Tahiti, le 28 février 2021 – L'Inserm a réagi vendredi aux critiques portées contre sa récente expertise sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires pour repréciser la nature de son travail de "synthèse" des études existantes, la reconnaissance d'un "effet probable de ces essais sur la survenue de cancers de la thyroïde en Polynésie" et pour assurer que son travail ne "remet pas en cause" la logique d'indemnisation des victimes.
Dans une "mise au point" publiée vendredi dernier, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a tenu à répondre aux critiques portées sur sa récente expertise collective "Essais nucléaires en Polynésie française" dont la synthèse a été publiée le 18 février dernier. L'Inserm refuse d'être accusé de "négationnisme" sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires et rappelle qu'il "fait partie des très rares organismes de recherche à avoir publié dans des revues scientifiques internationales sur la question des effets des essais nucléaires réalisés par la France". L'institut évoque notamment l’étude de l’équipe du Dr Florent de Vathaire, chercheur à l’Inserm, publiée en 2010 dans le British Journal of Cancer. "Celle-ci est en faveur d’une augmentation du risque de cancer de la thyroïde avec la dose de rayonnement reçue par les Polynésiens avant l’âge de 15 ans du fait des essais nucléaires atmosphériques."
L’Inserm rappelle que l'expertise collective qu'il vient de piloter constitue "un très gros effort de synthèse" de 1 200 publications, avec des experts choisis "rigoureusement" pour garantir l'indépendance de leurs travaux. "Les conclusions des experts sont que de nombreuses pathologies peuvent être induites par les rayonnements ionisants, dont la plupart des cancers, mais aussi certaines pathologies cardiovasculaires ou la cataracte", indique le communiqué de l'institut. "Pour les cancers, l’effet des rayonnements ionisants se manifeste sans seuil, donc potentiellement dès les doses faibles, même si le nombre de cas attendu va croître avec la dose. Dans d’autres parties du monde où des essais nucléaires atmosphériques ont été menés, des liens avec le risque de cancer de la thyroïde après une irradiation dans l’enfance et le risque de certaines leucémies ont été observés, en population générale ou chez les militaires. Les quelques études réalisées en Polynésie sont cohérentes avec ces résultats. Tout va donc dans le sens d’un effet probable – les experts n’utilisent pas exactement ce terme – de ces essais nucléaires sur la survenue de cancers de la thyroïde en Polynésie."
Enfin, l'institut précise n'avoir pas étudié la "logique d'indemnisation des victimes civiles et militaires mise en place par l’État français" et affirme que cette logique "ne peut donc être considérée comme étant critiquée ou remise en cause par l’expertise collective".
Dans une "mise au point" publiée vendredi dernier, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a tenu à répondre aux critiques portées sur sa récente expertise collective "Essais nucléaires en Polynésie française" dont la synthèse a été publiée le 18 février dernier. L'Inserm refuse d'être accusé de "négationnisme" sur les conséquences sanitaires des essais nucléaires et rappelle qu'il "fait partie des très rares organismes de recherche à avoir publié dans des revues scientifiques internationales sur la question des effets des essais nucléaires réalisés par la France". L'institut évoque notamment l’étude de l’équipe du Dr Florent de Vathaire, chercheur à l’Inserm, publiée en 2010 dans le British Journal of Cancer. "Celle-ci est en faveur d’une augmentation du risque de cancer de la thyroïde avec la dose de rayonnement reçue par les Polynésiens avant l’âge de 15 ans du fait des essais nucléaires atmosphériques."
L’Inserm rappelle que l'expertise collective qu'il vient de piloter constitue "un très gros effort de synthèse" de 1 200 publications, avec des experts choisis "rigoureusement" pour garantir l'indépendance de leurs travaux. "Les conclusions des experts sont que de nombreuses pathologies peuvent être induites par les rayonnements ionisants, dont la plupart des cancers, mais aussi certaines pathologies cardiovasculaires ou la cataracte", indique le communiqué de l'institut. "Pour les cancers, l’effet des rayonnements ionisants se manifeste sans seuil, donc potentiellement dès les doses faibles, même si le nombre de cas attendu va croître avec la dose. Dans d’autres parties du monde où des essais nucléaires atmosphériques ont été menés, des liens avec le risque de cancer de la thyroïde après une irradiation dans l’enfance et le risque de certaines leucémies ont été observés, en population générale ou chez les militaires. Les quelques études réalisées en Polynésie sont cohérentes avec ces résultats. Tout va donc dans le sens d’un effet probable – les experts n’utilisent pas exactement ce terme – de ces essais nucléaires sur la survenue de cancers de la thyroïde en Polynésie."
Enfin, l'institut précise n'avoir pas étudié la "logique d'indemnisation des victimes civiles et militaires mise en place par l’État français" et affirme que cette logique "ne peut donc être considérée comme étant critiquée ou remise en cause par l’expertise collective".