D'ici la fin de semaine, la France aura envoyé huit unités de production d'oxygène et des conteneurs d'oxygène permettant d'alimenter jusqu'à 10.000 patients sur une journée, ainsi que du matériel médical spécialisé comme des respirateurs.
Les Etats-Unis se sont eux engagés à envoyer des composants pour la production de vaccins, des équipements de protection, des tests à diagnostic rapide, ou encore des respirateurs.
L'UE doit envoyer "dans les prochains jours" un ensemble d'équipements d'urgence, dans le cadre de son mécanisme de protection civile coordonné par la Commission européenne.
Suspension des liaisons aériennes
Le variant "indien" suscite encore des interrogations. Selon l'OMS, on ne sait pas encore si "les rapports faisant état d'une mortalité élevée sont dus à la gravité accrue du variant, à la mise à rude épreuve des capacités du système de santé en raison de l'augmentation rapide du nombre de cas, ou aux deux".
Ce variant a été détecté en Belgique, Suisse, Grèce et Italie, au moment où plusieurs pays en Europe commencent à desserrer prudemment l'étau des restrictions à sa population.
Parallèlement, la liste des restrictions aériennes s'allonge. L'Australie a décidé mardi de suspendre jusqu'au 15 mai les vols en provenance d'Inde tandis que le Canada, les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont déjà suspendu ou restreint leurs vols.
La Belgique a annoncé la fermeture de ses frontières à l'Inde mais aussi au Brésil et à l'Afrique du sud, où sévissent deux autres variants.
"Incertitudes" brésiliennes sur Spoutnik
Les campagnes de vaccination se poursuivent tant bien que mal dans le monde, occasionnant des différends entre pays et laboratoires sur les livraisons ou entre pays, voire entre Etats d'un même pays sur l'origine des vaccins.
L'agence de régulation sanitaire du Brésil (Anvisa), deuxième pays le plus endeuillé au monde (391.936 décès) et où la vaccination a longtemps traîné, s'est ainsi opposée lundi à la demande de plusieurs Etats du pays d'importer le vaccin russe Spoutnik V.
"Jamais nous ne permettrons que des millions de Brésiliens soient exposés à des produits sans une vérification appropriée de la qualité, de l'innocuité et de l'efficacité ou, au minimum, face à la situation grave que nous traversons, qu'il existe un rapport favorable entre le risque et les avantages", a déclaré Antonio Barra Torres, président de l'Anvisa.
La direction de l'agence a suivi la recommandation de ses experts constatant des "incertitudes" sur le vaccin, qui n'a toujours pas été approuvé par les agences sanitaires de l'Union européenne (EMA) et des Etats-Unis (FDA).
Les concepteurs du vaccin russe ont dénoncé mardi le refus selon eux "politique" du régulateur brésilien, qui n'a "rien à voir avec l'accès à l'information ou à la science".
En Russie justement, selon le ministère de la Santé, l'espérance de vie à la naissance a reculé en 2020 pour la première fois en près de 20 ans, de près de deux ans, sous l'effet de la pandémie. Le virus a officiellement tué 108.588 personnes, selon le gouvernement mardi.
Les Etats-Unis vont fournir à d'autres pays 60 millions de doses AstraZeneca, a par ailleurs annoncé la Maison Blanche, jusque-là critiquée pour refuser d'exporter ce vaccin du laboratoire suédo-britannique pas encore autorisé dans le pays.
Le cap du milliard de doses de vaccins contre le Covid, administrées dans 207 pays ou territoires, a été franchi ce week-end, selon un comptage de l'AFP.
Le virus a fait au moins 3.122.150 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi mardi par l'AFP à partir de sources officielles.
Epicentre de la pandémie de coronavirus depuis plusieurs jours avec un variant "indien" encore mal identifié, le pays le plus peuplé de la planète après la Chine enregistre quotidiennement de nouveaux records.
Lundi, il a fait état d'un record mondial de 352.991 nouvelles contaminations et un record national de 2.812 décès, entraînant la première aide internationale d'ampleur depuis le début de la crise sanitaire.
Personnels soignants et malades manquent de tout : lits, civières, oxygène, respirateurs... A Delhi, agglomération la plus touchée et actuellement confinée, certains font en rickshaw le siège des hôpitaux avec leur proche mourant, dans une totale détresse. Les crématoriums tournent à plein.
D'autres font la queue devant les pharmacies à la recherche de médicaments antiviraux. A Delhi, après huit heures d'attente, Manish Aggarwal sort avec six doses de remdesivir pour son père; d'autres repartent en pleurant à l'heure de la fermeture, les mains vides.
"Ce gouvernement nous a tellement laissé tomber que ceux qui peuvent d'ordinaire survivre meurent aussi", déplore un habitant, Vinod Kumar.
La situation en Inde est "plus que déchirante", a résumé lundi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a fournit des équipements essentiels au pays de 1,3 milliard d'habitants.
Ventilateurs et oxygène
La première cargaison d'aide médicale britannique, contenant notamment 100 ventilateurs et 95 concentrateurs d'oxygène, a atterri mardi à Delhi. D'autres suivront dans la semaine.
D'ici la fin de semaine, la France aura envoyé huit unités de production d'oxygène et des conteneurs d'oxygène permettant d'alimenter jusqu'à 10.000 patients sur une journée, ainsi que du matériel médical spécialisé comme des respirateurs.
Les Etats-Unis se sont eux engagés à envoyer des composants pour la production de vaccins, des équipements de protection, des tests à diagnostic rapide, ou encore des respirateurs.
L'UE doit envoyer "dans les prochains jours" un ensemble d'équipements d'urgence, dans le cadre de son mécanisme de protection civile coordonné par la Commission européenne.
Suspension des liaisons aériennes
Le variant "indien" suscite encore des interrogations. Selon l'OMS, on ne sait pas encore si "les rapports faisant état d'une mortalité élevée sont dus à la gravité accrue du variant, à la mise à rude épreuve des capacités du système de santé en raison de l'augmentation rapide du nombre de cas, ou aux deux".
Ce variant a été détecté en Belgique, Suisse, Grèce et Italie, au moment où plusieurs pays en Europe commencent à desserrer prudemment l'étau des restrictions à sa population.
Parallèlement, la liste des restrictions aériennes s'allonge. L'Australie a décidé mardi de suspendre jusqu'au 15 mai les vols en provenance d'Inde tandis que le Canada, les Emirats arabes unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande ont déjà suspendu ou restreint leurs vols.
La Belgique a annoncé la fermeture de ses frontières à l'Inde mais aussi au Brésil et à l'Afrique du sud, où sévissent deux autres variants.
"Incertitudes" brésiliennes sur Spoutnik
Les campagnes de vaccination se poursuivent tant bien que mal dans le monde, occasionnant des différends entre pays et laboratoires sur les livraisons ou entre pays, voire entre Etats d'un même pays sur l'origine des vaccins.
L'agence de régulation sanitaire du Brésil (Anvisa), deuxième pays le plus endeuillé au monde (391.936 décès) et où la vaccination a longtemps traîné, s'est ainsi opposée lundi à la demande de plusieurs Etats du pays d'importer le vaccin russe Spoutnik V.
"Jamais nous ne permettrons que des millions de Brésiliens soient exposés à des produits sans une vérification appropriée de la qualité, de l'innocuité et de l'efficacité ou, au minimum, face à la situation grave que nous traversons, qu'il existe un rapport favorable entre le risque et les avantages", a déclaré Antonio Barra Torres, président de l'Anvisa.
La direction de l'agence a suivi la recommandation de ses experts constatant des "incertitudes" sur le vaccin, qui n'a toujours pas été approuvé par les agences sanitaires de l'Union européenne (EMA) et des Etats-Unis (FDA).
Les concepteurs du vaccin russe ont dénoncé mardi le refus selon eux "politique" du régulateur brésilien, qui n'a "rien à voir avec l'accès à l'information ou à la science".
En Russie justement, selon le ministère de la Santé, l'espérance de vie à la naissance a reculé en 2020 pour la première fois en près de 20 ans, de près de deux ans, sous l'effet de la pandémie. Le virus a officiellement tué 108.588 personnes, selon le gouvernement mardi.
Les Etats-Unis vont fournir à d'autres pays 60 millions de doses AstraZeneca, a par ailleurs annoncé la Maison Blanche, jusque-là critiquée pour refuser d'exporter ce vaccin du laboratoire suédo-britannique pas encore autorisé dans le pays.
Le cap du milliard de doses de vaccins contre le Covid, administrées dans 207 pays ou territoires, a été franchi ce week-end, selon un comptage de l'AFP.
Le virus a fait au moins 3.122.150 morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi mardi par l'AFP à partir de sources officielles.