Sandra Levy Agamy tient a exprimé son abstention sur la proposition de modification du budget général de la Polynésie française, en discussion ce matin en commission des Finances à l’Assemblée de la Polynésie française:
"Membre de la commission des finances, je me suis abstenue ce matin lors du vote du collectif budgétaire n°3. Cette prise de position appelle des explications.
Bien entendu, il n'était nullement question de m'opposer au paiement de la SMPP et de la STAC. J'ai au contraire approuvé le vote des 385 millions de crédits affectés au remboursement de ces créances. Mon seul regret est que l'EAD et le gouvernement aient réagi si lentement, sans tenir compte de la détresse sociale dans laquelle se trouvaient les salariés de ces deux entreprises. Pourquoi avoir attendu le 18 octobre ?
De même j'ai approuvé le réaménagement de la dette du Pays rendu nécessaire par les circonstances économiques et aboutissant à une réduction des taux d'intérêt des emprunts en cours.
En revanche, je ne peux pas accepter que pour financer les emprunts du Pays, le Gouvernement Temaru retire 66 000 000 F CFP au SEFI. Ces crédits votés par les élus de l’Assemblée étaient prévus à l’origine pour les contrats CEPIA et autres mesures d’accompagnement.
Chaque semaine, à l'Assemblée de la Polynésie française, la population vient à ma rencontre. Des jeunes, des mères de famille, des personnes en difficulté, viennent me rencontrer afin que je les accompagne dans leur recherche d’un emploi. Les contrats aidés sont parfois la seule solution qui leur est offerte. Et en privant le SEFI de ces 66 millions, on prive pour ces 3 prochains mois, 250 polynésiens de cette solution de dernière chance!
Mes collègues de la Commission qui ont unanimement votés en faveur le collectif n°3 ont-ils réellement pris conscience des conséquences sociales de leur vote?"
Sandra MANUTAHI LEVY-AGAMI
"Membre de la commission des finances, je me suis abstenue ce matin lors du vote du collectif budgétaire n°3. Cette prise de position appelle des explications.
Bien entendu, il n'était nullement question de m'opposer au paiement de la SMPP et de la STAC. J'ai au contraire approuvé le vote des 385 millions de crédits affectés au remboursement de ces créances. Mon seul regret est que l'EAD et le gouvernement aient réagi si lentement, sans tenir compte de la détresse sociale dans laquelle se trouvaient les salariés de ces deux entreprises. Pourquoi avoir attendu le 18 octobre ?
De même j'ai approuvé le réaménagement de la dette du Pays rendu nécessaire par les circonstances économiques et aboutissant à une réduction des taux d'intérêt des emprunts en cours.
En revanche, je ne peux pas accepter que pour financer les emprunts du Pays, le Gouvernement Temaru retire 66 000 000 F CFP au SEFI. Ces crédits votés par les élus de l’Assemblée étaient prévus à l’origine pour les contrats CEPIA et autres mesures d’accompagnement.
Chaque semaine, à l'Assemblée de la Polynésie française, la population vient à ma rencontre. Des jeunes, des mères de famille, des personnes en difficulté, viennent me rencontrer afin que je les accompagne dans leur recherche d’un emploi. Les contrats aidés sont parfois la seule solution qui leur est offerte. Et en privant le SEFI de ces 66 millions, on prive pour ces 3 prochains mois, 250 polynésiens de cette solution de dernière chance!
Mes collègues de la Commission qui ont unanimement votés en faveur le collectif n°3 ont-ils réellement pris conscience des conséquences sociales de leur vote?"
Sandra MANUTAHI LEVY-AGAMI
