Séoul, Corée du Sud | AFP | mercredi 03/01/2024 - Le chef de l'opposition sud-coréenne Lee Jae-myung, opéré mardi après avoir été poignardé au cou lors d'un déplacement, reste hospitalisé mercredi mais est sorti des soins intensifs, tandis que la police enquête sur le mobile de l'attaque.
Chef de file du Parti démocrate, M. Lee marchait dans la ville portuaire de Busan, entouré de journalistes et de ses partisans après la visite d'un aéroport, lorsqu'un homme l'a poignardé au cou.
Blessé à la veine jugulaire, l'homme politique de 59 ans a d'abord été transporté à l'hôpital de Busan, puis par avion vers la capitale Séoul où il a subi une opération de deux heures.
Placé en soins intensifs, il a ensuite été transféré mercredi soir dans un service d'hospitalisation classique, selon l'agence de presse Yonhap, citant le Parti démocrate.
"Le personnel médical de Busan a indiqué que si le couteau de l'agresseur avait touché l'artère carotide de Lee, il aurait pu être tué sur le coup", a déclaré mercredi le député Jung Chung-rae lors d'une réunion du Parti démocrate.
"Son état est si grave que les visites sont difficiles", avait-t-il ajouté, alors que le leader de l'opposition se trouvait encore en soins intensifs.
Kang Cheong-hee, médecin et membre du même parti, a ajouté que le dirigeant avait subi "une blessure grave" qui a endommagé 60% de la circonférence de sa veine jugulaire interne. M. Lee "se remet, mais une stabilité absolue est requise pour le moment", a déclaré le député.
Perquisitions
La police a indiqué mercredi requérir un mandat d'arrêt contre le suspect de 66 ans, identifié uniquement par son nom de famille Kim, qui a été arrêté sur les lieux, selon l'agence Yonhap. Ce mandat doit permettre de garder le suspect en détention.
Un mandat de perquisition du domicile et du bureau du suspect a par ailleurs été émis, a indiqué Yonhap, ajoutant que la police tentait en priorité d'éclaircir le motif de l'attaque.
Les autorités comptent engager des poursuites pour tentative de meurtre contre l'agresseur, qui a déclaré à la police, selon Yonhap, que son intention était de tuer M. Lee.
"Les aveux de l'agresseur selon lesquels il avait ntention de tuer sont absolument choquants", a réagi le député Jung.
Le suspect avait approché sa victime en lui demandant un autographe, selon un témoin interrogé par la chaîne de télévision locale YTN.
Agent immobilier dans la province du Chungcheong du Sud, à quelque 115 kilomètres au sud de Séoul, il était confronté à des difficultés financières, selon Yonhap.
Fausses informations
Lors de l'élection présidentielle de 2022, Lee Jae-myung avait été défait de justesse face à son adversaire Yoon Suk Yeol, issu des rangs conservateurs.
La Corée du Sud se prépare à des élections législatives le 10 avril, au cours desquelles le parti conservateur au pouvoir espère regagner la majorité pour la première fois depuis 2016.
Pour le Parti démocrate, une victoire aux législatives est considérée comme essentielle avant le scrutin présidentiel de 2027. M. Lee était confronté à des appels à la démission dans son parti avant les élections d'avril.
Peu après l'attaque, de fausses informations ont commencé à circuler en ligne, certaines affirmant que l'agression était entièrement mise en scène.
Le député démocrate Jung Chung-rae a dénoncé ces publications trompeuses. "Des titres tels que +Faux sang avec un faux couteau+ et +Les YouTubeurs évoquent des théories du complot+ me font me demander comment les gens peuvent être cruels et corrompus à ce point", a-t-il dit.
Plusieurs hommes politiques sud-coréens ont été attaqués ces dernières années.
En 2022, un homme âgé a frappé à la tête avec un objet contondant Song Young-gil, qui dirigeait le Parti démocrate précédemment.
En 2006, Park Geun-hye, alors chef du parti conservateur et devenu président par la suite, a été agressé avec un couteau lors d'un rassemblement.
Le démocrate Lee Jae-myung est considéré comme un potentiel candidat à la présidentielle en 2027. Mais son image a été ternie par une série de scandales et il doit comparaître dans un procès pour corruption en lien avec une entreprise soupçonnée d'avoir transféré illégalement 8 millions de dollars vers la Corée du Nord.
Cinq personnes liées aux divers scandales touchant M. Lee ont été retrouvées mortes, plusieurs après des suicides présumés.
Chef de file du Parti démocrate, M. Lee marchait dans la ville portuaire de Busan, entouré de journalistes et de ses partisans après la visite d'un aéroport, lorsqu'un homme l'a poignardé au cou.
Blessé à la veine jugulaire, l'homme politique de 59 ans a d'abord été transporté à l'hôpital de Busan, puis par avion vers la capitale Séoul où il a subi une opération de deux heures.
Placé en soins intensifs, il a ensuite été transféré mercredi soir dans un service d'hospitalisation classique, selon l'agence de presse Yonhap, citant le Parti démocrate.
"Le personnel médical de Busan a indiqué que si le couteau de l'agresseur avait touché l'artère carotide de Lee, il aurait pu être tué sur le coup", a déclaré mercredi le député Jung Chung-rae lors d'une réunion du Parti démocrate.
"Son état est si grave que les visites sont difficiles", avait-t-il ajouté, alors que le leader de l'opposition se trouvait encore en soins intensifs.
Kang Cheong-hee, médecin et membre du même parti, a ajouté que le dirigeant avait subi "une blessure grave" qui a endommagé 60% de la circonférence de sa veine jugulaire interne. M. Lee "se remet, mais une stabilité absolue est requise pour le moment", a déclaré le député.
Perquisitions
La police a indiqué mercredi requérir un mandat d'arrêt contre le suspect de 66 ans, identifié uniquement par son nom de famille Kim, qui a été arrêté sur les lieux, selon l'agence Yonhap. Ce mandat doit permettre de garder le suspect en détention.
Un mandat de perquisition du domicile et du bureau du suspect a par ailleurs été émis, a indiqué Yonhap, ajoutant que la police tentait en priorité d'éclaircir le motif de l'attaque.
Les autorités comptent engager des poursuites pour tentative de meurtre contre l'agresseur, qui a déclaré à la police, selon Yonhap, que son intention était de tuer M. Lee.
"Les aveux de l'agresseur selon lesquels il avait ntention de tuer sont absolument choquants", a réagi le député Jung.
Le suspect avait approché sa victime en lui demandant un autographe, selon un témoin interrogé par la chaîne de télévision locale YTN.
Agent immobilier dans la province du Chungcheong du Sud, à quelque 115 kilomètres au sud de Séoul, il était confronté à des difficultés financières, selon Yonhap.
Fausses informations
Lors de l'élection présidentielle de 2022, Lee Jae-myung avait été défait de justesse face à son adversaire Yoon Suk Yeol, issu des rangs conservateurs.
La Corée du Sud se prépare à des élections législatives le 10 avril, au cours desquelles le parti conservateur au pouvoir espère regagner la majorité pour la première fois depuis 2016.
Pour le Parti démocrate, une victoire aux législatives est considérée comme essentielle avant le scrutin présidentiel de 2027. M. Lee était confronté à des appels à la démission dans son parti avant les élections d'avril.
Peu après l'attaque, de fausses informations ont commencé à circuler en ligne, certaines affirmant que l'agression était entièrement mise en scène.
Le député démocrate Jung Chung-rae a dénoncé ces publications trompeuses. "Des titres tels que +Faux sang avec un faux couteau+ et +Les YouTubeurs évoquent des théories du complot+ me font me demander comment les gens peuvent être cruels et corrompus à ce point", a-t-il dit.
Plusieurs hommes politiques sud-coréens ont été attaqués ces dernières années.
En 2022, un homme âgé a frappé à la tête avec un objet contondant Song Young-gil, qui dirigeait le Parti démocrate précédemment.
En 2006, Park Geun-hye, alors chef du parti conservateur et devenu président par la suite, a été agressé avec un couteau lors d'un rassemblement.
Le démocrate Lee Jae-myung est considéré comme un potentiel candidat à la présidentielle en 2027. Mais son image a été ternie par une série de scandales et il doit comparaître dans un procès pour corruption en lien avec une entreprise soupçonnée d'avoir transféré illégalement 8 millions de dollars vers la Corée du Nord.
Cinq personnes liées aux divers scandales touchant M. Lee ont été retrouvées mortes, plusieurs après des suicides présumés.