Sydney, Australie | AFP | lundi 12/05/2019 - Des indigènes vivant sur les îles du Détroit de Torrès, dans le nord de l'Australie, déposent lundi une plainte inédite auprès du Comité des droits de l'Homme de l'ONU en accusant leur gouvernement d'inaction dans la lutte contre le changement climatique.
Les indigènes du Détroit de Torrès affirment que le réchauffement du climat menace leur survie et que l'inaction des autorités australiennes constitue à ce titre une violation des droits de l'Homme, expliquent les avocats de l'ONG ClientEarth, qui les représentent.
Dans leur plainte, les indigènes demandent au Comité basé à Genève de déclarer que l'Australie, en vertu du droit international, doit réduire ses émissions de CO2. Selon eux, Canberra doit sortir du charbon en vue d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Ils exigent aussi que le gouvernement débloque une enveloppe de 20 millions de dollars australiens (12 millions d'euros) pour la construction d'infrastructures, telles que des digues, afin de protéger les communautés du Détroit de la montée des océans.
"L'élévation menace déjà des maisons, ainsi que des lieux de sépultures et des sites culturels sacrés", expliquent les plaignants dans un communiqué.
"Beaucoup d'insulaires craignent que leur île ne disparaisse purement et simplement, de leur vivant, faute d'action urgente."
Le dépôt de cette plainte intervient moins d'une semaine avant les élections australiennes au cours desquelles la coalition conservatrice de Scott Morrison, très largement critiquée pour son désintérêt des questions climatiques, est donnée perdante.
Le gouvernement de centre-droit est accusé de sacrifier les questions environnementales au nom de la défense de l'industrie très polluante du charbon et des intérêts du secteur minier.
Le Comité des droits de l'Homme est un organe composé de 18 experts indépendants qui surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les États parties.
L'ancien rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'Homme John Knox, professeur de droit à l'Université américaine de Wake Forest, a jugé la plainte "potentiellement révolutionnaire".
Le Comité a en effet déterminé l'an dernier que l'obligation de protéger les droits de l'Homme impliquait aussi la protection contre les dommages environnementaux, y compris ceux induits par le réchauffement climatique, a rappelé le professeur Knox sur Twitter.
"Cette plainte donne au Comité des droits de l'Homme sa première occasion de donner une application spécifique (...) en évaluant et en expliquant ce que l'Australie devrait faire pour protéger les droits de l'Homme des Indigènes du Détroit de Torrès", a-t-il ajouté.
Les décisions du Comité ne sont pas contraignantes, mais elles pourraient ajouter à la pression pesant sur le gouvernement australien, a-t-il poursuivi.
Les indigènes du Détroit de Torrès affirment que le réchauffement du climat menace leur survie et que l'inaction des autorités australiennes constitue à ce titre une violation des droits de l'Homme, expliquent les avocats de l'ONG ClientEarth, qui les représentent.
Dans leur plainte, les indigènes demandent au Comité basé à Genève de déclarer que l'Australie, en vertu du droit international, doit réduire ses émissions de CO2. Selon eux, Canberra doit sortir du charbon en vue d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
Ils exigent aussi que le gouvernement débloque une enveloppe de 20 millions de dollars australiens (12 millions d'euros) pour la construction d'infrastructures, telles que des digues, afin de protéger les communautés du Détroit de la montée des océans.
"L'élévation menace déjà des maisons, ainsi que des lieux de sépultures et des sites culturels sacrés", expliquent les plaignants dans un communiqué.
"Beaucoup d'insulaires craignent que leur île ne disparaisse purement et simplement, de leur vivant, faute d'action urgente."
Le dépôt de cette plainte intervient moins d'une semaine avant les élections australiennes au cours desquelles la coalition conservatrice de Scott Morrison, très largement critiquée pour son désintérêt des questions climatiques, est donnée perdante.
Le gouvernement de centre-droit est accusé de sacrifier les questions environnementales au nom de la défense de l'industrie très polluante du charbon et des intérêts du secteur minier.
Le Comité des droits de l'Homme est un organe composé de 18 experts indépendants qui surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les États parties.
L'ancien rapporteur spécial de l'ONU pour les droits de l'Homme John Knox, professeur de droit à l'Université américaine de Wake Forest, a jugé la plainte "potentiellement révolutionnaire".
Le Comité a en effet déterminé l'an dernier que l'obligation de protéger les droits de l'Homme impliquait aussi la protection contre les dommages environnementaux, y compris ceux induits par le réchauffement climatique, a rappelé le professeur Knox sur Twitter.
"Cette plainte donne au Comité des droits de l'Homme sa première occasion de donner une application spécifique (...) en évaluant et en expliquant ce que l'Australie devrait faire pour protéger les droits de l'Homme des Indigènes du Détroit de Torrès", a-t-il ajouté.
Les décisions du Comité ne sont pas contraignantes, mais elles pourraient ajouter à la pression pesant sur le gouvernement australien, a-t-il poursuivi.