Tahiti le 9 avril 2025 - Le gouvernement reprend une idée de 2019 du généalogiste Philippe Siu et de Hubert Royer, fils d’un ancien mécanicien : classer les vestiges de l’ancienne rhumerie de Papara fermée en 1966 ainsi que le cimetière chinois.
“En 1863, William Stewart et son beau-frère Auguste Soares avaient créé la Polynesian Plantation Company qui deviendra Tahiti Cotton and Coffee Plantation Company. En manque de main-d'œuvre, ils avaient fait venir 1.010 Chinois, en trois vagues dans les années 1860, entre 1865 et 1866 pour travailler dans la plantation de Atimaono, appelée aussi Terre Eugénie en hommage à l'impératrice Eugénie de Montijo”, expliquait en novembre 2019 à Tahiti Infos Philippe Siu, passionné de généalogie.
À l’époque, Philippe Siu demandait déjà une étude archéologique, “pour au moins savoir combien de personnes sont enterrées ici”.
“Le classement de ces deux sites est motivé par leur valeur patrimoniale exceptionnelle”, explique le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi. En ce qui concerne la rhumerie, le site de Atimaono est l'un des très rares ensembles industriels du XIXe siècles encore visibles en Polynésie. Il documente de manière unique l'introduction de la mécanisation agricole, les échanges commerciaux internationaux, et les conditions de production du rhum local à cette époque.
Le cimetière chinois quant à lui incarne la mémoire des premières générations d'immigrés asiatiques, souvent oubliées dans les grands récits historiques et permet de valoriser les liens entre patrimoine matériel et immatériel dans une perspective interculturelle. Les deux sites répondent pleinement aux critères de classement définis dans le Code du patrimoine de la Polynésie française, au titre de leur intérêt historique, architectural, culturel et mémoriel. In fine, le classement au titre des monuments historiques de ces deux sites permettra : d'instituer une protection, d'engager des projets muséographiques ou d'écomusées à visée pédagogique et touristique, de renforcer l'ancrage identitaire de ces lieux auprès des populations locales, de stimuler les dynamiques économiques et culturelles à l'échelle communale et territoriale.
“En 1863, William Stewart et son beau-frère Auguste Soares avaient créé la Polynesian Plantation Company qui deviendra Tahiti Cotton and Coffee Plantation Company. En manque de main-d'œuvre, ils avaient fait venir 1.010 Chinois, en trois vagues dans les années 1860, entre 1865 et 1866 pour travailler dans la plantation de Atimaono, appelée aussi Terre Eugénie en hommage à l'impératrice Eugénie de Montijo”, expliquait en novembre 2019 à Tahiti Infos Philippe Siu, passionné de généalogie.
À l’époque, Philippe Siu demandait déjà une étude archéologique, “pour au moins savoir combien de personnes sont enterrées ici”.
“Le classement de ces deux sites est motivé par leur valeur patrimoniale exceptionnelle”, explique le communiqué du conseil des ministres de ce mercredi. En ce qui concerne la rhumerie, le site de Atimaono est l'un des très rares ensembles industriels du XIXe siècles encore visibles en Polynésie. Il documente de manière unique l'introduction de la mécanisation agricole, les échanges commerciaux internationaux, et les conditions de production du rhum local à cette époque.
Le cimetière chinois quant à lui incarne la mémoire des premières générations d'immigrés asiatiques, souvent oubliées dans les grands récits historiques et permet de valoriser les liens entre patrimoine matériel et immatériel dans une perspective interculturelle. Les deux sites répondent pleinement aux critères de classement définis dans le Code du patrimoine de la Polynésie française, au titre de leur intérêt historique, architectural, culturel et mémoriel.