PAPEETE, le 3 juin 2016 - Quatorze prévenus avaient été condamnés en 2014 dans ce dossier unique de vol et recel de métaux, essentiellement du cuivre dérobé sur des chantiers à Tahiti puis exporté et revendu en Chine à prix d'or. Les trois receleurs, animateurs du trafic, avaient fait appel. La cour a demandé jeudi la confirmation des peines prononcées en première instance.
Révélée en 2011 après une longue enquête de gendarmerie, l'affaire avait défrayé la chronique locale. Véritable fléau à travers le monde, la Polynésie, épargnée par son isolement géographique, connaissait sa première affaire de trafic de métaux, et en particulier de cuivre. Trois ans plus tard, quatorze individus, des petits voleurs qui s'approvisionnaient sur différents chantiers aux quatre coins de l'île pour le compte de trois receleurs, écopaient de peines allant jusqu'à 1 an de prison ferme.
Les trois receleurs, eux, considérés comme les commanditaires en lien avec leurs connexions chinoises, étaient condamnés à des peines de 2 ans à 3 ans de prison assorties d’un an avec sursis et mise à l’épreuve. Eux seuls ont interjeté appel. Le parquet a requis jeudi la confirmation de ces sanctions, la cour a mis sa décision en délibéré.
Aucune comptabilité
Les sociétés Cegelec, EDT, JL Polynésie, l'Eurl Van Fau et l'OPT s'étaient constituées parties civiles au procès, victimes des voleurs de métaux sur leurs chantiers. Acheté 150 Fcfp à Tahiti, le kilogramme de cuivre était revendu jusqu’à 1250 Fcfp en Chine. Une belle affaire qui a permis au receleur de réaliser un chiffre d’affaires estimé à 13,2 millions Fcfp en 2010 et 19,4 millions Fcfp en 2011, l'argent était versé sur un compte bancaire en Chine.
Des conteneurs de 40 tonnes étaient préparés et le précieux chargement de cuivre dissimulé derrière des morceaux de ferraille ou d'aluminium. Deux des trois prévenus, un couple originaire de Hong Kong installé en Polynésie à la fin des années 80, s'étaient lancés dans la ferraille en 2007 avec l'arrivée du beau-frère au fenua.
On estime à 27 tonnes la quantité de cuivre ainsi exportée sur la période qui a intéressé l'enquête des gendarmes. Aucun registre n'était tenu, aucune facture éditée, les paiements s'effectuaient en cash. Le trio, comme en première instance, affirme qu'il ignorait que les métaux provenaient de vols.
Révélée en 2011 après une longue enquête de gendarmerie, l'affaire avait défrayé la chronique locale. Véritable fléau à travers le monde, la Polynésie, épargnée par son isolement géographique, connaissait sa première affaire de trafic de métaux, et en particulier de cuivre. Trois ans plus tard, quatorze individus, des petits voleurs qui s'approvisionnaient sur différents chantiers aux quatre coins de l'île pour le compte de trois receleurs, écopaient de peines allant jusqu'à 1 an de prison ferme.
Les trois receleurs, eux, considérés comme les commanditaires en lien avec leurs connexions chinoises, étaient condamnés à des peines de 2 ans à 3 ans de prison assorties d’un an avec sursis et mise à l’épreuve. Eux seuls ont interjeté appel. Le parquet a requis jeudi la confirmation de ces sanctions, la cour a mis sa décision en délibéré.
Aucune comptabilité
Les sociétés Cegelec, EDT, JL Polynésie, l'Eurl Van Fau et l'OPT s'étaient constituées parties civiles au procès, victimes des voleurs de métaux sur leurs chantiers. Acheté 150 Fcfp à Tahiti, le kilogramme de cuivre était revendu jusqu’à 1250 Fcfp en Chine. Une belle affaire qui a permis au receleur de réaliser un chiffre d’affaires estimé à 13,2 millions Fcfp en 2010 et 19,4 millions Fcfp en 2011, l'argent était versé sur un compte bancaire en Chine.
Des conteneurs de 40 tonnes étaient préparés et le précieux chargement de cuivre dissimulé derrière des morceaux de ferraille ou d'aluminium. Deux des trois prévenus, un couple originaire de Hong Kong installé en Polynésie à la fin des années 80, s'étaient lancés dans la ferraille en 2007 avec l'arrivée du beau-frère au fenua.
On estime à 27 tonnes la quantité de cuivre ainsi exportée sur la période qui a intéressé l'enquête des gendarmes. Aucun registre n'était tenu, aucune facture éditée, les paiements s'effectuaient en cash. Le trio, comme en première instance, affirme qu'il ignorait que les métaux provenaient de vols.