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Communiqué de presse du PORINETIA ORA : Les Effets pervers de la dévaluation


La rumeur est désormais réalité, le Gouvernement d’Oscar Temaru envisage de réclamer la dévaluation du Franc Pacifique.

Nous n’irons pas par quatre chemins : il s’agit ici de l’organisation d’un crime socio-économique.

- Les premiers effets de la dévaluation seront les changements des prix à la consommation qui augmenteront du simple au double et ce du jour au lendemain.

En effet, quasiment aucun bien de consommation n’est produit par l’industrie Polynésienne.

Notre industrie sera dans l’incapacité d’acquérir ses matières premières importées dont le prix aura lui aussi doublé.

-Le marché local est en grande partie alimenté par l’importation des produits manufacturés européens, néo zélandais, américains et chinois.

Pour une valeur monétaire réduite de moitié, le même produit au même prix deviendra subitement inaccessible.

- Cette situation encouragera le système D (débrouillardise) qui lui seul permettra à la population de s’en sortir, face à un Gouvernement absent dans l’accompagnement des mesures d’assistance aux citoyens.

Corruption et délinquance se rependront à tous les niveaux parce que les salaires n’augmenteront pas alors que le marché a été «réévalué».

- Le pouvoir d’achat des consommateurs sera largement entamé et la seule réponse des autorités politiques sera un silence gêné face à la tentation des travailleurs de chercher par tous les moyens «à arrondir leurs fins de mois» pour parvenir à nourrir leurs enfants et payer des échéances devenues inaccessibles….

- Les détenteurs de capitaux vont se précipiter pour évacuer leurs fonds et les placer dans des monnaies fortes. La fuite des capitaux paralysera le système bancaire local.

- Les effets conjugués de la baisse des recettes (taxes sur l’export) et des prix d’achat garantis automatiquement entraîneront un déficit budgétaire accru et plongera le pays dans un cycle d’endettement abyssal.

A titre d’exemple historique, la dévaluation du franc CFA, dans le milieu des années 90 s’est également accompagnée dans la quasi-totalité des pays concernés par une instabilité politique et de nombreuses guerres civiles.

La Polynésie et les polynésiens ne méritent pas cette nouvelle épreuve.



Teiva Manutahi

Président Porinetia Ora


Rédigé par Porinetia Ora le Mardi 13 Novembre 2012 à 10:23 | Lu 531 fois