PARIS, 7 novembre 2018 – Le député Moetai Brotherson a interpellé le gouvernement central afin d’obtenir l’assurance que l'appel à candidature pour la gestion des aérodromes d’Etat en Polynésie soit bien ouvert aux "acteurs locaux".
"Ma question est simple, a lancé mercredi le député souverainiste apparenté Gauche démocrate et républicaine (GDR) Moetai Brotherson, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale : monsieur le Premier ministre, pouvez-vous rassurer les acteurs locaux, dont la chambre de commerce, qui fête cette année ses 138 ans d’existence, et leur confirmer qu’ils peuvent, s’ils le veulent, participer à cet appel d’offres sans craindre, comme en 2010, une intervention biaisée de l’État ? "
L’aéroport international de Tahiti-Faa’a, de même que les plateformes régionales de Rangiroa, Bora Bora et Raiatea, sont classés aérodromes d’Etat. En 2010, Paris avait décidé de renouveler la concession pour la gestion de ces sites, confiée jusqu’alors et depuis 1966 à la SETIL, une société d’économie mixte locale. Au terme d’une procédure qui sera finalement jugée irrégulière par la cour administrative d’appel en mars 2017, cette mission avait été concédée pour 30 ans à une filiale du groupe EGIS, la société Aéroport de Tahiti (ADT). Depuis l’arrêt de la cour administrative d’appel de mars 2017, l’État se trouve contraint de renouveler cette concession, mais dorénavant avec au préalable une procédure d’appel d’offres.
Cette consultation a été publiée en février 2018. "Or, à ce moment, la Polynésie française entre en pleine période d’élections territoriales, a rappelé le député Brotherson. La plupart des acteurs locaux intéressés – gouvernement, commune de Faa’a, chambre de commerce et d’industrie – étaient donc, littéralement, au four et au moulin. De plus, l’avis de concession du 23 février 2018 renvoie au site des marchés publics, qui indique que l’accès aux documents du marché est restreint. Ces éléments laissent à penser qu’une fois de plus, l’État cherche sciemment à écarter les acteurs locaux du processus, afin de favoriser des acteurs hexagonaux".
C’est la ministre en charge des transports, Élisabeth Borne, qui lui a répondu en assurant que "cette procédure est évidemment menée en toute transparence et que tous les acteurs peuvent y répondre" et qu’elle est menée "en concertation étroite avec le gouvernement de la Polynésie française".
"La participation de la Polynésie dans la future société concessionnaire, à hauteur de 49 %, sera reconduite en faisant, le cas échéant, une place à la commune de Faa’a", a aussi certifié la ministre chargée des transports, en marge de la réponse donnée au député souverainiste.
"Ma question est simple, a lancé mercredi le député souverainiste apparenté Gauche démocrate et républicaine (GDR) Moetai Brotherson, lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale : monsieur le Premier ministre, pouvez-vous rassurer les acteurs locaux, dont la chambre de commerce, qui fête cette année ses 138 ans d’existence, et leur confirmer qu’ils peuvent, s’ils le veulent, participer à cet appel d’offres sans craindre, comme en 2010, une intervention biaisée de l’État ? "
L’aéroport international de Tahiti-Faa’a, de même que les plateformes régionales de Rangiroa, Bora Bora et Raiatea, sont classés aérodromes d’Etat. En 2010, Paris avait décidé de renouveler la concession pour la gestion de ces sites, confiée jusqu’alors et depuis 1966 à la SETIL, une société d’économie mixte locale. Au terme d’une procédure qui sera finalement jugée irrégulière par la cour administrative d’appel en mars 2017, cette mission avait été concédée pour 30 ans à une filiale du groupe EGIS, la société Aéroport de Tahiti (ADT). Depuis l’arrêt de la cour administrative d’appel de mars 2017, l’État se trouve contraint de renouveler cette concession, mais dorénavant avec au préalable une procédure d’appel d’offres.
Cette consultation a été publiée en février 2018. "Or, à ce moment, la Polynésie française entre en pleine période d’élections territoriales, a rappelé le député Brotherson. La plupart des acteurs locaux intéressés – gouvernement, commune de Faa’a, chambre de commerce et d’industrie – étaient donc, littéralement, au four et au moulin. De plus, l’avis de concession du 23 février 2018 renvoie au site des marchés publics, qui indique que l’accès aux documents du marché est restreint. Ces éléments laissent à penser qu’une fois de plus, l’État cherche sciemment à écarter les acteurs locaux du processus, afin de favoriser des acteurs hexagonaux".
C’est la ministre en charge des transports, Élisabeth Borne, qui lui a répondu en assurant que "cette procédure est évidemment menée en toute transparence et que tous les acteurs peuvent y répondre" et qu’elle est menée "en concertation étroite avec le gouvernement de la Polynésie française".
"La participation de la Polynésie dans la future société concessionnaire, à hauteur de 49 %, sera reconduite en faisant, le cas échéant, une place à la commune de Faa’a", a aussi certifié la ministre chargée des transports, en marge de la réponse donnée au député souverainiste.