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Concours national de gendarmerie: 16 000 candidats s'affrontent pour 3000 postes disponibles


Patrick Valentini, Colonel de Gendarmerie à Papeete
Patrick Valentini, Colonel de Gendarmerie à Papeete
Ce ne sont pas moins de 443 jeunes, âgés entre 20 et 35 ans, qui attendaient devant la Présidence, avenue Pouvanaa Oopa, Papeete, ce mardi matin pour passer le premier concours de gendarmerie national organisé sur le territoire.
Les candidats présents passeront dans un premier temps les épreuves d'admissibilité (une épreuve de culture générale, une épreuve psychotechnique et une épreuve de langue) et par la suite, les meilleurs pourront passer les épreuves d'admission (deux oraux et une épreuve sportive). 
Ceux qui seront choisis partiront en France en Septembre, où ils recevront une formation complète de 12 mois à l’issue de laquelle ils pourront occuper un poste de sous-officier de gendarmerie.
C’est une première pour la Polynésie: tous les centres d’examen, de métropole et d’outre-mer,  passeront les tests de ce même concours, en même temps, explique le colonel de gendarmerie Patrick Valentini.
«  C’est la première fois que la gendarmerie choisit cette option d’un concours unique et national.»
Environ 3000 postes dans la gendarmerie nationale sont actuellement disponibles mais le nombre de candidats qui peuvent se présenter au concours n’est pas limité.
« Il y a plus de 16 000 candidats sur l’ensemble du territoire de la République qui vont passer le concours en espérant devenir gendarmes un jour. Bien sûr je rêverai d’avoir 450 réussites, je pense que statistiquement il y a assez peu de chance mais il n’y a pas de quotas. Ce sont des candidats égaux devant l’épreuve, qui se sont, je l’espère, bien préparés.
« Aujourd’hui c’est particulièrement un concours pour devenir sous-officier de gendarmerie, c'est-à-dire à vocation complète de gendarme, donc de gendarme sur le terrain, agissant en police administrative, en police judiciaire, en connaissant et exerçant toutes les fonctions officielles de la gendarmerie. 

Des jeunes remplis d’espoirs

Concours national de gendarmerie: 16 000 candidats s'affrontent pour 3000 postes disponibles
« Je viens passer le concours aujourd’hui pour avoir un plan de carrière et dans ce genre de branche, on a une carrière qui peut tout le temps évoluer » nous confie Randsy Grimardias, dont la compagne est aussi gendarme. « Auparavant j’ai fait des petits boulots et j’ai tenté de passer plusieurs concours mais ça n’a pas bien  marché. Donc on va voir ce que ça donne cette fois-ci.  J’espère bien évidemment être l’un des candidats à passer le test.
« Si on passe celui-là il y a un deuxième concours en avril et on saura après si vraiment on a réussi, et si c’est le cas, notre départ pour la Métropole est prévu pour Septembre," ajoute le jeune homme avec un sourire espiègle.
 

Concours national de gendarmerie: 16 000 candidats s'affrontent pour 3000 postes disponibles
Les femmes ne sont pas exclues de la compétition, bien au contraire, cela motive certaines comme Veihia et Meinia Mooroa, deux cousines, qui tentent leur chance.
 
« On est là pour se tester surtout qu’en ce moment le travail ce n’est pas donné, » explique Veihia.
« Ca ne sera pas facile mais c’est vrai que de passer ce concours à côté des hommes, ça nous motive aussi. On appréhende un peu le test mais on va faire avec. On espère partir toutes les deux c’est sûr, et faire la formation en France. C’est aussi pour nous un moyen d’y aller, de voir comment c’est là bas et d’avoir un bon travail. »

le Mardi 7 Février 2012 à 12:23 | Lu 2677 fois