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Commerce : « il faut mieux préparer nos TPE et PME au développement de l’exportation » selon Gilles Yau


Commerce : « il faut mieux préparer nos TPE et PME  au développement de l’exportation » selon Gilles Yau
Le président de la Commission export de la CCISM, Gilles Yau est actuellement en métropole où il a notamment participé à l’Assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie de France.
Au terme d’une mission d’une semaine, il est revenu lundi après-midi à la Délégation de la Polynésie française, sur les avancées obtenues à Paris pour développer et promouvoir les entreprises exportatrices du Pays.

« Nous avons conclu un certain nombre de partenariats, notamment avec CCI International, dans le but de soutenir et de mieux préparer nos TPE et PME au développement de l’exportation, sur du moyen terme » a indiqué Gilles Yau selon lequel «l’exportation reste une des phases essentielles du développement de la Polynésie, avec le tourisme ».
« La progression de l’exportation des produits finis cosmétiques ces trois dernières années, avec l’accompagnement du groupement Monoï de Tahiti, montre qu’il y a des possibilités, dès lors que la profession est organisée et volontaire » a-t-il souligné.
CCI International fédère les équipes, ressources et réseaux d’appui et de conseil à l’international des chambres de commerces françaises.

Un soutien en amont

Elle rassemble les membres du réseau consulaire et les relie aux 30 000 entrepreneurs adhérents des CCI françaises à l’étranger dont la moitié sont potentiellement clients, fournisseurs ou partenaires technologiques et industriels des entreprises françaises.
« Jusqu’à présent nous soutenions essentiellement nos entreprises par le biais d’un accompagnement dans les salons B to B et B to C. Désormais, nous intervenons aussi en amont avec la réalisation de prédiagnostics, l’aide dans le montage des dossiers et des conseils sur la partie marketing, vente » précise le président de la Commission export de la CCISM.
Dans cet esprit, un partenariat devrait être établi prochainement avec la Coface, qui gère pour le compte de l’Etat, des garanties publiques destinées à encourager et soutenir le développement international des entreprises.


S’appuyer sur les CCI françaises à l’étranger

Le groupe, leader mondial de l’assurance-crédit, intervient notamment sur les volets prospection et lancement de produits. Ces aides sont attribuées sur une durée de trois ans et peuvent couvrir jusqu’à 60 % des dépenses. Quelques entreprises polynésiennes en ont déjà bénéficié.
Gilles Yau entend par ailleurs s’appuyer sur les CCI françaises à l’étranger. Pour rappel, les chambres consulaires en Chine et en Australie avaient respectivement apporté leur soutien à la CCISM lors de l’exposition universelle de Shanghai et le Festival de la Polynésie française à Melbourne.
« On voit bien avec l’eau de Fidji ou l’aloès vera des Samoa qu’il y a des potentialités à l’export dans les économies insulaires, pour peu qu’on ait le bon packaging, le bon marketing » insiste-t-il, estimant à « une quarantaine » le nombre d’entreprises polynésiennes potentiellement exportatrices.

« Travailler sur le marketing et le packaging »

« Aujourd’hui, les produits naturels issus de notre artisanat, la bijouterie d’art à base de nacre et de perles et les produits cosmétiques finis sont ceux qui s’exportent le mieux mais l’agroalimentaire reste une potentialité intéressante. On pense bien sûr au jus d’ananas, à la bière mais aussi à la vanille. Là aussi il faut travailler sur le marketing et le packaging. C’est un problème d’approche par rapport à des filières d’exportation » développe Gilles Yau selon lequel une stratégie analogue doit être appliquée pour le développement du e-commerce.
« L’e-commerce a un avenir certain mais il faut arriver à définir le produit cible à un bon prix au bon moment » estime le président de la Commission export.


Rédigé par communiqué de Délégation de la Polynésie Française à Paris le Jeudi 7 Mars 2013 à 06:16 | Lu 1012 fois