PAPEETE, 16 février 2017 - Les souverainistes Valentina Cross et Antony Géros interpellent par courrier les élus décideurs du Secosud sur le thème de la "défense des intérêts des usagers". La justice, déjà saisie d’une plainte contre X pour favoritisme, est prise à témoin à propos d’une procédure qualifiée de "viciée".
Pour l’instant, tout est en place pour que l’offre d’Edt-Engie remporte la mise, avant la fin du mois. Le comité directeur du Syndicat pour l’électrification des communes du Sud de Tahiti (Secosud) doit se réunir le 23 février prochain afin de choisir son concessionnaire pour la distribution d’électricité sur les communes de Hitia’a o te Ra, Teva i Uta et de la Presqu’île, jusqu’en 2034. Pour l’instant deux sociétés sont engagées dans la dernière ligne droite d'un dialogue compétitif initié en 2015 : la société Edt-Engie, actuelle délégataire ; et la société Teva Rua Nui, portée par des investisseurs locaux. Toutes deux ont franchi toutes les étapes permettant de jauger leur capacité technique à honorer le marché. Celui-ci concerne aujourd’hui 11 508 abonnés et développe une consommation annuelle d’environ 50,9 Gigawatts/heure.
La procédure en cours doit s’achever par la conclusion d’une délégation de service public, avant le 28 février, faute de quoi les 35 110 habitants des quatre communes du Sud de Tahiti courraient le risque d'un black-out dès le 1er mars, à moins que l’Etat n’entre dans le jeu pour ordonner des réquisitions.
L’offre Edt-Engie devrait l’emporter. L’affaire n’était pas gagnée jusqu’à ce qu’en début de mois, par un jeu de chaises musicales opéré depuis le conseil municipal de Hitia’a o te Ra, deux "frondeurs" (Jacquie Drollet et Abel Tehotu) soient débarqués du conseil syndical du Secosud. Cette manœuvre a fait place à deux élus plus volontiers en accord avec Antony Jamet, lui-même favorable à la candidature d’Edt-Engie. La majorité du Secosud, jusqu’alors hostile à l’offre de la filiale polynésienne du groupe Engie, se trouve aujourd’hui en disposition favorable.
Et c’est notamment ce que dénoncent Antony Géros et Valentina Cross en pointant le caractère "totalement vicié" d’une procédure d’appel d’offres initiée en août 2015 : "On est en présence de deux offres économiquement très différentes", constate Valentina Cross. "Pourquoi autant de changements dans le seul but de maintenir un monopole au détriment des Polynésiens ?". Et l’élue de Teva i Uta de brandir une affichette, spécialement préparée pour l’occasion, sur laquelle figure un tableau comparatifs des offres tarifaires, largement favorable à Teva Rua Nui. "Avec tout ce qui se passe au sein du Secosud, poursuit Antony Géros, on n’a pas besoin d’être un grand juriste pour comprendre qu’il y a un délit de favoritisme. C’est trop flagrant !".
Un courrier est adressé aux huit membres du conseil syndical du Secosud, à une semaine de leur arbitrage. Son objet : "la défense des intérêts des usagers du Secosud suite à l’appel d’offres pour la future concession de distribution publique d’énergie électrique 2017-2034". Celui-ci détaille divers éléments troublants relevés dans la procédure au cours des deux dernières années : assistance à maîtrise d'ouvrage confiée à un bureau d'étude (Speed) lié commercialement à diverses filiales polynésiennes du groupe Engie ; pressions exercées par des "émissaires" du gouvernement sur les élus réfractaires à l'offre Edt ; remaniements au sein du conseil syndical du Secosud pour obtenir un vote favorable à la filiale du groupe Engie.
Le parquet de Papeete, destinataire d’une copie de cette lettre ouverte, est pris à témoin. La justice est déjà saisie dans ce même dossier d’une plainte contre X pour favoritisme et recel de favoritisme depuis le 8 août 2016. "Aucune suite n’a été donnée", déplore cependant Antony Géros.
Pour l’instant, tout est en place pour que l’offre d’Edt-Engie remporte la mise, avant la fin du mois. Le comité directeur du Syndicat pour l’électrification des communes du Sud de Tahiti (Secosud) doit se réunir le 23 février prochain afin de choisir son concessionnaire pour la distribution d’électricité sur les communes de Hitia’a o te Ra, Teva i Uta et de la Presqu’île, jusqu’en 2034. Pour l’instant deux sociétés sont engagées dans la dernière ligne droite d'un dialogue compétitif initié en 2015 : la société Edt-Engie, actuelle délégataire ; et la société Teva Rua Nui, portée par des investisseurs locaux. Toutes deux ont franchi toutes les étapes permettant de jauger leur capacité technique à honorer le marché. Celui-ci concerne aujourd’hui 11 508 abonnés et développe une consommation annuelle d’environ 50,9 Gigawatts/heure.
La procédure en cours doit s’achever par la conclusion d’une délégation de service public, avant le 28 février, faute de quoi les 35 110 habitants des quatre communes du Sud de Tahiti courraient le risque d'un black-out dès le 1er mars, à moins que l’Etat n’entre dans le jeu pour ordonner des réquisitions.
L’offre Edt-Engie devrait l’emporter. L’affaire n’était pas gagnée jusqu’à ce qu’en début de mois, par un jeu de chaises musicales opéré depuis le conseil municipal de Hitia’a o te Ra, deux "frondeurs" (Jacquie Drollet et Abel Tehotu) soient débarqués du conseil syndical du Secosud. Cette manœuvre a fait place à deux élus plus volontiers en accord avec Antony Jamet, lui-même favorable à la candidature d’Edt-Engie. La majorité du Secosud, jusqu’alors hostile à l’offre de la filiale polynésienne du groupe Engie, se trouve aujourd’hui en disposition favorable.
Et c’est notamment ce que dénoncent Antony Géros et Valentina Cross en pointant le caractère "totalement vicié" d’une procédure d’appel d’offres initiée en août 2015 : "On est en présence de deux offres économiquement très différentes", constate Valentina Cross. "Pourquoi autant de changements dans le seul but de maintenir un monopole au détriment des Polynésiens ?". Et l’élue de Teva i Uta de brandir une affichette, spécialement préparée pour l’occasion, sur laquelle figure un tableau comparatifs des offres tarifaires, largement favorable à Teva Rua Nui. "Avec tout ce qui se passe au sein du Secosud, poursuit Antony Géros, on n’a pas besoin d’être un grand juriste pour comprendre qu’il y a un délit de favoritisme. C’est trop flagrant !".
Un courrier est adressé aux huit membres du conseil syndical du Secosud, à une semaine de leur arbitrage. Son objet : "la défense des intérêts des usagers du Secosud suite à l’appel d’offres pour la future concession de distribution publique d’énergie électrique 2017-2034". Celui-ci détaille divers éléments troublants relevés dans la procédure au cours des deux dernières années : assistance à maîtrise d'ouvrage confiée à un bureau d'étude (Speed) lié commercialement à diverses filiales polynésiennes du groupe Engie ; pressions exercées par des "émissaires" du gouvernement sur les élus réfractaires à l'offre Edt ; remaniements au sein du conseil syndical du Secosud pour obtenir un vote favorable à la filiale du groupe Engie.
Le parquet de Papeete, destinataire d’une copie de cette lettre ouverte, est pris à témoin. La justice est déjà saisie dans ce même dossier d’une plainte contre X pour favoritisme et recel de favoritisme depuis le 8 août 2016. "Aucune suite n’a été donnée", déplore cependant Antony Géros.