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Communiqué du Collectif pour la défense de la déontologie de la recherche à l’Université de la Polynésie française


Suite au communiqué de deux représentants étudiants du CA de l’UPF en date du 26 janvier 2011 intitulé « Les représentants étudiants s’indignent » et à la transmission d’un dossier aux représentants de l’État et aux autorités du Pays, ainsi qu’à la presse, le « Collectif pour la défense de la déontologie de la recherche à l’UPF » tient à apporter les précisions suivantes.

Adoptant des méthodes illicites gravement attentatoires au secret des correspondances et à la vie privée, Mme Peltzer a diffusé aux membres du C.A. un document contenant des e‑mails privés exclusivement destinés aux personnes auxquelles ces messages étaient adressés. Certains membres du C.A. les ont à leur tour transmis à des personnels administratifs de l’UPF. En divulguant par pure intention de nuire des messages privés, Mme Peltzer viole délibérément les règles de la preuve les plus élémentaires. L’origine obscure de ces e-mails ne peut que conforter l’illégitimité de son comportement.

Le document transmis à la presse et joint au communiqué constitue un montage de mails privés, sortis de leur contexte. Il ne saurait y avoir amalgame entre le collectif des signataires et des propos isolés dans un contexte d’exaspération créé par l’indifférence du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche jusqu’à ce jour.

Compte tenu d’actions judiciaires imminentes, le collectif invite les médias à la plus grande prudence. Il est indéniable que ces e-mails ont une nature privée et relèvent du secret des correspondances, violé par Mme Peltzer.

Après avoir emprunté sa stratégie de défense à Patrick Poivre d’Arvor, Madame Peltzer a suggéré que « l’éditeur n’a peut-être pas fait son travail » Collectif pour la défense de la déontologie de la recherche
à l’Université de la Polynésie française et insinué que les signataires de la lettre seraient des racistes (Libération du 19 janvier 2011). Ces dernières attaques ont pu durcir les propos de certains membres isolés, exaspérés qui ont immédiatement été désavoués par le Collectif, qui les a trouvés profondément choquants. Il n’entend en rien justifier de tels débordements et regrette profondément qu’ils aient pu être tenus. Il convient cependant de rappeler que ces propos, issus de correspondances strictement privées contrairement aux débordements publics de Mme Peltzer dans Libération et d’autres médias, s’inscrivent dans un climat d’une rare tension à l’UPF.

Mme Peltzer recourt à des procédés illégaux et des manipulations de l’opinion et des étudiants. Elle montre ainsi une nouvelle fois son mépris de toute déontologie. La manœuvre, qui vise à discréditer les nombreux signataires de la lettre ouverte, cherche évidemment à détourner l’attention publique des ressemblances accablantes entre son ouvrage Des langues et des hommes et le livre d’Umberto Eco, A la recherche de la langue parfaite dans la culture européenne. On lira une analyse de cette démarche sur le blog « Archéologie du copier coller ».

Rappelons, une nouvelle fois, qu’à ce jour, Madame Peltzer n’a donné aucune explication sur les similitudes évoquées, bien que la question demeure entière.


Le Collectif pour la défense de la déontologie de la recherche à l’Université

Rédigé par collectif pour la défense de la deontologie de la recherche le Vendredi 28 Janvier 2011 à 13:18 | Lu 1073 fois