Paris, France | AFP | vendredi 17/02/2017 - Emmanuel Macron a été accueilli par des manifestants pieds-noirs vendredi à son arrivée à Carpentras (Vaucluse), où ils lui ont réclamé en vain des excuses pour ses propos qualifiant la colonisation de "crime contre l'humanité".
Le candidat à l'élection présidentielle, qui entame une visite en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a échangé plusieurs minutes avec deux représentants d'une amicale de rapatriés d'Afrique du Nord, tandis qu'une trentaine de manifestants étaient tenus à l'écart.
"Pour nous les rapatriés, c'est indécent, c'est très indécent. Là, vous nous avez tués une deuxième fois", lui a dit Caroline Lopez, une adhérente de la "Maison des rapatriés de Carpentras", au cours d'un dialogue vif mais sans invective.
"Vous voulez être président, un président doit savoir réunir une majorité de Français, vous avez perdu une majorité de pieds-noirs", a déclaré Jean Serrette, le président de cette association.
Le candidat d'En marche!, venu à Carpentras pour présenter son programme en matière de sécurité, a redit qu'il était prêt à venir discuter avec les associations.
"Je n'ai pas dit que vous aviez fait un crime contre l'humanité ni que tous les Français qui y étaient avaient commis un crime contre l'humanité", a-t-il notamment affirmé, disant "respecter éminemment ce que vous avez vécu".
Dans une interview à la chaîne privée algérienne Echourouk News lors de son voyage en Algérie en début de semaine, l'ancien ministre de l’Économie avait qualifié la colonisation de "crime", de "crime contre l'humanité" et de "vraie barbarie". Des propos qui avaient déclenché de vives critiques à droite et au Front national.
Peu avant l'arrivée de M. Macron, les manifestants, qui portaient une banderole et un drapeau français marqué de deux pieds noirs, ont notamment chanté "Les Africains", chant militaire de l'infanterie coloniale repris comme chant emblématique des Français rapatriés en métropole après la fin de la guerre d'Algérie en 1962.
Le sud-est de la France accueille la majeure partie de la communauté de ces rapatriés et de leurs descendants.
map/chr/sd
Le candidat à l'élection présidentielle, qui entame une visite en Provence-Alpes-Côte d'Azur, a échangé plusieurs minutes avec deux représentants d'une amicale de rapatriés d'Afrique du Nord, tandis qu'une trentaine de manifestants étaient tenus à l'écart.
"Pour nous les rapatriés, c'est indécent, c'est très indécent. Là, vous nous avez tués une deuxième fois", lui a dit Caroline Lopez, une adhérente de la "Maison des rapatriés de Carpentras", au cours d'un dialogue vif mais sans invective.
"Vous voulez être président, un président doit savoir réunir une majorité de Français, vous avez perdu une majorité de pieds-noirs", a déclaré Jean Serrette, le président de cette association.
Le candidat d'En marche!, venu à Carpentras pour présenter son programme en matière de sécurité, a redit qu'il était prêt à venir discuter avec les associations.
"Je n'ai pas dit que vous aviez fait un crime contre l'humanité ni que tous les Français qui y étaient avaient commis un crime contre l'humanité", a-t-il notamment affirmé, disant "respecter éminemment ce que vous avez vécu".
Dans une interview à la chaîne privée algérienne Echourouk News lors de son voyage en Algérie en début de semaine, l'ancien ministre de l’Économie avait qualifié la colonisation de "crime", de "crime contre l'humanité" et de "vraie barbarie". Des propos qui avaient déclenché de vives critiques à droite et au Front national.
Peu avant l'arrivée de M. Macron, les manifestants, qui portaient une banderole et un drapeau français marqué de deux pieds noirs, ont notamment chanté "Les Africains", chant militaire de l'infanterie coloniale repris comme chant emblématique des Français rapatriés en métropole après la fin de la guerre d'Algérie en 1962.
Le sud-est de la France accueille la majeure partie de la communauté de ces rapatriés et de leurs descendants.
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