« Nous invitons toute la population, les patentés, les professionnels, les agriculteurs, les pêcheurs, les perliculteurs, les artisans, les retraités, les associations, les particuliers ainsi que tous les jeunes à nous rejoindre pour convaincre le gouvernement à baisser : le prix de l’essence, le prix du mazout, le prix du gaz. A protéger votre retraite ; à vous battre contre la vie chère », clame le tract Te Tau no te Hono, invitant au rassemblement, samedi 21 juillet.
Une douzaine de milliers d’exemplaires a été distribuée opportunément aux automobilistes, sur le lieu des barrages filtrants, cette semaine à Papeete.
La grand-messe des contestataires a eu lieu à l’ombre du majestueux bagnan de la place Tarahoi. Samedi de 9 heures à midi, en présence d’un demi millier de personnes – 350 selon les estimations officielles ; 600 à en croire les organisateurs – le moment a été dédié au scandale : celui des subventions allouées à l’EdT, celui de la dernière réforme des retraites, celui du train de vie de certains élus, celui des orientations économiques prises par le Pays, celui de la situation de l'Emploi… Samedi, l'heure était à la contestation, place Tarahoi.
A la tribune, pendant trois heures, l’un après l’autre, sont notamment intervenus : des professionnels du BTP, Richard Pere pour le « Syndicat de Pêche Professionnelle de Haute Mer de la Polynésie française », Eugène Tetuanui du collectif des associations de Papeari, le citoyen Yves Conroy, Aldo Tirao, président du Mouvement des passeurs d’avenir Te u’i faaui, Ethode Rey du syndicat des armateurs, l’homme d’affaires Franck Tehaamatai, Emile Vernier président du Sdiraf , le syndicat des retraités, Tetua Mai, président de l’association « république Maohi »
« Un attelage bigarré », diraient certains.
De quoi largement déborder du seul périmètre thématique de la dénonciation des trois arrêtés CM pris par le Conseil des ministres, lundi 25 juin dernier, fixant l’augmentation du prix des hydrocarbures à compter du 1er juillet.
Une douzaine de milliers d’exemplaires a été distribuée opportunément aux automobilistes, sur le lieu des barrages filtrants, cette semaine à Papeete.
La grand-messe des contestataires a eu lieu à l’ombre du majestueux bagnan de la place Tarahoi. Samedi de 9 heures à midi, en présence d’un demi millier de personnes – 350 selon les estimations officielles ; 600 à en croire les organisateurs – le moment a été dédié au scandale : celui des subventions allouées à l’EdT, celui de la dernière réforme des retraites, celui du train de vie de certains élus, celui des orientations économiques prises par le Pays, celui de la situation de l'Emploi… Samedi, l'heure était à la contestation, place Tarahoi.
A la tribune, pendant trois heures, l’un après l’autre, sont notamment intervenus : des professionnels du BTP, Richard Pere pour le « Syndicat de Pêche Professionnelle de Haute Mer de la Polynésie française », Eugène Tetuanui du collectif des associations de Papeari, le citoyen Yves Conroy, Aldo Tirao, président du Mouvement des passeurs d’avenir Te u’i faaui, Ethode Rey du syndicat des armateurs, l’homme d’affaires Franck Tehaamatai, Emile Vernier président du Sdiraf , le syndicat des retraités, Tetua Mai, président de l’association « république Maohi »
« Un attelage bigarré », diraient certains.
De quoi largement déborder du seul périmètre thématique de la dénonciation des trois arrêtés CM pris par le Conseil des ministres, lundi 25 juin dernier, fixant l’augmentation du prix des hydrocarbures à compter du 1er juillet.
Franck Tehaamatai : « Je ne sais pas combien de temps cela nous prendra, mais on ira jusqu’au bout »
Tahiti infos : Etes-vous satisfait du degré de mobilisation, suite à votre appel ?
Franck Tehaamatai : On peut être satisfait, nous avions mis en place 500 chaises. Elles sont pratiquement toutes occupées et il y a des personnes debout.
Quoi qu’il en soit, nous sommes déterminés – je parle du collectif – à continuer ce combat contre les augmentations décidées unilatéralement par le gouvernement, et injustifiées, du prix des carburants. Nous n’y voyons rien d’autre qu’une nouvelle taxe que l’on inflige à la population pour régler le problème de trésorerie du Territoire. Nous sommes conscients de ce problème, nous souhaitons qu’il y soit remédié et participer à cela, mais nous voulons d’abord que le Pays « bouche les trous de ce seau là, pour qu’ensuite nous puissions le remplir ensemble ».
Tahiti infos : Ce matin, plusieurs thèmes ont été abordés par les intervenants : avenir des retraites ; cherté de la vie ; situation de l’emploi ; magouilles politiques … N’avez-vous pas peur de provoquer une forme de confusion dans l’esprit des gens ?
Franck Tehaamatai : C’est vrai que certains ont profité de l’occasion pour faire passer divers messages. Le thème principal demeure notre contestation de cette dernière hausse du prix des carburants et notre demande du retrait des trois arrêtés pris en conseil des ministres pour la réglementer.
Ensuite, nous pourrons débattre d’autres sujets ; et nous ferons cela en concertation avec le gouvernement. (…) Mais pour nous, le préalable à cette discussion est le retrait des arrêtés de cette dernière augmentation des hydrocarbures.
Tahiti infos : Certaines personnes analysent votre mouvement comme une instrumentalisation politique à l’initiative du Tahoera’a Huiraatira pour contester la politique du gouvernement Temaru. Qu’en pensez-vous ?
Franck Tehaamatai : Ce qui est sûr, c’est qu’au sein du collectif il a toujours été clair de ne pas mélanger la politique et les hommes politiques. Nous ne sommes pas là pour le Tahoera’a ou quelque autre parti. Nous sommes là pour le pays.
Jaros (Otcenacek, du syndicat des pêcheurs, ndlr) a voulu nous utiliser. Nous sommes très contents qu’il ne soit plus dans le mouvement.
Quelle est la prochaine étape de votre mouvement de contestation après cette manifestation ?
Franck Tehaamatai : A partir de lundi, nous allons encore durcir notre mouvement. Mais toujours dans le respect. Donc il risque d’y avoir d’avantage de ralentissements. Ce que l’on espère, c’est que la population va nous accompagner dans notre démarche. Nous savons que les hommes politiques sont sensibles aux mouvements populaires.
Nous allons demeurer place Tarahoi. Nous remercions le maire de Papeete et le Conseil municipal qui nous autorisent à utiliser cette place.
Je ne sais pas combien de temps cela nous prendra, mais on ira jusqu’au bout. Nous sommes déterminés. Pas simplement pour défendre nos intérêts de professionnels, mais pour l’amour de notre pays : nous ne pouvons pas regarder les choses se dégrader comme ça. Les difficultés sont là ; mais la population ne peut pas continuellement être mise à contribution. (…) Il y a des personnes pour qui le peu d’argent gagné ne suffit qu’à peine à se nourrir. L’augmentation du prix des hydrocarbures aura une influence négative sur la consommation des ménages. Et tout ça pour quoi ? Pour un seau percé ? Nous ne sommes pas d’accord ! Il faut que les gens aient le courage de le dire : ce n’est pas indécent ; c’est le minimum.
Tahiti infos : Etes-vous satisfait du degré de mobilisation, suite à votre appel ?
Franck Tehaamatai : On peut être satisfait, nous avions mis en place 500 chaises. Elles sont pratiquement toutes occupées et il y a des personnes debout.
Quoi qu’il en soit, nous sommes déterminés – je parle du collectif – à continuer ce combat contre les augmentations décidées unilatéralement par le gouvernement, et injustifiées, du prix des carburants. Nous n’y voyons rien d’autre qu’une nouvelle taxe que l’on inflige à la population pour régler le problème de trésorerie du Territoire. Nous sommes conscients de ce problème, nous souhaitons qu’il y soit remédié et participer à cela, mais nous voulons d’abord que le Pays « bouche les trous de ce seau là, pour qu’ensuite nous puissions le remplir ensemble ».
Tahiti infos : Ce matin, plusieurs thèmes ont été abordés par les intervenants : avenir des retraites ; cherté de la vie ; situation de l’emploi ; magouilles politiques … N’avez-vous pas peur de provoquer une forme de confusion dans l’esprit des gens ?
Franck Tehaamatai : C’est vrai que certains ont profité de l’occasion pour faire passer divers messages. Le thème principal demeure notre contestation de cette dernière hausse du prix des carburants et notre demande du retrait des trois arrêtés pris en conseil des ministres pour la réglementer.
Ensuite, nous pourrons débattre d’autres sujets ; et nous ferons cela en concertation avec le gouvernement. (…) Mais pour nous, le préalable à cette discussion est le retrait des arrêtés de cette dernière augmentation des hydrocarbures.
Tahiti infos : Certaines personnes analysent votre mouvement comme une instrumentalisation politique à l’initiative du Tahoera’a Huiraatira pour contester la politique du gouvernement Temaru. Qu’en pensez-vous ?
Franck Tehaamatai : Ce qui est sûr, c’est qu’au sein du collectif il a toujours été clair de ne pas mélanger la politique et les hommes politiques. Nous ne sommes pas là pour le Tahoera’a ou quelque autre parti. Nous sommes là pour le pays.
Jaros (Otcenacek, du syndicat des pêcheurs, ndlr) a voulu nous utiliser. Nous sommes très contents qu’il ne soit plus dans le mouvement.
Quelle est la prochaine étape de votre mouvement de contestation après cette manifestation ?
Franck Tehaamatai : A partir de lundi, nous allons encore durcir notre mouvement. Mais toujours dans le respect. Donc il risque d’y avoir d’avantage de ralentissements. Ce que l’on espère, c’est que la population va nous accompagner dans notre démarche. Nous savons que les hommes politiques sont sensibles aux mouvements populaires.
Nous allons demeurer place Tarahoi. Nous remercions le maire de Papeete et le Conseil municipal qui nous autorisent à utiliser cette place.
Je ne sais pas combien de temps cela nous prendra, mais on ira jusqu’au bout. Nous sommes déterminés. Pas simplement pour défendre nos intérêts de professionnels, mais pour l’amour de notre pays : nous ne pouvons pas regarder les choses se dégrader comme ça. Les difficultés sont là ; mais la population ne peut pas continuellement être mise à contribution. (…) Il y a des personnes pour qui le peu d’argent gagné ne suffit qu’à peine à se nourrir. L’augmentation du prix des hydrocarbures aura une influence négative sur la consommation des ménages. Et tout ça pour quoi ? Pour un seau percé ? Nous ne sommes pas d’accord ! Il faut que les gens aient le courage de le dire : ce n’est pas indécent ; c’est le minimum.