"Le projet de changement du groupe électrogène doit être lancé au plus tôt étant entendu que la direction de la clinique avait déjà annoncé son remplacement (…) en 2014", souligne Lionel Beffre.
PAPEETE, le 12 avril 2016. Le haut-commissaire a adressé lundi un courrier au maire de Papeete. Il indique qu'il est "nécessaire que la clinique (Paofai) fasse procéder sans délai" à un audit de sécurité. "Le projet de changement du groupe électrogène doit être lancé au plus tôt", insiste-t-il.
"La polyclinique Paofai a connu dans la nuit du 17 au 18 mars un incident grave suite à une coupure électrique qui aurait pu avoir de lourdes conséquences pour les patients hospitalisés dans cet établissement", débute le haut-commissaire dans le courrier qu'il a adressé lundi au maire de Papeete au sujet de "la sécurité du public" au sein de la clinique.
Dans la nuit du 17 au 18 mars, la clinique Paofai s'était retrouvée sans électricité. Le groupe électrogène qui est censé pouvoir prendre le relais n'avait pas rempli sa fonction. Quatre patients avaient été conduits vers le centre hospitalier du Taaone.
Dès le 18 mars, la commission de sécurité de Papeete avait émis un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai et demandé à l'établissement de prendre rapidement les mesures nécessaires.
"FIXER UN ÉCHÉANCIER PRÉCIS"
Les premières dispositions prises ont été jugée insuffisantes le 6 avril pour la commission de sécurité, composée de représentants de la Polynésie, de l'État et de la commune de Papeete, spécialistes de la sécurité civile et publique.
"Il semble que la direction de la clinique n'ait pas été en mesure de présenter un projet concret et budgétisé de mise aux normes des installations", indique le haut-commissaire dans son courrier. "Je ne peux que vous encourager à fixer un échéancier précis des actions à réaliser par la clinique afin qu'elle se mette en conformité."
Lionel Beffre complète et insiste : "Il est nécessaire que la clinique fasse précéder sans délai à l'audit de sécurité qui servira de base aux membres de la commission de sécurité pour évaluer le niveau réel de sécurité de cet établissement". Pour appuyer ses propos, le haut-commissaire a même écrit en gras et surligné les termes "sans délai".
Pour le haut-commissaire, les résultats de cet audit devraient être présentés le 27 avril, lors de la prochaine réunion de la commission de sécurité.
Autre point qui pose problème selon le représentant de l'Etat : le groupe électrogène. "Le projet de changement (…) doit être lancé au plus tôt étant entendu que la direction de la clinique avait déjà annoncé son remplacement (…) en 2014". "Il est donc impératif que la direction de la clinique soit en mesure de présenter des éléments concrets relatifs à l'acquisition d'un nouveau groupe et les délais prévus de livraison et d'installation pour le 27 avril".
"La polyclinique Paofai a connu dans la nuit du 17 au 18 mars un incident grave suite à une coupure électrique qui aurait pu avoir de lourdes conséquences pour les patients hospitalisés dans cet établissement", débute le haut-commissaire dans le courrier qu'il a adressé lundi au maire de Papeete au sujet de "la sécurité du public" au sein de la clinique.
Dans la nuit du 17 au 18 mars, la clinique Paofai s'était retrouvée sans électricité. Le groupe électrogène qui est censé pouvoir prendre le relais n'avait pas rempli sa fonction. Quatre patients avaient été conduits vers le centre hospitalier du Taaone.
Dès le 18 mars, la commission de sécurité de Papeete avait émis un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai et demandé à l'établissement de prendre rapidement les mesures nécessaires.
"FIXER UN ÉCHÉANCIER PRÉCIS"
Les premières dispositions prises ont été jugée insuffisantes le 6 avril pour la commission de sécurité, composée de représentants de la Polynésie, de l'État et de la commune de Papeete, spécialistes de la sécurité civile et publique.
"Il semble que la direction de la clinique n'ait pas été en mesure de présenter un projet concret et budgétisé de mise aux normes des installations", indique le haut-commissaire dans son courrier. "Je ne peux que vous encourager à fixer un échéancier précis des actions à réaliser par la clinique afin qu'elle se mette en conformité."
Lionel Beffre complète et insiste : "Il est nécessaire que la clinique fasse précéder sans délai à l'audit de sécurité qui servira de base aux membres de la commission de sécurité pour évaluer le niveau réel de sécurité de cet établissement". Pour appuyer ses propos, le haut-commissaire a même écrit en gras et surligné les termes "sans délai".
Pour le haut-commissaire, les résultats de cet audit devraient être présentés le 27 avril, lors de la prochaine réunion de la commission de sécurité.
Autre point qui pose problème selon le représentant de l'Etat : le groupe électrogène. "Le projet de changement (…) doit être lancé au plus tôt étant entendu que la direction de la clinique avait déjà annoncé son remplacement (…) en 2014". "Il est donc impératif que la direction de la clinique soit en mesure de présenter des éléments concrets relatifs à l'acquisition d'un nouveau groupe et les délais prévus de livraison et d'installation pour le 27 avril".
Etablissement de santé : qui valide l'ouverture ?
"Que fait l'inspection médico- administrative de la Direction de la santé ?" "Mais pourquoi les autorités ne ferment pas cette clinique ?" Beaucoup de lecteurs nous ont interpellés la semaine dernière après l'avis défavorable à l'ouverture de la clinique Paofai de la commission de sécurité. Direction de la santé et service de l'urbanisme donnent des explications pour y voir plus clair.
Pour ouvrir ou proposer un nouveau service, un établissement de santé doit recevoir une autorisation de fonctionner. Cette autorisation doit être donnée pour les lits, le matériel lourd, les activités… C'est le président de la Polynésie française qui donne ces autorisations. Ensuite, une visite de conformité est effectuée par la Direction de la santé. Elle vérifie tout : le nombre de lits autorisés, l'organisation des soins, la répartition des locaux, le fonctionnement et l'organisation des soins. "La visite de conformité a pour but de vérifier que l'établissement est en mesure de mettre en œuvre l'autorisation qu'il a reçue et que ce qui est mis en place correspond au dossier déposé lors de la demande d’autorisation", explique Marion Arbes, responsable du département planification et offre de soins à la direction de la santé. "Mais on n'est pas dans le contrôle de la sécurité incendie. Ça c'est le rôle de la commission de sécurité."
A l'issue de la visite de conformité, le remboursement des soins par la Caisse de prévoyance sociale est possible.
En revanche, une fois cette visite de conformité réalisée, il n'y a pas de calendrier fixé pour d'autres visites de contrôle par la direction de la Santé.
LA COMMISSION DE SÉCURITÉ VÉRIFIE LES RISQUES D'INCENDIE
La commission de sécurité, elle, intervient pour tous les établissements qui reçoivent du public pas uniquement ceux qui reçoivent des patients. C'est ainsi que les organisateurs de concert à To'ata, le directeur de l'aéroport, les patrons de restaurant… doivent eux aussi passer devant la commission de sécurité. "La commission de sécurité émet un avis qui est consultatif", explique Bernard Amigues, chef du service de l'urbanisme et président de la commission de sécurité, avant de rappeler : "La question de la décision de l'ouverture au public revient au maire."
Concernant la clinique de Paofai, la commission de sécurité de Papeete a mercredi un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai. La commission vérifie les mesures afin d’assurer la sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans l'établissement. Elle regarde ainsi si toutes les dispositions sont prises pour limiter les causes d'incendie, éviter une propagation rapide du sinistre, permettre une évacuation sûre et rapide du public et faciliter l'action des services de secours.
En tous les cas, même après un avis défavorable de la commission de sécurité, c'est le maire qui a le dernier mot. Bruno Marty, conseiller municipal, qui a délégation de signature pour le dossier de la clinique Paofai, se veut rassurant. Interrogé sur la présence ou non de risques, il répond : "Non, il n'y en n'a pas. Sinon j'aurais fermé la clinique. Ne vous inquiétez pas."
La Direction de la santé peut être consultée par le maire avant de prendre une décision de maintien d'ouverture ou de fermeture d'un établissement de santé. La Direction de la santé tient aussi à rassurer : "Il n'y a pas de problème" pour être soigné à la clinique Paofai.
Pour ouvrir ou proposer un nouveau service, un établissement de santé doit recevoir une autorisation de fonctionner. Cette autorisation doit être donnée pour les lits, le matériel lourd, les activités… C'est le président de la Polynésie française qui donne ces autorisations. Ensuite, une visite de conformité est effectuée par la Direction de la santé. Elle vérifie tout : le nombre de lits autorisés, l'organisation des soins, la répartition des locaux, le fonctionnement et l'organisation des soins. "La visite de conformité a pour but de vérifier que l'établissement est en mesure de mettre en œuvre l'autorisation qu'il a reçue et que ce qui est mis en place correspond au dossier déposé lors de la demande d’autorisation", explique Marion Arbes, responsable du département planification et offre de soins à la direction de la santé. "Mais on n'est pas dans le contrôle de la sécurité incendie. Ça c'est le rôle de la commission de sécurité."
A l'issue de la visite de conformité, le remboursement des soins par la Caisse de prévoyance sociale est possible.
En revanche, une fois cette visite de conformité réalisée, il n'y a pas de calendrier fixé pour d'autres visites de contrôle par la direction de la Santé.
LA COMMISSION DE SÉCURITÉ VÉRIFIE LES RISQUES D'INCENDIE
La commission de sécurité, elle, intervient pour tous les établissements qui reçoivent du public pas uniquement ceux qui reçoivent des patients. C'est ainsi que les organisateurs de concert à To'ata, le directeur de l'aéroport, les patrons de restaurant… doivent eux aussi passer devant la commission de sécurité. "La commission de sécurité émet un avis qui est consultatif", explique Bernard Amigues, chef du service de l'urbanisme et président de la commission de sécurité, avant de rappeler : "La question de la décision de l'ouverture au public revient au maire."
Concernant la clinique de Paofai, la commission de sécurité de Papeete a mercredi un "avis défavorable" à l'ouverture de la clinique Paofai. La commission vérifie les mesures afin d’assurer la sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans l'établissement. Elle regarde ainsi si toutes les dispositions sont prises pour limiter les causes d'incendie, éviter une propagation rapide du sinistre, permettre une évacuation sûre et rapide du public et faciliter l'action des services de secours.
En tous les cas, même après un avis défavorable de la commission de sécurité, c'est le maire qui a le dernier mot. Bruno Marty, conseiller municipal, qui a délégation de signature pour le dossier de la clinique Paofai, se veut rassurant. Interrogé sur la présence ou non de risques, il répond : "Non, il n'y en n'a pas. Sinon j'aurais fermé la clinique. Ne vous inquiétez pas."
La Direction de la santé peut être consultée par le maire avant de prendre une décision de maintien d'ouverture ou de fermeture d'un établissement de santé. La Direction de la santé tient aussi à rassurer : "Il n'y a pas de problème" pour être soigné à la clinique Paofai.