Tahiti, le 15 septembre 2021 – Cinq solutions polynésiennes figurent parmi les seize projets sélectionnés pour la finale du concours Tech4Islands 2021. C'est le cas de la startup Nīnamu Solutions, qui projette de mettre à disposition des kits pour permettre aux Polynésiens de composter leurs biodéchets et de développer une autosuffisance alimentaire à partir de produits locaux.
À 31 ans, Jonathan Biarez est gérant et fondateur de Nīnamu Solutions. Le jeune entrepreneur a de l'ambition : Inciter les Polynésiens à agir davantage pour l'environnement, à travers la mise à disposition de kits pour composter ses biodéchets et cultiver ses propres produits vivriers locaux. Après un master en science marine et management, plusieurs projets en lien avec le développement durable et un passage au sein de l'antenne polynésienne de l'agence française pour la biodiversité, c'est en 2019 que Jonathan Biarez a décidé de lancer sa société afin de développer plus rapidement et efficacement ses idées. C'est ainsi qu'en 2020, Nīnamu Solutions est lauréat de l'appel à projets lancé par Prism, l'incubateur de la CCISM. La sélection parmi les finalistes du concours Tech4Islands 2021 vient engager une nouvelle étape dans la vie de l'entreprise : son développement à grande échelle.
“Nīnamu Solutions, c'est la proposition de services et de produits environnementaux innovants et adaptés pour les particuliers, les professionnels et les collectivités publiques”, explique Jonathan Biarez. “La majorité des familles polynésiennes consomment des aliments transformés et importés qui engendrent pas mal de maladies chroniques. Au fenua, il y aussi l'absence de valorisation des déchets compostables présents en grande quantité dans nos poubelles”. Le fondateur de Nīnamu Solutions rappelle que ces déchets non compostés coûtent “des dizaines de millions de francs par an” aux communes. Des déchets qui prennent de la place dans le centre d'enfouissement de Paihoro alors qu'ils pourraient être revalorisés en compost.
Une solution “intégrante”
“On ne traite pas la gestion des déchets, l'autosuffisance et la santé séparément, mais on regroupe le tout. Le but est de proposer une solution qui soit intégrante à l'aide d'un kit clé en main”. Ce kit mettrait notamment à disposition des composteurs individuels ou collectifs en bois local ainsi que des boutures et du matériel pour cultiver des produits vivriers locaux. “Mais il faut que l'on forme les gens à bien utiliser les outils proposés”. Dans cette optique, Jonathan Biarez prévoit de développer une application mobile pour effectuer un suivi à distance. Si les kits pourraient “être installées dès demain”, la formation de référant locaux pour leur utilisation se fait actuellement en présentiel. Aujourd'hui, ce sont deux kits “prototypes” qui sont en place dans les écoles primaires de Maharepa et Papetoai à Moorea.
À 31 ans, Jonathan Biarez est gérant et fondateur de Nīnamu Solutions. Le jeune entrepreneur a de l'ambition : Inciter les Polynésiens à agir davantage pour l'environnement, à travers la mise à disposition de kits pour composter ses biodéchets et cultiver ses propres produits vivriers locaux. Après un master en science marine et management, plusieurs projets en lien avec le développement durable et un passage au sein de l'antenne polynésienne de l'agence française pour la biodiversité, c'est en 2019 que Jonathan Biarez a décidé de lancer sa société afin de développer plus rapidement et efficacement ses idées. C'est ainsi qu'en 2020, Nīnamu Solutions est lauréat de l'appel à projets lancé par Prism, l'incubateur de la CCISM. La sélection parmi les finalistes du concours Tech4Islands 2021 vient engager une nouvelle étape dans la vie de l'entreprise : son développement à grande échelle.
“Nīnamu Solutions, c'est la proposition de services et de produits environnementaux innovants et adaptés pour les particuliers, les professionnels et les collectivités publiques”, explique Jonathan Biarez. “La majorité des familles polynésiennes consomment des aliments transformés et importés qui engendrent pas mal de maladies chroniques. Au fenua, il y aussi l'absence de valorisation des déchets compostables présents en grande quantité dans nos poubelles”. Le fondateur de Nīnamu Solutions rappelle que ces déchets non compostés coûtent “des dizaines de millions de francs par an” aux communes. Des déchets qui prennent de la place dans le centre d'enfouissement de Paihoro alors qu'ils pourraient être revalorisés en compost.
Une solution “intégrante”
“On ne traite pas la gestion des déchets, l'autosuffisance et la santé séparément, mais on regroupe le tout. Le but est de proposer une solution qui soit intégrante à l'aide d'un kit clé en main”. Ce kit mettrait notamment à disposition des composteurs individuels ou collectifs en bois local ainsi que des boutures et du matériel pour cultiver des produits vivriers locaux. “Mais il faut que l'on forme les gens à bien utiliser les outils proposés”. Dans cette optique, Jonathan Biarez prévoit de développer une application mobile pour effectuer un suivi à distance. Si les kits pourraient “être installées dès demain”, la formation de référant locaux pour leur utilisation se fait actuellement en présentiel. Aujourd'hui, ce sont deux kits “prototypes” qui sont en place dans les écoles primaires de Maharepa et Papetoai à Moorea.
Fondateur de Nīnamu Solutions, Jonathan Biarez espère bien développer sa jeune entreprise.
Une innovation sociale
Le gérant de Nīnamu Solutions rappelle qu'une innovation n'est pas toujours technologique. “Il y aussi les innovations sociales et solidaires. Ici, l'idée est d'améliorer ce qui existe déjà”. Un projet innovant donc, car il sollicite un aspect communautaire encore important en Polynésie française. “Tu ne traites pas un foyer, mais une communauté”. Le porteur de projet veut également se concentrer sur un point : Le transfert de compétences. “Le problème des projets au fenua, c'est qu'ils s'essoufflent souvent au bout de six mois parce que les gens n'interagissent pas. L'idée est donc de former des personnes qui vont en former d'autres pour que le projet dure dans le temps". Jonathan Biarez affirme que la crise liée au Covid-19 a révélé la dépendance de la Polynésie française vis-à-vis du monde extérieure ainsi que la fragilité de l'économie et la santé locale. “On a des savoirs traditionnels que l'on n'utilise pas. Les gens savent composter, planter un bananier… mais ils ont oublié de le faire. On met donc à disposition un kit qui permet de valoriser ce qui ne l'est pas, à savoir ces fameux déchets compostables”.
Si les collectivités publiques comme les communes, les écoles ou les associations de quartiers sont les premiers clients visés par Nīnamu Solutions, Jonathan Biarez explique qu'“il y a également un axe d'amélioration dans le privé. En Polynésie, il y a des centaines de résidences, de copropriétés et d'immeubles où il n'y a aucune gestion des déchets”.
Actuellement seul sur le projet Nīnamu Solutions, le fondateur aura besoin de personnel pour déployer davantage son innovation. “Tech4Islands, c'est le tremplin qui m'a mis en avant. Que je gagne ou non, le projet se lancera quand même. La Polynésie a besoin de dispositifs pour la gestion des déchets, j'en suis certain. Avec quelques bouts de bois, des boutures et une application mobile, on peut faire des dizaines de millions d'économie en collectivité publique”.
Le gérant de Nīnamu Solutions rappelle qu'une innovation n'est pas toujours technologique. “Il y aussi les innovations sociales et solidaires. Ici, l'idée est d'améliorer ce qui existe déjà”. Un projet innovant donc, car il sollicite un aspect communautaire encore important en Polynésie française. “Tu ne traites pas un foyer, mais une communauté”. Le porteur de projet veut également se concentrer sur un point : Le transfert de compétences. “Le problème des projets au fenua, c'est qu'ils s'essoufflent souvent au bout de six mois parce que les gens n'interagissent pas. L'idée est donc de former des personnes qui vont en former d'autres pour que le projet dure dans le temps". Jonathan Biarez affirme que la crise liée au Covid-19 a révélé la dépendance de la Polynésie française vis-à-vis du monde extérieure ainsi que la fragilité de l'économie et la santé locale. “On a des savoirs traditionnels que l'on n'utilise pas. Les gens savent composter, planter un bananier… mais ils ont oublié de le faire. On met donc à disposition un kit qui permet de valoriser ce qui ne l'est pas, à savoir ces fameux déchets compostables”.
Si les collectivités publiques comme les communes, les écoles ou les associations de quartiers sont les premiers clients visés par Nīnamu Solutions, Jonathan Biarez explique qu'“il y a également un axe d'amélioration dans le privé. En Polynésie, il y a des centaines de résidences, de copropriétés et d'immeubles où il n'y a aucune gestion des déchets”.
Actuellement seul sur le projet Nīnamu Solutions, le fondateur aura besoin de personnel pour déployer davantage son innovation. “Tech4Islands, c'est le tremplin qui m'a mis en avant. Que je gagne ou non, le projet se lancera quand même. La Polynésie a besoin de dispositifs pour la gestion des déchets, j'en suis certain. Avec quelques bouts de bois, des boutures et une application mobile, on peut faire des dizaines de millions d'économie en collectivité publique”.